Plus d'un milliard d'humains n'ont pas un accès satisfaisant à l'eau potable et plus d'un tiers de la planète (soit 2,4 milliards de personnes), n'est pas raccordé à un réseau d'assainissement de l'eau.

rnrnL'objectif de diviser ces chiffres par deux d'ici 2015 a été répété au Sommet de la Terre, en 2002. Mais sur les moyens pour y parvenir, il n'y a pas de consensus internationalrnrn
L'eau coûte plus cher aux pauvres qu'aux riches 
rnrnC'est le point de vue exprimé par Kofi Annan, étayé par des chiffres qui montrent que l'accès à l'eau potable est particulièrement difficile dans les grandes villes des pays en développement. rnrnEn Afrique, 150 millions de citadins, soit 50 % de la population urbaine, sont privés d'une alimentation en eau salubre suffisante, et 180 millions, d'un assainissement adéquat. rnrnEn Asie, 700 millions de citadins, ce qui correspond là aussi à la moitié de la population urbaine, n'ont pas accès à l'eau potable, et 800 millions ne sont pas raccordés à un système d'assainissement.rn rnLes chiffres sont de 120 millions et de 150 millions respectivement en Amérique latine.rnrnSelon la banque mondiale, le chiffre d'affaires annuel des compagnies privées dans le domaine de l'eau est actuellement de 200 milliards de dollars et pourrait être multiplié par cinq d'ici 2021.rnrn Souvent plus performants que le secteur public, les opérateurs privés éveillent pourtant une grande méfiance de la part des usagers, associations et ONG, qui posent la question : rnrn
comment une démarche guidée par le profit peut-elle être compatible avec la fourniture d'une ressource vitale et faisant partie du patrimoine de l'humanité ?

rnÀ ces interrogations, la démarche "PPP" (partenariat public privé) mise en valeur à Johannesburg tentait d'apporter des réponses, malgré les nombreux conflits entre usagers et fournisseurs qui ont surgi ces dernières années.rnrnMais pour arriver à fournir de l'eau potable à tous, il faudra aussi se confronter à d'autres arbitrages, notamment celui qui oppose irrigation et eau domestique. rnrnEn 2000, on estimait qu'à l'échelle du monde, 21 % des prélèvements d'eau alimentaient l'industrie,
69 % l'agriculture et seulement
10 % les foyers. rnrnPour la FAO, ce dilemme entre la faim et la soif ne peut être résolu que par des investissements permettant d'atteindre une meilleure rentabilité agricole, qui permettrait des économies en eau.rnrnAlors ecomomisons l'eau c'est les petites gouttes qui font les ruisseaux, les riviéres...
