Je fais une distinction entre le français de Franche-Comté qu'on parle aujourd'hui avec ses tounures de phrase caractéristiques et ses mots qui viennent du patois et le patois proprement dit que parlaient nos parents ou grands-parents.
Pour le parler franc-comtois, je me souviens des expressions ... "les deux mon frère", "r'beuyer", "trisser", "le machin" " le treubeu", "la pelle à chni", "sous le charri", "la r'mise" "être vers le Jean", "avoir meilleurs temps", "je l'ai eu vu", "ça me botte" "le caillon" "le binz" "le commerce" (pour désordre), l'interrogation "hein toi?" et à la fin des phrases "dis" "ou bien" ou le verbe "voir" après un verbe, et bien-sûr l'inévitable article "Le" ou "La" devant un nom propre qui a rendu le parler franc-comtois célèbre et que même les autres commencent à immiter.
Y a des expressions malgré l'éloignement et l'environnement qui me restent encore comme "aïe oua" "vindiou dis " "ma foi" "ça veut aller" "vingte" "laisser le lait voler" "avoir beau faire" "en avoir de trop" "plus pire" etc... et c'est bien connu qu'en Franche-Comté il y a vingt dieux, pas plus pas moins.

Pour le patois, j'ai toute une série de proverbes, dictons paysans et d'expressions du patois d'Ajoie, à quelques nuances c'est celui du pays de Montbéliard.
C'est difficile à dire où était la frontière entre les patois franco-provençal et les patois d'Oil, il devait y avoir une zone où les deux étaient plus ou moins mélangés. D'après la carte le franco-provençal est parlé au sud et à l'est d'une ligne qui va de Lons vers Morteaux via Poligny? Il me semble que le franco-provençal est encore parlé dans le Saugeais tandis que le patois franc-comtois d'Oil est parlé sur le plateau de Maiche ?
à plus tard
