La longueur des fortifications donnée par César est de XI mille pas pour la contrevallation (16,302 km) et de XIV mille pas pour la contrevallation (20,748 km), une autre version donnant X mille pas (14,82 km), au lieu des XI le plus souvent acceptés .
J'ai donc entrepris de mesurer le circuit que j'ai donné dans mon précédent message, au moyen de geoportail 3D . Je trouve 16,32 km pour la contrevallation et 20,52 km pour la circonvallation (au lieu de 16,30 et 20,75) . J'admet qu'il peut y avoir une part de hasard dans la proximité des résultats, mais les chiffres restent vérifiables! Dans ce but je publie les copies des mesures . je n'ai pas pu copier la circonvallation dans une échelle convenable, mais je suis près à en donner les détails si quelqu'un avait des doutes sur mon honnêteté .
Pour établir l'emplacement des fortifications, je me suis efforcé de suivre une logique simple . Comme le dit César, l'oppidum est ceint de collines de même hauteur que lui, sauf du côté de la plaine . Il convient donc d'utiliser l'abrupt de celles-ci pour y implanter la contrevallation . Le seul endroit délicat vient de la plaine parce que, en l'englobant pour implanter les fortifications sur le versant des collines qui l'entourent on agrandit le circuit de façon considérable, mais surtout, on laisse cette plaine de 3000 pas aux mains des ennemis . Au niveau de la plaine de 3000 pas, on construit donc la contrevallation sur la pente de l'oppidum, et pour resister au assauts de masse des assiégés on crée une zone de pièges et de fossés exposant les assaillant à tous ses dangers . Je pense que là où on trouve des abrupts, il n'a pas été nesséssaire de pièger les abords, une simple palissade suffisait .
En ce qui concerne la circonvallation, les choses se compliquent . Si on trouve pour le site de Salins quelques rares abrupts ou reliefs avantageux (crête de Clucy, les Naples, bas de la côte de l'oppidum le long de la plaine de 3000 pas, et peut-être aux environs de Bracon) ce n'est pas le cas de la majeure partie du circuit qui se trouve en terrain plat, et nécessite un renforcement de pièges et de fossés . Cependant il existe, à Salins un endroit qui n'offre pas de relief avantageux aux romains, c'est la côte que domine le mont poupet, entre Salins et Saint-Thiébaud . Pour aller chercher un relief favorable, il aurait fallu englober tout ou partie du mont Poupet, ce qui, vu ses dimensions et son altitude, n'est pas une mince affaire ...

Il a donc, fallu construire un camp sur une pente défavorable, à limage de la contrevallation de la plaine . C'est justement à ces deux endroits que les gaulois attaqueront, au cours des differents assauts lancés contre les fortifications romaines . Etrange, non ?
je vous donne donc les copies des mesures que j'ai effectuées, et je reste à votre disposition pour de plus amples détails ...
