
Où est-ce ? [Poligny]
- Thierry39
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
LES DEPECHES LE PROGRES
www.leprogres.fr
Article du lundi 28 avril 2008
Les Jacobins de Poligny vont faire peau neuve
C'est parti ! Les travaux de rénovation extérieure de l'église vont démarrer début mai pour quatre ans, même si à l'intérieur les vignerons de la coop continuent à faire leur vin
Comme caveau, les Jacobins ont de la gueule ! Humidité, fraîcheur, pénombre... Les énormes foudres installés dans la nef par la coopérative viticole, locataire depuis 1907, ont façonné le lieu au point d'en faire une curiosité régionale très prisée des médias de tous poils et des touristes.
Par contre, le site religieux semble avoir été oublié de Dieu depuis la Révolution. L'énorme toiture de plus d'un hectare prend l'eau, les murs suintent, les pierres se disjoignent... Noirceur et poussière ont pris possession de l'endroit. Seuls subsistent au fond du choeur le retable en marbre de 1696 (amputé de son tableau signé Adrien Richard) et quelques clés de voûtes dans les chapelles latérales aux armes des notables du lieu. Disparue la chaire à prêcher et le maître autel, déménagés à la collégiale, quelques centaines de mètres plus loin. Disparu aussi l'orgue démonté et remonté dans l'église de Champagnole... Les Jacobins ont perdu l'orgueil de leurs origines du XIIIe et pour être franc, l'église n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Pourtant, l'édifice gothique reste l'un des fleurons de la cité qui compte quelques-uns des plus beaux bâtiments de Franche-Comté, tous rénovés ou rafraîchis : Hôtel-Dieu, couvent des Ursulines, collégiale, chapelle de la Congrégation... Cette injustice a motivé, en 2003, la création de l'association des Jacobins, présidée par Claude Chatrenet, historien local, qui s'est ingénié à faire d'amicales, mais incessantes pressions sur les pouvoirs publics pour que les Jacobins -à défaut de leur lustre- retrouvent une certaine dignité.
A grands coups de communication signés René Rémond, parrain immortel de l'association, ou Jean-Pïerre Pernaut, présentateur à TF1, ces militants de la noble cause ont poussé l'audace jusqu'à convaincre la municipalité de mandater Paul Barnoud, architecte en chef des Monuments historiques, pour une étude technique. Quand le devis tombe un an après, c'est la panique : 2,3 millions d'euros pour la seule réfection extérieure (toiture, façades, assainissement). L'association ne baisse pas les bras et poursuit son lobbying avec succès.
Le 30 mars 2007, le conseil municipal décide de se lancer à condition que ses partenaires foncent aussi. Le 12 novembre, le conseil régional - dernier à hésiter - s'engage lui aussi. Le pari est gagné, la municipalité de Poligny - maître d'oeuvre- lance les appels d'offres. La première réunion de chantier a lieu le 9 avril dernier et les travaux démarreront début mai pour s'étaler sur quatre ans. Les Jacobins retrouveront leur prestige extérieur, même si dedans, le vin continuera de couler à flot.
Armand Spicher
--------------------------------------------------------------------------------
Une histoire hors du commun
Commencée en 1241, l'église Notre-Dame des Dominicains fut ouverte en 1276 et si on l'appelle l'église des Jacobins, c'est tout simplement parce que c'était l'autre nom des Dominicains...
Ses dimensions (48m de long, 28m de large, 16m de haut dans la nef) s'expliquent par son histoire. Autrefois, le bourg de Poligny était concentré vers l'église de Mouthiers Vieillard, mais la population augmente rapidement et se déplace peu à peu autour du château fort de Grimont (Xe) pour être en sécurité, c'est-à-dire dans le quartier actuel des Jacobins. La comtesse de Franche-Comté décide alors de faire édifier une nouvelle église, susceptible d'accueillir cette population.
Problème cependant puisqu'elle change d'avis et décide de donner l'église, et le couvent qui l'accompagne, aux Dominicains installés sur place depuis 1217. Ils y resteront jusqu'à la Révolution où la douzaine de moines doit se disperser. Les biens sont mis en vente aux enchères, en 1801 le couvent se transforme en sous-préfecture pendant 127 ans. Quand la sous-préfecture est supprimée, le bâtiment reste vide jusqu'en 1934, puis démoli. A sa place on bâtit l'école nationale professionnelle, l'actuel lycée. L'église, elle, reste vide jusqu'en 1795, on y installe ensuite une usine de fabrication de poudre noire à canon, à base de salepêtre, jusqu'en 1812. Elle est remplacée par une halle aux grains jusqu'au début du XXe, puis reste vide jusqu'en 1907 quand les vignerons de Poligny créent une coopérative et obtiennent le lieu comme caveau. Ils y sont toujours...
A.S.
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Les Jacobins de Poligny vont faire peau neuve
C'est parti ! Les travaux de rénovation extérieure de l'église vont démarrer début mai pour quatre ans, même si à l'intérieur les vignerons de la coop continuent à faire leur vin
Comme caveau, les Jacobins ont de la gueule ! Humidité, fraîcheur, pénombre... Les énormes foudres installés dans la nef par la coopérative viticole, locataire depuis 1907, ont façonné le lieu au point d'en faire une curiosité régionale très prisée des médias de tous poils et des touristes.
Par contre, le site religieux semble avoir été oublié de Dieu depuis la Révolution. L'énorme toiture de plus d'un hectare prend l'eau, les murs suintent, les pierres se disjoignent... Noirceur et poussière ont pris possession de l'endroit. Seuls subsistent au fond du choeur le retable en marbre de 1696 (amputé de son tableau signé Adrien Richard) et quelques clés de voûtes dans les chapelles latérales aux armes des notables du lieu. Disparue la chaire à prêcher et le maître autel, déménagés à la collégiale, quelques centaines de mètres plus loin. Disparu aussi l'orgue démonté et remonté dans l'église de Champagnole... Les Jacobins ont perdu l'orgueil de leurs origines du XIIIe et pour être franc, l'église n'est plus que l'ombre d'elle-même.
Pourtant, l'édifice gothique reste l'un des fleurons de la cité qui compte quelques-uns des plus beaux bâtiments de Franche-Comté, tous rénovés ou rafraîchis : Hôtel-Dieu, couvent des Ursulines, collégiale, chapelle de la Congrégation... Cette injustice a motivé, en 2003, la création de l'association des Jacobins, présidée par Claude Chatrenet, historien local, qui s'est ingénié à faire d'amicales, mais incessantes pressions sur les pouvoirs publics pour que les Jacobins -à défaut de leur lustre- retrouvent une certaine dignité.
A grands coups de communication signés René Rémond, parrain immortel de l'association, ou Jean-Pïerre Pernaut, présentateur à TF1, ces militants de la noble cause ont poussé l'audace jusqu'à convaincre la municipalité de mandater Paul Barnoud, architecte en chef des Monuments historiques, pour une étude technique. Quand le devis tombe un an après, c'est la panique : 2,3 millions d'euros pour la seule réfection extérieure (toiture, façades, assainissement). L'association ne baisse pas les bras et poursuit son lobbying avec succès.
Le 30 mars 2007, le conseil municipal décide de se lancer à condition que ses partenaires foncent aussi. Le 12 novembre, le conseil régional - dernier à hésiter - s'engage lui aussi. Le pari est gagné, la municipalité de Poligny - maître d'oeuvre- lance les appels d'offres. La première réunion de chantier a lieu le 9 avril dernier et les travaux démarreront début mai pour s'étaler sur quatre ans. Les Jacobins retrouveront leur prestige extérieur, même si dedans, le vin continuera de couler à flot.
Armand Spicher
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Une histoire hors du commun
Commencée en 1241, l'église Notre-Dame des Dominicains fut ouverte en 1276 et si on l'appelle l'église des Jacobins, c'est tout simplement parce que c'était l'autre nom des Dominicains...
Ses dimensions (48m de long, 28m de large, 16m de haut dans la nef) s'expliquent par son histoire. Autrefois, le bourg de Poligny était concentré vers l'église de Mouthiers Vieillard, mais la population augmente rapidement et se déplace peu à peu autour du château fort de Grimont (Xe) pour être en sécurité, c'est-à-dire dans le quartier actuel des Jacobins. La comtesse de Franche-Comté décide alors de faire édifier une nouvelle église, susceptible d'accueillir cette population.
Problème cependant puisqu'elle change d'avis et décide de donner l'église, et le couvent qui l'accompagne, aux Dominicains installés sur place depuis 1217. Ils y resteront jusqu'à la Révolution où la douzaine de moines doit se disperser. Les biens sont mis en vente aux enchères, en 1801 le couvent se transforme en sous-préfecture pendant 127 ans. Quand la sous-préfecture est supprimée, le bâtiment reste vide jusqu'en 1934, puis démoli. A sa place on bâtit l'école nationale professionnelle, l'actuel lycée. L'église, elle, reste vide jusqu'en 1795, on y installe ensuite une usine de fabrication de poudre noire à canon, à base de salepêtre, jusqu'en 1812. Elle est remplacée par une halle aux grains jusqu'au début du XXe, puis reste vide jusqu'en 1907 quand les vignerons de Poligny créent une coopérative et obtiennent le lieu comme caveau. Ils y sont toujours...
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Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
- lionel
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
D'après la photo, ce serait plutôt un village. M'enfin, metton que je n'ai rien dit.Thierry39 a écrit :De quelle ville franc-comtoise s'agit-il ?
*** Message édité par Thier le 06/03/2007 23:09 ***

A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
- Thierry39
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
J'étais en train de te répondre quand j'ai reçu un coup de tééléphone de ... Poligny.lionel a écrit :D'après la photo, ce serait plutôt un village. M'enfin, metton que je n'ai rien dit.Thierry39 a écrit :De quelle ville franc-comtoise s'agit-il ?
*** Message édité par Thier le 06/03/2007 23:09 ***

Bref Poligny, 4500 habitants, de nombreux services et commerces, ancien chef lieu d'arrondissement, est bien une ville et pas un village !

Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
- Murie
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
Encore un hasard fortuit ?Thierry39 a écrit :J'étais en train de te répondre quand j'ai reçu un coup de tééléphone de ... Poligny.![]()


Vous n'voulez pas aouâr facile d'en faire façon 

- lionel
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
Poussan, 5 500 habitants, on appelle ça un village... Mais, on exagère pas ici.Thierry39 a écrit :Bref Poligny, 4500 habitants, de nombreux services et commerces, ancien chef lieu d'arrondissement, est bien une ville et pas un village !

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- Thierry39
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
Je crois qu'on parle de ville à partir de 2000 habitants agglomérés.lionel a écrit :Poussan, 5 500 habitants, on appelle ça un village... Mais, on exagère pas ici.Thierry39 a écrit :Bref Poligny, 4500 habitants, de nombreux services et commerces, ancien chef lieu d'arrondissement, est bien une ville et pas un village !

Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
- lionel
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
C'est ce que j'avais en tête. Mais c'est une notion administrative. Sans plaisanter, dans le Midi, les gens sont très attachés à la notion de "village", même si certains sont devenus très importants, en termes de population, de commerces,...
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- Thierry39
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
Je comprends. Mais pour Poligny (comme pour Salins) il s'agit de villes, qui ont certes perdu des habitants mais qui par leur importance historique et leur trame urbaine sont forcément des villes.lionel a écrit :C'est ce que j'avais en tête. Mais c'est une notion administrative. Sans plaisanter, dans le Midi, les gens sont très attachés à la notion de "village", même si certains sont devenus très importants, en termes de population, de commerces,...
Par ailleurs, à mon avis la définition d'une ville ne peut se faire uniquement sur un nombre d'habitants. Pour faire une ville il faut aussi des commerces et des services.
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- Domi
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
t'est sûr Thierry ?Thierry39 a écrit :Je crois qu'on parle de ville à partir de 2000 habitants agglomérés.lionel a écrit :[



- Thierry39
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
Aucun problème Domi. En revanche, comme l'a dit Lionel, ce n'est qu'un définition administrative. Selon moi, une ville doit aussi avoir une vocation de centralité et des services/commerces. Prendre une immense parcelle, la lotir en 2000 parcelles pour construire 2000 maisons individuelles (avec 2000 pisines) ne crée pas une ville.Domi a écrit :excuse moi Thiérry t'a raisonc'est bien 2000 habitant agglomérés
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- Bisontin la vertu
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Re: Où est-ce ? (Poligny)
Sans oublier les 4000 voitures associées sans compter celles des enfants...Thierry39 a écrit :Prendre une immense parcelle, la lotir en 2000 parcelles pour construire 2000 maisons individuelles (avec 2000 pisines) ne crée pas une ville.
