obelix a écrit : sam. 05 mars 2022, 18:18
municio a écrit : sam. 05 mars 2022, 14:21
La voie antique nommée "Vie d'Andelot" est bien décrite en petits caractères sur le site
https://www.persee.fr/doc/rea_0035-2004 ... _21_2_2064en page 128,surtout la partie comprise entre le territoire de Saizenay et de Pontamougeard (commune de Lemuy):
A mon avis la plupart des voies pré-romaines (en tout cas à l'époque de La Tène) devaient avoir des embranchements en direction d'Andelot-en-Montagne, parce que ce village se situe à l'entrée d'une large plaine qui aboutit au Mont Rivel, près de Champagnole. Or le Mont Rivel était le principal oppidum du secteur. Une agglomération romaine lui a succédé du côté de saint Germain en Montagne et Equevillon.
D'autre part, il ne faut pas perdre de vue que les voies anciennes ont constamment varié dans leur parcours. Certaines, qui ont été fouillées, possédaient de nombreuses variantes, soit à cause de leur praticabilité saisonnière, soit selon les charges transportées ou encore à cause de l'abandon d'un tronçon fortement dégradé ...
Mr Jean Lamy,habitant d'Andelot en Montagne,dont j'ai évoqué le nom dans mon dernier mail,a particulièrement bien étudié cette voie concernant directement son village et portant son nom dont il parle longuement de manière précise dans son ouvrage publié en 1982 intitulé "Andelot,histoire de mon village".
On retrouve son analyse complète de cette voie sur le site
https://www.archeojurasites.org/medias/ ... ie_1_1.pdf dans C "Extraits de textes publiés" puis dans "Les routes antiques" celle nommée "Besançon,Andelot,Saint Claude" concernant directement cette "Vie d'Andelot".
On constate que s'il reprend éxactement l'analyse de Maurice Piroutet pour le tracé de cette voie entre le défilé de la Lanquetine et la ferme de La Mare située sur le territoire de Cernans,il diverge avec ce dernier à partir de ce lieu en descendant au sud de la manière la plus directe pour rejoindre la voie Dijon-Pontarlier,puis empruntant une petite portion de cette dernière vers l'est en passant au nord de l'actuel village de Cernans,la quitte ensuite très vite pour prendre en écharpe la partie orientale de la montagne de Thésy en contournant en courbe le village de Labergement,puis passant par les communaux de ce village et celui de Thésy,arriver dans les parages du lieu-dit "Le bois Chaillet" au bord de l'actuelle route Salins Censeau puis de la ferme de "Viousse" un peu plus au sud.
Il précise qu'entre le centre de son village d'Andelot et ce lieu-dit de "Viousse" situé tout au nord de cette commune,cette voie portait autrefois le nom de "La grande Voye".
C'est cette même voie qui,se dirigeant au sud dans la grande plaine de l'Angillon entre Andelot et le Mont Rivel,arrivait directement au site antique de Placentia situé juste au pied de ce mont emblématique qu'est le Mont Rivel que tu as fort bien évoqué avec raison dans ton mail.
Pour cet auteur,cette "Vie d'Andelot" n'était qu'une partie d'un itinéraire encore plus vaste allant selon lui de Besançon à Saint Claude.
Cette voie d'évidence importante à l'époque romaine,devait déjà exister à l'époque protohistorique.
Il est tout de même fascinant de constater qu'entre le défilé de la Lanquetine au nord et le mont Rivel au sud,cette voie ne semble traverser qu'un seul village,celui d'Andelot,ignorant superbement et absolument tous les autres,prouvant à cette occasion,comme l'a précisé un spécialiste des voies,son extrême antiquité.