municio a écrit :jost a écrit :
2- Pourquoi à l'instar de l'accès d'Avaricum, entre cours d'eau et marais, cette "mise entre" n'est-elle pas contenue entre les collines et oppidum.

Réponse à a question 2:parce que,tu le dis toi même,l'espace laissé libre à Avaricum était situé entre cours d'eau et marais,càd entre les 2 extrémités du grand segment de cercle qui entoure presque complétement l'oppidum d'Avaricum.
Par contre en faisant la transposition avec Alesia en disant que cet espace laissé libre se situerait entre les collines et l'oppidum c'est comme si la phrase parlant de l'espace laissé libre à Avaricum affirmait que cet espace se situait entre la porte d'entrée de l'oppidum et le plateau berrichon.
Ce n'est pas faux,mais dans le contexte de la phrase,tu n'es pas dans le bon sens!
Et le bon sens,tu l'avais pourtant donné au début: espace situé entre cours d'eau et marais.
C'est donc ta transposition entre les 2 sites qui n'est pas bonne.
Un oppidum ou un camp bien fortifié, dans la très grande majorité des cas, se situe dans un lieu entièrement fortifié par la nature. Il doit être entouré presque entièrement de falaises, de fortes pentes, de rivières ou autres obstacles et dans la majorité des cas il possède un accès naturel, un passage entre les rivières, une pente moins abrupte ou un isthme. Cet accès devra être le moins large possible pour être fortifié et facilement défendable avec de faibles effectifs. C'est le cas des autres sites décrits par César dans le BG, à part Gergovie qui est partout d'accès difficile. Nous avons à Besançon une rivière qui entoure presque complètement l'oppidum sauf un accès barré par une colline fortifiée, à Avaricum une rivière et un marais qui entourent presque entièrement l'oppidum sauf un accès étroit, chez les attuatuques un oppidum presque entièrement entouré par des rochers à pic et de profonds précipices sauf un accès sur une seule des parties, par une pente douce, large d'environ deux cents pieds, à Uxellodunum "une rivière traversait le vallon qui environnait presque en entier le rocher escarpé sur lequel était située la place" et "une fontaine abondante, sortant du pied même des murs, dans cet espace, d'environ trois cents pieds, le seul que la rivière n'entourât pas"
A Alésia nous avons un espace médiocre qui entoure presque tout l'oppidum et une partie qui constitue le reste de toutes les parties, qui logiquement devrait constituer l'accès à cet oppidum. Il me paraît logique sans passer par la grammaire, que cet accès soit la partie de la colline qui regarde le levant et pas la plaine de trois mille pas qui est de même nature que l'espace médiocre. A l'oppidum des attuatuques, César emploie "una ex parte" pour désigner l'accès de l'oppidum en pente douce. C'est la même tournure que "reliquis ex omnibus partibus". Il s'agit d'une "partie parmi toute les autres" qui n'est pas entourée par une défense naturelle.