A titre de comparaison:jost a écrit :Pentes usuelles chez les Romains. — Vitruve[6] s’exprime en ces termes : « Si canalibus (fiel aquae deductio) structura fiat quam solidissima solumque rivi libramenta habeat fastigata ne minus in centenos pedes sicilico[7]. » Les manuscrits portent semipede au lieu de sicilico, mais on a pensé avec raison que, si capable d’erreur que fût Vitruve, il n’aurait pas commis celle-ci, consistant à donner pour minimum la pente exagérée de 1/2 pour 100, soit de 5 millimètres par mètre. On a donc fait une correction, en se référant au texte de Pline, qui, le plus souvent, reproduit les indications de Vitruve et qui porte : « Libramentum aquae in centenos pedes sicilici minimum erit. » Le sicilicus étant égal à 1/48 de l’unité, la pente minima, suivant celte règle, sera de 0,0208 pour 100, soit un peu plus de 2/10 de millimètre par mètre (0m,0002), ou de 20 centimètres par kilomètre[8]. C’est une pente au-dessous de laquelle on ne descend que rarement, même de nos jours.
Peut-être allons nous mieux comprendre...J'avoue que ce n'est pas facile du tout.
Entre Auxonne et la mer, le dénivelé est de l'ordre de 250m pour une distance de l'ordre de 500 km
La pente moyenne de la Saône et du Rhône entre ces 2 points est donc de 1/2000 ou 0,05 %,ce qui rend crédible le texte de Pline puisque cette pente naturelle n'est que guère plus du double du chiffre donné par cet auteur.
J'en suis à me demander si la valeur donnée par Vitruve n'est pas en fait un maximum de pente à ne pas dépasser, peut-être pour éviter les écoulement turbulents; Qu'en pensent les distingués latinistes?