municio a écrit :jost a écrit :Comment fait-on en zone plus ou moins planes ?????
Organiser un parcours où la gravitation puisse tout de même permettre à l'eau de circuler,même d'une très faible pente (un demi pied pour cent pieds,la pente minimale préconisée,est très faible comme on l'a vu),quitte à construire au début des maçonneries surélevées puis ensuite des ouvrages enterrés,bref se débrouiller.
De toute façon,il est nécessaire que la prise d'eau soit plus élevée que le point d'arrivée (la plupart du temps un bassin répartiteur),sinon pas d'aqueduc!
Oui je le pense aussi.
De plus je crois la phrase que nous étudions ne concernait que ces zones-là.
Je pense que le sens premier d’un mot est toujours important car il donne la façon de l’interprêter, il suggère l’image.
Gaffiot
« libramentum » :
Sens 1 : contrepoids des machines de guerre
Sens 2 : action de balancer, de mettre en équilibre…
Le texte ci-dessous parle de ces rééquilibrages successifs.
…/ De longs tâtonnements étaient nécessaires à l’ingénieur romain.
Voici comment il procédait. La situation des sources, ou la disposition du lit et des rives du cours d’eau à capter lui indiquait le point de départ propice. Le point d’arrivée lui était désigné par les nécessités de la distribution, par le relief du sol aux environs, et par un premier nivellement sommaire, probablement à la dioptre, entre la ville et la source. Puis il fixait provisoirement quelques points principaux de passage, en déterminant de la même façon leurs altitudes relatives ; il examinait notamment s’il y avait lieu d’établir des siphons, quels en seraient les emplacements favorables. Un second nivellement destiné à donner les pentes convenables entre chacun des points déjà choisis,le conduisait à abaisser celui-ci, à relever celui-là, c’est-à-dire à les remplacer par d’autres points voisins, un peu plus bas ou un peu plus haut. Ce nivellement suivait tous les contours, et le tracé était enfin jalonné sur toute sa longueur. Comme le fait très justement remarquer M. de Gasparin pour l’aqueduc du Gier, les points marquants apparaissent si bien choisis en ce qui concerne et la convenance topographique et le nivellement, que le plus habile de nos ingénieurs n’y trouverait à faire que des changements parfaitement insignifiants. N’exagérons donc pas notre supériorité dans l’art du nivellement, à cause de la supériorité de nos appareils. Tant vaut l’ouvrier, tant vaut la machine. Il fallait pour le maniement de ces instruments antiques un tour de main très délicat ; le librator romain ne pouvait l’acquérir aussi vite que le géomètre-arpenteur moderne obtient le doigté de ses menus mécanismes, mais, cette habileté une fois acquise, l’instrument donnait une précision très comparable à celle que nous atteignons. …/
Le dessin ci-dessous traduit le contrepoids, la mise en équilibre, l'on creuse à la cote souhaitée à droite, l'on entasse de même à gauche.
