Obélix tu décris là...la topographie de l'hypothèse d'Alésia à... Guillon. Sauf qu'il y a une traduction qui stipule que la plaine est ''entrecoupée'' de petites collines, et non qu'elle est ''entre des collines''. cette traduction - de qui ? Nisard ? je ne sais plus -, ne doit pas être oubliée. D'autant plus que si c'est celle de P. Nisard ou d'un autre traducteur, elle est plutôt ancienne et donc ne vient pas défendre spécifiquement l'hypothèse de Guillon, car celle-ci n'avait pas encore vu le jour à l'époque de Nisard ou d'un autre auteur. Si ce n'est pas Nisard, c'est d'un autre auteur doncet je la retrouverai bien un jour. Or la plaine située devant l'oppidum de Guillon est effectivement entrecoupée de petites collines comme l'avait précisé Azinus dans ses topics. A ce sujet ''intermissam'' semblerait bien être traduit par ''entrecoupée'' dans certains dictionnaires Latin Français. Je l'ai vu de mes yeux, mais dans quel Dico je ne sais plus. Donc si la bonne traduction de ''intermissam'' est ''entrecoupée'' et non ''entre'', ce qui n'est pas du tout la même chose, force est de constater que les défenseurs des hypothèses d'Alésia où la plaine ne présente pas cette particularité de terrain auraient un problème. Alors, quid ? ''entrecoupée'' ou ''entre'' ? Faut-il se référer à cette traduction ou faut-il...inventer une autre traduction, en l'occurrence celle qui stipule que la plaine est située ''entre les collines'' .obelix a écrit :Pour alesia, César emploie trois fois le mot planities . A chaque fois, il précise qu'il s'agit de la plaine de 3000 pas ! Il emploie aussi quatre fois le mot campestres ( 7, 83 ad campestres munitiones accedere , 7, 81 ad campestres munitiones accedunt, 7, 72, quarum interiorem campestribus ac demissis locissimone guillou a écrit :
Je n'ai pas le BG sous les yeux en ce moment. Si mes souvenirs sont bons le terme ''campestres'' revient plusieurs fois dans le récit de César sur le siège d'Alésia. En 7.81,7.83 (7.86 de mémoire en tout cas pour ''campestribus munitionis''. Et ''planies'' au moins une fois, lu dans un ouvrage annoté sur le BG que je vais rechercher demain. Pour campestre cela doit être une généralité : la campagne, les lieux, l'espace entier, plaine et collines, ou tout simplement la plaine de 3000pas. je suis d'accord pour cela.Pour planies on verra cela dans la journée.
7, 86 Interiores desperatis campestribus locis propter magnitudinem munitionum) . Ces deux mots désignent une plaine . On peut se demander pourquoi, César utilise deux mots différents pour désigner une seule plaine ... A chaque fois, planities est associé à trois mille pas, jamais campestres ne l'est ! Le hasard ?![]()
En Vii;69, César annonce qu'il existe deux rivières qui lèchent la colline oppidale sur deux parties . Dans la phrase qui suit, il annonce que devant l'oppidum, la plaine mesure trois mille pas, et que de tous les autres côtés, existe un espace médiocre de même niveau . Je ne peux pas m'empêcher de penser que ces deux phrases décrivent la totalité du site entourant l'oppidum d'Alésia . Deux rivières, dont une qui coule dans la plaine de trois mille pas, l'autre dans l'espace laissé par les collines qui entourent la colline oppidale qui est plus étroit que la plaine de 3000 pas mais de même niveau .
A ce sujet je rappelle qu'aux endroits autres que la plaine de trois mille pas, les collines entourent l'oppidum, d'un espace médiocre du même niveau . Le décor me paraît planté en trois phrases .
En VII;70, César indique que la plaine de trois mille pas se situe entre des collines . Ca signifie que l'oppidum est entièrement entouré par des collines que séparent la plaine de trois milles pas d'un côté et la plaine nommée espace médiocre, de l'autre ... Bien entendu, les rivières coulent chacune dans leur plaine ...
Obé ...
De même et comme le rappelle Obé, la plaine fait ''3000 pas devant la colline'' comme l'écrit César; Cela veut-il dire qu'elle serait plus grande, plus étendue ? pourquoi pas, du moins cette interprétation reste plausible. Ainsi la plaine ''devant la colline'' ferait cette longueur, ce qui précise aussi qu'il s'agit là de la longueur de l'oppidum. C'est une hypothèse qui est opposable à celle d'une plaine qui ferait 3000 pas seulement. A Guillon la plaine déborde largement de chaque côté de l'orient et de l'occident de l'oppidum éponyme. Notons que l'oppidum de Guillon (augmenté de cette colline beaucoup plus basse qui le continue vers l'Est, nommée communément l'esplanade de Vignes) fait exactement 4,5 kilomètres de longueur, c'est à dire 3000 pas romains. Soit environ 1400 pas pour l'oppidum et 1600 pas pour l'esplanade orientale. Là où on retrouve aussi... une très belle muraille...mon cher Vieux sage !
Ceci mis à part, je n'ai pas retrouvé dans le bouquin de notes du texte intégral du BG le terme ''planies'' , ce qui me trouble, mais j'ai peut-être fait erreur. je ne mets pas en doute que planities est quasi exclusif dans le texte de César pour nommer cette plaine de 3000 pas.
Le problème ne me semble donc pas être planities et campestre, mais bien ce que signifie intermissam, et si la description de la plaine ''devant l'oppidum'' peut signifier, même si cela est une hypothèse idem, que ladite plaine peut être plus vaste.
Les bonnes réponses ne sont pas pour demain...ce me semble. Et je trouverai bien que vous évitiez de vous braquer sur l'hypothèse de Guillon en vous en tenant exclusivement sur ces questions précises, Alésia à Guillon ou non, là n'est pas le sujet pour moi, mais bien de comprendre ce que veut dire César. Si c'est compréhensible...