vieux sage a écrit :Les "Commentaires" ont été écrits après coup.
Mais à partir de notes prises au moment des
faits, ou peu après.
Cela est important, et explique le style de César.
Et cela explique :
quand j’avance que des collines sont dans la plaine.
C’est la structure même du texte qui l’engage. César décrit le site, très brièvement et méthodiquement : au-dessus, en dessous, devant, sur les côtés et derrière. Tous les autres éléments topographiques mentionnés par après sont liés à des
faits, et nécessaires à la compréhension des événements.
L’exemple du match de foot est très parlant. Si un journaliste écrivait que la rencontre s’est faite dans l’espace laissé libre par les taupinières, le lecteur comprendrait qu’une difficulté se rajoute au déroulement de la partie. Qui oserait croire que l’information donnée concerne : des monticules situés autour du terrain de jeu ?
Pas besoin d’être latiniste pour comprendre cela. Nous sommes dans le texte, pur et dur. Pas la peine de dire César aurait écrit ceci ou cela, il suffit de rester sur le sujet concerné. Extrapoler « inter missam collibus » de la bataille de cavalerie et le coller, plus en avant dans le texte, à « devant une plaine était ouverte » pour en faire finalement « une plaine était ouverte dans l’espace libre laissé par les collines » consiste à déformer le message de l’auteur.
Par après dire que Salins ne présente pas de plaine, moi je veux bien. Cela reste subjectif. Personnellement, je vois des montagnes tout autour (pour cingebant) de l’oppidum d’Eternoz, d’autres y voient un plateau, c’est comme cela, à chacun sa sensibilité, ce que l’on peut admettre. Mais force est de reconnaître, que l’analyse du texte nous impose que DANS LA PLAINE, DES COLLINES ont fait que le combat de cavalerie s’est déroulé dans des conditions particulières liées à leur présence : voilà ce que veut dire César.