vieux sage a écrit :Eternoz ou ailleurs : César a bien pris d'assaut Avaricum qui comptait 40.000 habitants : à part Massada je ne connais pas de site imprenable. À Salins on ne sait pas où les défenseurs de cette thèse place l'Urbs, alors c'est difficile de juger .
D'après l'inventeur de cette thèse, Pierre Jeandot, l'urbs se trouvait à l'emplacement de la ville de Salins : alors imprenable ?
Même raisonnement que pour « sub muro », n’est mentionné que « urbi situ ». César ne s’étend pas sur un sujet qui ne présente aucun intérêt défensif.
Tu parles d’Avaricum, il est bon de rappeler avec quelle minutie il présente l’OBSTACLE.
Caes VII 23-24
« … Tous les murs gaulois sont faits, en général, de la manière suivante. On pose sur le sol, sans interruption sur toute la longueur du mur, des poutres perpendiculaires à sa direction et séparées par des intervalles égaux de deux pieds. On les relie les unes aux autres dans la fondation, et on les recouvre d’une grande quantité de terre ; le parement est formé de grosses pierres encastrées dans les intervalles dont nous venons de parler. Ce premier rang solidement établi, on élève par dessus un deuxième rang semblable, en conservant le même intervalle de deux pieds entre les poutres, sans que cependant pour cela elles touchent celles du rang inférieur ; mais elles en sont séparées par un espace de deux pieds aussi, et chaque poutre est ainsi isolée de ses voisines par une pierre, ce qui la fixe solidement. On continue toujours de même jusqu’à ce que le mur ait atteint la hauteur voulue. Ce genre d’ouvrage offre un aspect varié qui n’est pas désagréable à l’oeil, avec son alternance de poutres et de pierres, celles-ci n’en formant pas moins des lignes continues qui se coupent à angle droit ; il est, de plus, très pratique et parfaitement adapté à la défense des villes, car la pierre le défend du feu et le bois des ravages du bélier, celui-ci ne pouvant ni briser, ni disjoindre une charpente où les pièces qui forment liaison à l’intérieur ont en général quarante pieds d’un seul tenant.
Tout cela mettait obstacle au siège ; les soldats étaient, en outre, retardés dans leurs travaux par un froid opiniâtre et des pluies continuelles ; ils surent néanmoins, en travaillant sans relâche, venir à bout de toutes ces difficultés, et en vingt-cinq jours ils construisirent une terrasse qui avait trois cents trente pieds de large et quatre-vingts pieds de haut. Elle touchait presque le rempart ennemi, et César, qui selon son habitude passait la nuit sur le chantier, exhortait ses soldats à ne pas perdre un instant,… »