Même sur ce forum , où nous sommes tous libres d'écrire tout et n'importe quoi , il me semble qu'il faut rester dans le rationnel !peqa a écrit : Tu me parles des "écrits" de Jules. Je dois dire que cette affirmation me semble hasardeuse. Pour ma part j'ignore si Jules savait lire et écrire. A Rome à l'époque la plupart des citoyens romains ne savaient ni lire ni écrire et confiaient ces basses besognes aux esclaves lettrés. Jules a peut être dicté ses textes à un brave druide qui connaissait le grec, le latin et le gaulois... mais sans avoir la capacité et/ou l'envie de les relire.
Ensuite ce texte a été copié, ajusté, modifié, bidouillé par les uns et les autres. Que vaut ce document sur le plan de la vérité historique? Sans doute pas grand chose!
Certes on a le droit de penser que César a écrit de la " bouillie pour chat " , certes on a le droit de penser que César a pu modifier certains événements à sa guise ( et encore , à preuve du contraire cette opinion est sans fondement réel ) , certes on peut penser que César était un féroce dictateur assoiffé de sang et de pouvoir , face à des gentils gaulois pacifiques ( les mêmes qui 3 siècles plus tôt avaient envahi l'italie ...

Il faut particulièrement mal connaître le sujet

De bonne heure il a eu un professeur d’une valeur exceptionnelle.,on lui donna un professeur grec : Philodème, qui lui enseigna conjointement l’art de la guerre et celui de l’éloquence, car il avait été avocat à Athènes et soldat à Chypre . Grâce à lui, César apprend le grec parfaitement. Toute sa vie, il fut profondément reconnaissant à son professeur de lui avoir révélé les merveilles de la culture hellénique .
Philodème finit par être chassé pour avoir appris à César des choses ( de la vie ) qu'il n'avait pas à savoir , on lui donna donc un nouveau maître. Il se nommait Titus Probatus et il était rhodien .Titus Probatus n'était pas un guerrier, mais il connaissait « les affaires ». Il enseigna à César les secrets de la fortune. Il lui fit mille et une fois répéter les Lois des XII Tables et lui apprit surtout que la vie est une inexorable bataille pour la richesse, le pouvoir et le plaisir.
César avait des dons particuliers pour l’étude car Il était d'une grande intelligence et les travaux intellectuels lui plaisaient beaucoup . Un temps, il pensa se consacrer à la littérature et il écrivit de nombreux poèmes ainsi que plusieurs pièces de théâtres. Certes Il n’était pas très robuste, et d’ailleurs, il préférait les livres aux jeux athlétiques. Mais à cette époque, un jeune romain devait fréquenter les stades, pour y développer sa force et son adresse. César devint donc excellent dans la course à pied, l’escrime et l’équitation.
Voilà ce qu'on peut dire en résumé de la jeunesse de César , jeunesse qui explique qu'il ait pu conduire à son terme une guerre aussi longue et éprouvante que celle des Gaules ; sans ses nombreuses qualités et sans sa grande culture , il n'aurait sans doute jamais réussi , il n'y a pas de hasard !
On peut ne pas aimer César mais le prendre pour un C.. me semble hors sujet !
Voici aussi quelques témoignages antiques parlant :
Suétone qui nous a relaté la vie de nombreux empereurs :
Cicéron :Voici le jugement que Cicéron a porté des Commentaires de César, dans le traité à Brutus:Pour l'éloquence et les talents militaires, il égala, il surpassa même la gloire des plus grands maîtres.
Son accusation contre Dolabella le fit ranger, sans contestation, parmi les premiers talents du barreau. En tout cas, Cicéron, dans son traité à Brutus, où il énumère les orateurs, dit "qu'il n'en voit point à qui César doive le céder," et il ajoute "qu'il y a dans sa manière de l'élégance et de l'éclat, de la magnificence et de la grandeur." Cicéron écrivait aussi à Cornélius Nepos: "Quel orateur oseriez-vous lui préférer parmi ceux qui n'ont jamais cultivé que cet art? qui pourrait l'emporter sur lui pour l'abondance ou la vigueur des pensées? qui, pour l'élégance ou la beauté des expressions?"
Il avait, dit-on, la voix pénétrante, et il savait unir, dans ses mouvements et ses gestes, la grâce et la chaleur.
Auguste regardait avec raison le plaidoyer Pour Q. Metellus plutôt comme la copie infidèle de sténographes qui n'avaient pu suivre la rapidité de son débit .
César a laissé encore un traité en deux livres Sur l'Analogie, un autre, en autant de livres, appelé Anti-Catons, et un poème intitulé Le Voyage.
On a aussi ses lettres au sénat; et il paraît être le premier qui ait écrit ses rapports en divisant les pages à la façon d'un mémoire, tandis qu'auparavant les consuls et les généraux écrivaient les leurs dans toute l'étendue des feuilles.
On possède enfin de César des lettres à Cicéron, et sa correspondance avec ses amis sur ses affaires domestiques. Il y employait, pour les choses tout à fait secrètes, une espèce de chiffre qui en rendait le sens inintelligible (les lettres étant disposées de manière à ne pouvoir jamais former un mot), et qui consistait, je le dis pour ceux qui voudront les déchiffrer, à changer le rang des lettres dans l'alphabet, en écrivant la quatrième pour la première, c'est-à-dire le d pour l'a, et ainsi de suite.
On cite même quelques essais de sa prime jeunesse, par exemple un Éloge d'Hercule, une tragédie d'Oedipe, un Recueil de mots remarquables
Hirtius sur les commentaires :"Ses commentaires sont un livre excellent; le style en est simple, sans détours et plein de grâce, dépouillé de toute pompe de langage: c'est une beauté sans parure. En voulant fournir aux futurs historiens des matériaux tout prêts, il a peut-être fait plaisir à des sots, qui ne manqueront pas de charger d'ornements frivoles ces grâces naturelles; mais il a ôté aux gens de goût jusqu'à l'envie de traiter le même sujet."« l'enjouement et la finesse des plaisanteries, voilà quelle fut sur ses devanciers la supériorité de Caius Julius, fils de Lucius. Comme orateur, il n'eut pas la moindre force, mais personne n'eut un langage plus assaisonné d'urbanité, de grâce et de charme. Il existe de lui quelques discours, qui peuvent, aussi bien que ses tragédies, donner une idée de sa douceur dépourvue de nerf »
"La supériorité en est si généralement reconnue, que l'auteur semble plutôt avoir ravi que donné aux historiens la faculté d'écrire après lui. Mais nous avons plus de motifs que personne d'admirer ce livre: les autres savent avec quel talent et quelle pureté il est écrit; nous savons, de plus, avec quelle vitesse et quelle facilité il le fut."