Je voudrais préciser qu'il y a encore des personnes vivantes dans les associations du nord de la Franche-Comté pour qui le franc-comtois est la langue maternelle et qui ont appris le français dans le cadre scolaire. Il suffit d'aller à une de leurs réunions pour les rencontrer. Bien sur, je parle des personnes présentes dans les associations comme celle des patoisants de la région de Belfort.
Et bien tu vois, je me coucherai moins bête ce soir, j'ignorais qu'il restait des personnes dans ce cas-là en Franche-Comté. Il faut dire que je ne connais personne dans mon coin du Jura (limite Doubs/Jura/Suisse) ou dans ma famille pourtant implantée en Franche-comté de longue date, qui même très âgé ait parlé un jour une langue régionale ni d'associations de patoisants ni d'autres traces pouvant laisser penser qu'une autre langue était parlée dans cette région il y a encore un siècle.
Je passe sur le fait que je ne vois pas en quoi une comparaison avec les hiéroglyphes puisse être insultante à moins que je me sois mal exprimé.
Je reprends donc ce que je disais, chose dont je ne démordrai que difficilement qui est de dire que à partir du moment où une langue est morte (bon, là, c'est difficile à définir certes mais je pense qu'on peut dire qu'une langue est morte à partir du moment où plus personne ne la parle et où plus personne ne l'écrit spontanément), je ne comprends pas les gens qui sous l'aspect régionaliste cherchent à ressusciter une langue, quelque soit la durée depuis laquelle cette langue est morte, que ce soit 5 ans, 50 ans, 500 ans où 5000 ans, pour moi, c'est la même chose, et il n'y a qu'un pas à faire que je ne ferai pas pour penser que c'est une démarche de repli sur soi et de rejet du monde actuel...
Bref, le travail d'acculturation a très bien fonctionné ...
Il a même tellement bien fonctionné qu'on a maintenant une unité linguistique en Franche-Comté, chose qui ne s'était pas faite depuis fort longtemps, je ne suis même pas sûr qu'il y ait un jour eu une réelle unité linguistique avant.