Question sérieuse ! Mais je suis sur que vious en avez déjà parlé dans un traje du forum.
Et les voilà, à deux, sans casque, partis sur la route de Montfaucon. Tout de suite après le pont, en brochant (tournant) à gauche, partis par le traje (sentier), et enfin les sauces (masauces: saules) majestueux, les aigretiers (sorbier terminal) et les suris (sureau) à kisses (seringue à eau) et à fieutots (sifflets) que même les soubiati (vendeurs de sifflets) y n’en avaient pas des comme ça. “ Ah! Ça te change de B’sançon, hein, vieux. Tiens, on va chercher des bots (crapaud) ”. A quatre pattes sur le bord du bouillet (petite mare) sans souci de se grafigner (égratigner) les genoux, les mains dans la vase, ou crampés (agrippé) à la laiche (herbe de peu de valeur dont on remboure les chaises paillées), les deux compères recherchent les beaux bots (crapaud) verts tachetés de jaune typiques du marais, pas les renonzelles (grenouille) bien trop petiotes (chétive, petite). “ Tiens on va faire un concours : on va voir çui qui bousse (pousse) le plus loin son bot , d’ici à la mare ”. La course démarre. Marc a beau s’agiter son gros crapaud ne veut pas avancer, par contre dès que Nicolas s’approche du sien, celui-ci détale par d’immenses bons; Peut être est-ce dû à l’odeur, car en bon ado, Marc ne conçoit l’eau qu’avec une bonne dose de sirop.
Une réputation se construit lentement, mais elle met longtemps à s’effacer. Pourquoi croyez-vous que les habitants de Battant s’appellent les Bousbots, si ce n’est parce que Marc y habite et sait pousser les bots?
Le riolu