Bonjour,
je suis à la recherche de l'origine de ce mot, "cadolle" Franc-comtois ou pas?
merci des pistes que je pourrais avoir
Annie
cadolle
- Beuillot
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Re: cadolle
Salut et bienvenue chez toi, Annie.
Ce que j'ai trouvé sur le ouèbe relève du patois des gones lyonnais et désigne un abri de jardin, mais je suppose que tes recherches t'ont déjà orientée dans cette direction.

Ce que j'ai trouvé sur le ouèbe relève du patois des gones lyonnais et désigne un abri de jardin, mais je suppose que tes recherches t'ont déjà orientée dans cette direction.
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.
Comme ça. Pour rien.
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- Murie
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Re: cadolle
Bienvenue, Annie !
Le mot n'est pas exclusivement comtois, loin de là : on le trouve couramment en Bourgogne, par exemple.
Le TLF (Trésor de la langue française) donne pour étymologie le provençal cadola , = loquet, du lat. catabolus = magasin, entrepôt, suivant le FEW (485b) (Französisches Etymologisches Wörterbuch)
Beauquier connaît le sens de "baraque où s'abritent les mariniers sur leurs bateaux"
Voici l'art. du TLF :
Le mot n'est pas exclusivement comtois, loin de là : on le trouve couramment en Bourgogne, par exemple.
Le TLF (Trésor de la langue française) donne pour étymologie le provençal cadola , = loquet, du lat. catabolus = magasin, entrepôt, suivant le FEW (485b) (Französisches Etymologisches Wörterbuch)
Beauquier connaît le sens de "baraque où s'abritent les mariniers sur leurs bateaux"
Voici l'art. du TLF :
CADOLLE, subst. fém.
Région. "De petits édicules en torchis ou en pierre qui servent de réduits pour les instruments (...) c'est ce qu'on appelle (...) en Bourgogne la cadolle" (J. BRUNHES, La Géogr. humaine, 1942, p. 154). Le toit de zinc des cadolles (J. et E. DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, p.293).
Étymol et Hist. 1860, supra. terme franco-prov. (DUR., n° 4704 Kàdala « petite maison d'habitation, tonnelle dans un jardin, abri, dans la cour, couvert de paille, sert [...] surtout à abriter les poules, en cas de mauvais temps » ; Suisse romande Bonhôte de PERREH. : cadole) passé en Bourgogne et en Bresse Louhannaise (GUILLEMAUT : cadole) ; issu p. méton., et prob. par l'intermédiaire d'un b. lat. *catabola, du gr. καταβολή « fondations », d'où le lat. médiév. catabulum, « base, fondement » (836-52 PASCHASE RADBERT, Arsen. I, 15, p. 44, 16 ds Mittelat. W. s. w., 356, 69).

Vous n'voulez pas aouâr facile d'en faire façon 

Re: cadolle
avec un peu de retard
Les noms vernaculaires donnés aux cabanes en pierre sèche sont nombreux : plusieurs dizaines ont été recensés. Leur usage peut se limiter à une zone géographique précise tout aussi bien qu'à plusieurs, sans continuité entre elles. On note même, en certains points, deux ou trois appellations concurrentes. Mieux, en d'autres points, il n'y a pas de nom particulier.
Le terme le plus courant, cabane, et ses équivalents dans les parlers régionaux, est attesté en certains points du Lot, de la Côte-d'Or, du Rhône, du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, de Dordogne, de Haute-Loire, de Corrèze.
Si certains noms usités sont anciens, ils le sont seulement du point de vue de la forme, et non du sens, ayant été empruntés à d'autres bâtiments qu'en pierre sèche : à preuve cadole qui, au XVIIIe siècle, désignait la cabane de planche sur les bateaux navigant sur la Saône, avant de servir à désigner l'abri en pierres sèches des Côtes chalonnaise et mâconnaise.
Dans certaines régions, et selon un schéma récurrent, sous l'influence d'érudits locaux, les appellations d'origine ont été escamotées aux profit d'autres mieux sonnantes et plus valorisantes pour leurs inventeurs : ainsi borie/bori dans le Vaucluse pour cabano/cabane, capitelle dans les Pyrénées-Orientales pour barraca/barraque, chibotte en Haute-Loire pour tsabona/tsabone. Reprises par la presse locale et des officines touristiques soucieuses de valoriser des objets désormais promus au rang de « patrimoine », ces termes inventés restent contestés dans les milieux scientifiques.
d'après http://www.pierreseche.com/sommaire_lexiques.html
Les noms vernaculaires donnés aux cabanes en pierre sèche sont nombreux : plusieurs dizaines ont été recensés. Leur usage peut se limiter à une zone géographique précise tout aussi bien qu'à plusieurs, sans continuité entre elles. On note même, en certains points, deux ou trois appellations concurrentes. Mieux, en d'autres points, il n'y a pas de nom particulier.
Le terme le plus courant, cabane, et ses équivalents dans les parlers régionaux, est attesté en certains points du Lot, de la Côte-d'Or, du Rhône, du Gard, des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, de Dordogne, de Haute-Loire, de Corrèze.
Si certains noms usités sont anciens, ils le sont seulement du point de vue de la forme, et non du sens, ayant été empruntés à d'autres bâtiments qu'en pierre sèche : à preuve cadole qui, au XVIIIe siècle, désignait la cabane de planche sur les bateaux navigant sur la Saône, avant de servir à désigner l'abri en pierres sèches des Côtes chalonnaise et mâconnaise.
Dans certaines régions, et selon un schéma récurrent, sous l'influence d'érudits locaux, les appellations d'origine ont été escamotées aux profit d'autres mieux sonnantes et plus valorisantes pour leurs inventeurs : ainsi borie/bori dans le Vaucluse pour cabano/cabane, capitelle dans les Pyrénées-Orientales pour barraca/barraque, chibotte en Haute-Loire pour tsabona/tsabone. Reprises par la presse locale et des officines touristiques soucieuses de valoriser des objets désormais promus au rang de « patrimoine », ces termes inventés restent contestés dans les milieux scientifiques.
d'après http://www.pierreseche.com/sommaire_lexiques.html
Jean-Claude
- Beuillot
- Cancoillotte Addict
- Messages : 22079
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Re: cadolle
Encore le C...chauvin a écrit : ces termes inventés restent contestés dans les milieux scientifiques.


Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.
Comme ça. Pour rien.
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