Mourey a écrit :
Je maintiens ce que je vous ai dit. Dans la construction de la phrase, fastigio est un nom à l'ablatif; pari, son adjectif épithète le précède à l'ablatif;
Nous disons la même chose.
Mourey a écrit :
pari commande altitudinis qui le suit au génitif parce que, dans ce cas précis "par" exprime la ressemblance.
Oui nous constatons le génitif. Je dirais que « par, pari » exprime plutôt la stricte égalité.
« par » + génitif, signifie : EGAL DE.
Pourquoi un génitif dans notre phrase ?
Notre génitif (altitudinis) est le complément de l’adjectif « pari », il se comprend là comme l’adjectif « plenus » qui exige le génitif, sa traduction est : plein de.
Le Gaffiot donne l’exemple de « par alicujus : égal de quelqu’un »
En conséquence notre « égal de » se comprend comme « de pareil niveau », voilà pourquoi je pense que « par, pari » exprime la stricte égalité. C’est ce que vous écrivez, pas ce que vous dites « …"par" exprime la ressemblance. »
Mourey a écrit :
égale d'altitude
Mourey a écrit :
Construction tout à fait classique et rigoureuse. L'expression « pari altitudinis fastigio » doit être considérée comme une incise qualificative, au même titre que l'expression qui lui est symétrique « mediocri interiecto spatio ». ces deux expressions suivent "colles" pour qualifier ce mot, ce qui est logique. Vous ne pouvez pas intervertir les mots.
Ne dites pas cela :
Mourey a écrit :
Vous ne pouvez pas intervertir les mots.
Je ne le fais pas. Il me semble avoir parfaitement posé la problématique.
Jost a écrit :
Le cœur de la phrase est LES COLLINES ENTOURAIENT.
Après suivent des compléments qui apportent leur précision.
Un point de vue est de savoir si ceux-ci indiquent comment elles entourent l’oppidum. Appelons la : option 1
Une autre vision consiste à comprendre que les précisions données apportent aux collines des descriptifs. Appelons la : option B
J’avance
que l’Option 1
pour « mediocri interiecto spatio » est un complément de moyen d’où un ABLATIF
pour « pari altitudinis fastigio » est un ABALATIF imposé par la forme passive du participe « interjecto »
Quant à l’option B,
je pense qu’elle demanderait plutôt UN GENITIF
Et aussi
Jost a écrit :
Parmi tous les ablatifs possibles, il s’agit pour moi de trouver celui que vous imposez.
…/…
Personnellement je ne vois que le complément de qualité
Complément de qualité
Je constate que vous êtes intellectuellement honnête, et avec satisfaction que mon analyse est perspicace, car vous écrivez :
Mourey a écrit :
L'expression « pari altitudinis fastigio » doit être considérée comme une incise qualificative, au même titre que l'expression qui lui est symétrique « mediocri interiecto spatio ».
Seulement j’écrit à propos de ce complément là, de qualité
Jost a écrit :
Il pourrait s’exprimer par le génitif.
Mais il est à l’ablatif lorsqu’il s’agit d’une qualité extérieure ou d’un état passager.Il me semble donc, que vous attribuez aux versants (colles) la qualité, la spécificité, de posséder : un espace intervalle médiocre.
Ces dotations-là ne sont pas passagères, ni même extérieures, le GENITIF s’imposerait plutôt.
Je n’intervertis pas les mots, les incises restent en l’état, dans le BG nous notons tous deux, des syntagmes à l’ablatif.
Seuls nous opposent les fonctions données à ce cas (ablatif)
Je repense à ce que vous évoquiez
.
Mourey a écrit :
charabia
Ce ne sont pas nos analyses, nos affirmations, nos hésitations, nos erreurs, pas même nos prises de positions quelques fois passionnées qui me ferait les qualifier de « charabia », non.
Mais à la vérité, César maîtrisait parfaitement le latin, ses compatriotes comprenaient ses écrits, et de manière générale les Romains savaient communiquer, sans quoi comment auraient-ils pu faire une si grande civilisation !
Ce qui relève réellement du « charabia » se sont les écrits de nos élites, incapables d’attester et in fine d’imposer une véritable traduction latine.