Alésia...

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jost
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Re: Alésia...

Message par jost »

Mourey a écrit :Mon avis est qu'il est scandaleux que les archéologues d'Alise-Sainte-Reine maintiennent encore aujourd'hui une datation gallo-romaine pour la ville mise au jour sur le mont Auxois alors que, comme le témoignent les Commentaires, il s'agit de toute évidence de la ville gauloise (aucune trace antérieure n'a été trouvée).
Je me souviens avoir lu, chez Guyonvarc’h il me semble, que les Celtes abandonnaient leurs oppida prises par l’ennemi après combats, et que souvent, ils se réinstallaient un peu loin en renommant pareillement les nouveaux lieux.
Je me dis que l’Alésia Manduborium ne devrait dans ce cas, pas produire de vestiges Gallo-Romains.
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Re: Alésia...

Message par simone guillou »

Je trouve votre forum sur Alesia plutôt fatiguant à suivre, trop technique, en Latin surtout où chacun donne ses traductions. Cela donne une grande cacophonie. Vous faites aussi trop bref lorsqu'il faudrait développer un peu plus de prose.... C'est un forum assez sec !

Mais je voudrais dire à Vieux sage que sa réponse concernant ma remarque selon quoi César écrit textuellement que la ville d'Alésia est sur une COLLINE, est plutôt cocasse puisque lui-même (Vieux sage) rappelle cela pour défendre son...plateau !

D'où mon interrogation : Comment le site d'Eternoz, qui est un plateau, peut être proposé comme étant Alésia là où on doit s'attendre à voir une colline ?

D'autre part, les deux lignes édifiées par les légions couperaient la plaine en deux dans cette hypothèse. Au niveau de la coulée de La Vau. Il ne reste de libre que 1500 pas.

Or César précise que l'armée gauloise de secours couvre toute la plaine ''de 3000 pas lors de son arrivée dans les lieux.

Conclusion vis à vis de cette hypothèse fortement imaginaire : Alésia ne peut pas être le plateau d'Eternoz.
jost
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Re: Alésia...

Message par jost »

VOICI un lieu qui me paraît fort intéressant à partir de la page 82
Il aporte un peu de prose. :;) :;) :;)
Merci de vous exprimer, Simone, et aux interveants, dont je fais parti, d'en tenir compte :hat:


http://books.google.fr/books?id=409JAAA ... on&f=false
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Message par Mourey »

@ de Jost

Je maintiens ce que je vous ai dit. Dans la construction de la phrase, fastigio est un nom à l'ablatif; pari, son adjectif épithète le précède à l'ablatif; pari commande altitudinis qui le suit au génitif parce que, dans ce cas précis "par" exprime la ressemblance. Construction tout à fait classique et rigoureuse. L'expression « pari altitudinis fastigio » doit être considérée comme une incise qualificative, au même titre que l'expression qui lui est symétrique « mediocri interiecto spatio ». ces deux expressions suivent "colles" pour qualifier ce mot, ce qui est logique. Vous ne pouvez pas intervertir les mots..

Concernant le mot "fastigio", vous ne pouvez pas lui donner le sens de toit à deux pentes. Il s'agit d'un terme militaire qu'emploie plusieurs fois César pour désigner une pente. Pour une traduction très précise, si l'on s'en tient au mot à mot du vocabulaire de César, il faut traduire ainsi sa phrase : émergeant de toutes les parties (du terrain) qui (nous) restent (à étudier), des versants à la pente égale d'altitude, à l'espace médiocre entre (eux), ceinturaient l'oppidum.
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Re: Alésia...

Message par obelix »

Pour commencer bienvenue à Mourey sur ce forum !

J'ai eu maintes fois l'occasion de te lire sur le net . Je me permet de te tutoyer, Mourey, puisque c'est la règle sur les forums !

Obé ...
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Re: Alésia...

Message par jost »

Mourey a écrit : Je maintiens ce que je vous ai dit. Dans la construction de la phrase, fastigio est un nom à l'ablatif; pari, son adjectif épithète le précède à l'ablatif;
Nous disons la même chose.
Mourey a écrit : pari commande altitudinis qui le suit au génitif parce que, dans ce cas précis "par" exprime la ressemblance.
Oui nous constatons le génitif. Je dirais que « par, pari » exprime plutôt la stricte égalité.
« par » + génitif, signifie : EGAL DE.

Pourquoi un génitif dans notre phrase ?
Notre génitif (altitudinis) est le complément de l’adjectif « pari », il se comprend là comme l’adjectif « plenus » qui exige le génitif, sa traduction est : plein de.
Le Gaffiot donne l’exemple de « par alicujus : égal de quelqu’un »
En conséquence notre « égal de » se comprend comme « de pareil niveau », voilà pourquoi je pense que « par, pari » exprime la stricte égalité. C’est ce que vous écrivez, pas ce que vous dites « …"par" exprime la ressemblance. »
Mourey a écrit : égale d'altitude
Mourey a écrit : Construction tout à fait classique et rigoureuse. L'expression « pari altitudinis fastigio » doit être considérée comme une incise qualificative, au même titre que l'expression qui lui est symétrique « mediocri interiecto spatio ». ces deux expressions suivent "colles" pour qualifier ce mot, ce qui est logique. Vous ne pouvez pas intervertir les mots.
Ne dites pas cela :
Mourey a écrit : Vous ne pouvez pas intervertir les mots.
Je ne le fais pas. Il me semble avoir parfaitement posé la problématique.
Jost a écrit : Le cœur de la phrase est LES COLLINES ENTOURAIENT.
Après suivent des compléments qui apportent leur précision.

Un point de vue est de savoir si ceux-ci indiquent comment elles entourent l’oppidum. Appelons la : option 1

Une autre vision consiste à comprendre que les précisions données apportent aux collines des descriptifs. Appelons la : option B

J’avance
que l’Option 1
pour « mediocri interiecto spatio » est un complément de moyen d’où un ABLATIF
pour « pari altitudinis fastigio » est un ABALATIF imposé par la forme passive du participe « interjecto »

Quant à l’option B,
je pense qu’elle demanderait plutôt UN GENITIF
Et aussi
Jost a écrit : Parmi tous les ablatifs possibles, il s’agit pour moi de trouver celui que vous imposez.
…/…
Personnellement je ne vois que le complément de qualité

Complément de qualité
Je constate que vous êtes intellectuellement honnête, et avec satisfaction que mon analyse est perspicace, car vous écrivez :
Mourey a écrit : L'expression « pari altitudinis fastigio » doit être considérée comme une incise qualificative, au même titre que l'expression qui lui est symétrique « mediocri interiecto spatio ».
Seulement j’écrit à propos de ce complément là, de qualité
Jost a écrit : Il pourrait s’exprimer par le génitif.
Mais il est à l’ablatif lorsqu’il s’agit d’une qualité extérieure ou d’un état passager.Il me semble donc, que vous attribuez aux versants (colles) la qualité, la spécificité, de posséder : un espace intervalle médiocre.
Ces dotations-là ne sont pas passagères, ni même extérieures, le GENITIF s’imposerait plutôt.
Je n’intervertis pas les mots, les incises restent en l’état, dans le BG nous notons tous deux, des syntagmes à l’ablatif.
Seuls nous opposent les fonctions données à ce cas (ablatif)

Je repense à ce que vous évoquiez
.
Mourey a écrit : charabia
Ce ne sont pas nos analyses, nos affirmations, nos hésitations, nos erreurs, pas même nos prises de positions quelques fois passionnées qui me ferait les qualifier de « charabia », non.
Mais à la vérité, César maîtrisait parfaitement le latin, ses compatriotes comprenaient ses écrits, et de manière générale les Romains savaient communiquer, sans quoi comment auraient-ils pu faire une si grande civilisation !
Ce qui relève réellement du « charabia » se sont les écrits de nos élites, incapables d’attester et in fine d’imposer une véritable traduction latine.
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Re: Alésia...

Message par obelix »

Mourey a écrit :@ de Jost

Au sujet du sens premier de fastigio, il est possible que le mot ait été utilisé pour désigner un toit. César semble avoir repris le terme mais seulement pour désigner une pente, que cela soit une pente de terrain ou une pente d'un talus ou d'un fossé.

Autrement dit, il faudrait, dans un meilleur mot à mot, traduire colles pari altitudinis fastigio par versants à la pente égale d'altitude.
la meilleure traduction de "fastigium" serait ici, à mon avis serait profondeur de fossé . Et "pari altitudinis" indiquerait que ce fossé (espace entre les collines) aurait la même profondeur que la plaine précitée . "Pari" paraît être utilisé par comparaison entre deux choses semblables . En voici un exemple pris dans le B.G. de César [II;18]

Collis ab summo aequaliter decliuis ad flumen Sabim, quod supra nominauimus, uergebat. Ab eo flumine pari accliuitate collis nascebatur aduersus huic et contrarius, passus circiter CC infimus apertus, ab superiore parte siluestris, ut non facile introrsus perspici posset.

Traduction française :

c'était une colline qui depuis son sommet s'abaissait insensiblement vers la Sambre, rivière que nous avons nommée plus haut; (2) il s'en élevait une autre d'une pente également douce, vis-à-vis de celle-là et sur le bord opposé, à deux cents pas environ.

La traduction de ce passage est grossière, mais on voit bien que le "pari acclivitate" se rapporte à la proposition précédente "aequaliter declivis"

Il me paraît donc logique qu'au chapitre 69 du livre VII, César décrit un oppidum entouré d'un côté par la plaine de 3000 pas et des autres côtés par une autre plaine étroite étant toutes deux du même niveau . Il me paraît tout aussi évident que les deux plaines sont occupées par les deux rivières .
Mourey a écrit :Mon avis est qu'il est scandaleux que les archéologues d'Alise-Sainte-Reine maintiennent encore aujourd'hui une datation gallo-romaine pour la ville mise au jour sur le mont Auxois alors que, comme le témoignent les Commentaires, il s'agit de toute évidence de la ville gauloise (aucune trace antérieure n'a été trouvée). Il s'agit d'un fait très grave car cela s"apparente à une manipulation qui n'a pour but que de protéger la crédibilité d'une profession et de notabilités, et qui entretient le doute parmi des gens sincères tels que vous .
Entièrement d'accord avec toi ! :;)

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Re: Alésia...

Message par jost »

Mourey a écrit :Concernant le mot "fastigio", vous ne pouvez pas lui donner le sens de toit à deux pentes. Il s'agit d'un terme militaire qu'emploie plusieurs fois César pour désigner une pente.
Je note que césar l’emploie aussi pour qualifier des « scrobes » les trous profonds du BG 73.5 qui allaient en se rétrécissant peu à peu vers le bas. Cela nous donne certes des pentes, pas une pente, comme l’imposerait un singulier. Mais je reconnais qu’en ajoutant à la base plurielle « versants/collines » un singulier, complément de qualité passager ou temporaire, un ablatif alors parfaitement justifié, nous aurions : « des collines/versants à la pente… »
Mais ce n’est pas le cas. Les qualités qui seraient attribuées aux collines/versants ne sont ni passagères, ni temporaires.
Donc un GENITIF serait de bon aloi si César avait souhaitez décrire cela.
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Re: Alésia...

Message par obelix »

simone guillou a écrit :Je trouve votre forum sur Alesia plutôt fatiguant à suivre, trop technique, en Latin surtout où chacun donne ses traductions. Cela donne une grande cacophonie. Vous faites aussi trop bref lorsqu'il faudrait développer un peu plus de prose.... C'est un forum assez sec !
Bonjour Simone !

Il est vrai qu'en ce moment on décortique le texte latin pour affiner la compréhension du vrai site d'Alésia . C'est plutôt rébarbatif ! Cela n'empêche pas, parallèlement de faire de la prose . Par exemple, je pourrais répondre à toutes les questions que tu pourrais me poser sur le site de Montbéliard / Mandeure ... Le tout accompagné de quelques images pour illustrer ...

Obé ... ::)
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Re: Alésia...

Message par jost »

Mourey a écrit :Pour une traduction très précise, si l'on s'en tient au mot à mot du vocabulaire de César, il faut traduire ainsi sa phrase : émergeant de toutes les parties (du terrain) qui (nous) restent (à étudier), des versants à la pente égale d'altitude, à l'espace médiocre entre (eux), ceinturaient l'oppidum.
Je note que vous inversez l’ordre des incises syntagme du texte, « espace médiocre interposé » vient en premier.
« cingēbant »
Verbe 3ième personne du pluriel imparfait actif de cingo, ere
Entouraient
Question comment ?
De près ? De loin ? De moins loin ?
La réponse pourrait être moyen, le texte ne nous y inviterait-il pas ?

Grammaticalement
Le Sujet : les collines/versants
Un Complément de moyen d’où l’abaltif : par un espace médiocre interposé
Un ablatif imposé par la forme passive du participe « enterposé » : d'une pente égale de profondeur ou d’altitude
Le COD : oppidum

Aussi je propose la traduction littérale suivante :
…des collines/versants par un espace médiocre interposé d’une pente égale d’altitude entouraient l’oppidum.
L’espace n’est pas délimité par la seule pente des collines, il l’est aussi par celles l’oppidum. Il y a donc, bien 2 pentes.
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Re: Alésia...

Message par simone guillou »

Bonjour à nouveau. C'est sympathique de la part de Jost de m'accueillir dans votre forum de discussion sur Alesia, et en plus ces pages intéressantes . Cela est mieux que la réponse abrupte de Vieux sage qui m'a agacée ! Mais enfin....

Mon grand âge fait que j'ai du mal à suivre des propos comme ceux que je lis. E. Mourey esy intéressant à lire aussi. Mais je n'ai pas été d'accord dans le passé avec certaines de ses hypothèses.

Bref, sur Alésia, il me semblerait que l'information lue récemment sur un autre forum, selon quoi on trouve le mot Mandubiorum rattaché à la Bourgogne au XIème siècle, fait qu'il serait p^lus logique de chercher Alésia en Bourgogne plutôt qu'en Franche -Comté. Peut-être à Alise ! Ou ailleurs pour les non-aliséens. Non ?

Je ne viens pas souvent sur Internet... Bonne journée à tous.
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Message par jost »

Mourey a écrit :émergeant de toutes les parties (du terrain) qui (nous) restent (à étudier),..
:bravo: :bravo: :bravo: C'est parfait dans l'esprit, je n'arrivais pas à l'exprimer de cette manière-là.
Modifié en dernier par jost le sam. 28 janv. 2012, 18:27, modifié 1 fois.
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Re: Alésia...

Message par jost »

simone guillou a écrit :Bref, sur Alésia, il me semblerait que l'information lue récemment sur un autre forum, selon quoi on trouve le mot Mandubiorum rattaché à la Bourgogne au XIème siècle, fait qu'il serait p^lus logique de chercher Alésia en Bourgogne plutôt qu'en Franche -Comté. Peut-être à Alise ! Ou ailleurs pour les non-aliséens. Non ?
Ah oui, si nous arrivions à en savoir plus sur ce Mandoubiorum....
Mais quelque chose me dis que ce n'est pas la clef.
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Re: Alésia...

Message par obelix »

simone guillou a écrit :Bref, sur Alésia, il me semblerait que l'information lue récemment sur un autre forum, selon quoi on trouve le mot Mandubiorum rattaché à la Bourgogne au XIème siècle, fait qu'il serait p^lus logique de chercher Alésia en Bourgogne plutôt qu'en Franche -Comté. Peut-être à Alise ! Ou ailleurs pour les non-aliséens. Non ?
C'est le poème du moine Héric qui situe Alésia à Alise Sainte Reine, au IXème siècle ap J.C.( vers 864/866 ) . D'où le mot mandubiorum en Bourgogne . C'est pour cela qu'on modifie certaines cartes anciennes pour inserer les mandubiens entre le territoire des lingons et celui des éduens . Rien d'historique, donc dans l'attribution du nom mandubiorum au territoire entourant Alise Sainte Reine . Pour juger des compétences du moine Héric en histoire, il suffit de lire son poème . Il indique que la bataille d'Alesia fut fatale à César ... :invis:

En revanche les seul mandubiens que je connaisse sont les habitants de Mandeure . Ce nom leur a été attribué bien avant qu'on suppose qu'Alésia se situe dans les environs (thèses de Pont de Roide et Montbéliard) .

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Re: Alésia...

Message par jost »

Vous traduisez, plus précisément comprenez « colles » à versants, ce que je peux comprendre militairement parlant.

Donc, et j’en reviens au texte, des versants qui auraient, un « fastigium », une pente ; l’on pourrait y voir un pléonasme, sauf à considérer « pente » dans le sens de l’inclinaison.
Or il existe un mot latin pour cela, même utilisé par César, il s’agit de « déclivis » pour une pente descendante (vue d’en haut) et d’ « acclivis » pour une pente qui monte (vue d’en bas), quand elle est régulière ; en parlant d’une colline (collis), il précise même qu’elle est, "aequaliter declivis » (tiens, au passage un sujet + un adverbe + génitif) « une colline à la pente régulière. »
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Re: Alésia...

Message par obelix »

municio a écrit : Au sujet de la phrase en 7.69 du membre de phrase commençant par colles et se terminant par cingebant,il est dommage que je ne retrouve pas mes notes de détail avec l'étude du mot à mot avec les genres (très important en latin) et ça,cela prend du temps.
On peut le faire en couleur, si tu veux ! J'ai pu me tromper, aussi je suppose qu'on me corrigera si nécessaire ! je met le mot "oppidum" de la première phrase à l'ablatif car son accusatif est forcé par "ante"

verbe nom acc abl gen dat


Ante id oppidum planities patebat

reliquis ex omnibus partibus colles mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio oppidum cingebant
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Re: Alésia...

Message par Mourey »

@ Jost

Je retire mon mot "charabia" que j'ai écrit au début de mon intervention. Je reconnais que vous connaissez mieux le latin que Madame Porte. Je ne suis pas diplomé de latin et ne l"ai appris, probablement comme vous, que durant ma scolarité. J'ai l'habitude du "vous" mais ne suis pas gêné d'être tutoyé. J'utilise le résumé de grammaire latin Magnard en plus du Gaffiot. C'est ce qui explique que je vous ai dit que "par" suivi d'un génitif indique une ressemblance. De là à "égal", il n'esiste que l'épaisseur d'un cheveu. Pour les mots du vocabulaire militaire de César, je me reporte à tous les passages où il les utilise pour en préciser le véritable sens, ce qui fait que, pour ceux-là, je ne suis pas le Gaffiot. Vous avez attiré mon attention sur le mot "fastigium". Je vais donc effectuer la même recherche, mais je suis à peu près sûr que je ne lui trouverai que le sens de "pente". Dans la phrase, objet de notre débat, je ne me soucie pas s'il y a complément. Je prends les deux groupes de mots un peu comme des incises et les mets obligatoirement à l'ablatif.

Comme vous le savez, ma certitude est de placer Alésia à Alise-Sainte-Reine. Cette certitude s'appuie sur une retraduction des textes. Cette retraduction confirme les résultats des fouilles mais à condition de les réinterpréter. Je veux dire par là que les historiens et archéologues officiels se trompent sur deux niveaux, sur celui de la traduction du texte et sur celui de l'interprétation de leurs fouilles. En réalité, tout s'accorde si on fait l'étude correctement. Et la polémique d'Alésia n"aurait jamais dû avoir lieu.

C'est ainsi que s'il est un site qui n'aurait jamais dû être contesté , c'est bien celui-ci. Donnez-moi une carte militaire avec courbes de niveaux. Partant du principe que, hors la plaine, la ligne d'arrêt se trouve sur les deux cours d'eau, sachant par ailleurs la portée efficace des armes, je vous retrace la ligne d'encerclement comme les lieutenants de César l'ont établie telle que les fouilles napoléoniennes le montrent.
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Re: Alésia...

Message par obelix »

[quote="obelix"]

J'aurais tendance à vouloir faire quatre groupes de mots de "reliquis ex omnibus partibus colles mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio oppidum cingebant"

Le premier est composé du coeur de la phrase : colles oppidum cingebant

Le second fait opposition à la phrase précédente et comme elle, localise l'action : reliquis ex omnibus partibus

Le troisième précise le plan : mediocri interiecto spatio fastigio

Et le quatrième précise la hauteur ou la profondeur : pari altitudinis ( planities ?)

Obé ;..
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Re: Alésia...

Message par Mourey »

@ Jost
Vous avez raison de dire qu'ajouter une pente à un versant peut paraître un pléonasme. Vous constatez d'ailleurs qu'au début de notre débat j'ai traduit fastigium par "sommet", ce qui était logique dans une première traduction, puisque j'évitais le pléonasme. Le problème est que je raisonnais alors avec mon cerveau français. Je me suis donc corrigé, suite à vos remarques, pour mieux raisonner dans le cerveau latin de César. César est d'une très grande précision dans son vocabulaire. Cela nous surprend, mais pour lui, un versant à une pente. Et dans sa pensée, il y a aussi le haut de la pente et le bas de la pente. Pour lui, entre versant et pente, il y a donc une nuance mais pour nous, cela nous échappe un peu.
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Re: Alésia...

Message par obelix »

Mourey a écrit :
Comme vous le savez, ma certitude est de placer Alésia à Alise-Sainte-Reine.
Justement, nous n'avons jamais eu le plaisir sur ce forum de discuter avec quelqu'un qui défend le site d'Alise Sainte Reine . Pourriez-vous me donner quelques indications sur la position du camp nord ?

Merci !

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