Mesdames, mesdemoiselles les rugbywomen

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Thierry39
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Mesdames, mesdemoiselles les rugbywomen

Message par Thierry39 »

LES DEPECHES LE PROGRES
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Article du vendredi 21 septembre 2007


Mesdames, mesdemoiselles les rugbywomen


Depuis une dizaine d'années, le rugby féminin se développe à grande vitesse en France. Le Jura suit le mouvement, grâce à une forte implantation du ballon ovale en milieu scolaire

Non, pas besoin de peser un quintal de muscle et de testostérone, d'arborer une barbe fournie et une carrure de déménageur pour jouer au rugby ! N'en déplaise à la Chabalmania qui sévit actuellement en France, ce sport de voyous pratiqué par des gentlemans peut l'être aussi par des jeunes filles et des mères de famille.
Placé dans le giron de la Fédération française depuis 1989, le rugby féminin n'a véritablement pris son essor que dans les années 2000. Il fallait bien tout ce temps pour faire évoluer les mentalités. « C'est vrai qu'au départ, le rugby n'était pas considéré comme un sport de filles, témoigne Anne-Sophie Dupont, chargée de mission de la FFR. Mais maintenant, on rigole de moins en moins à notre sujet. Quand on assiste aux matches, on s'aperçoit que notre jeu est plus technique que celui des garçons. C'est moins brutal. On ne joue pour se rentrer dedans, se donner des coups gratuitement. C'est vraiment un jeu ».

La Franche-Comté rattrape son retard
Pas étonnant, dans ce contexte que le rugby féminin se soit d'abord développé dans l'ouest, le nord et l'Ile-de-France. Là, où la tradition du rugby macho cassoulet était la moins prégnante. « Dans le sud-ouest, c'est tout pour les hommes. Ailleurs, les filles ont bénéficié du fait qu'il y ait moins d'équipes au niveau national pour se faire une place », poursuit Anne-Sophie Dupont qui travaille au développement du rugby féminin dans le nord-est.
La Franche-Comté, deuxième plus petit comité territorial derrière la Corse, a longtemps été à la traîne en la matière. Mais elle est train de rattraper son retard. A la section féminine du CA Pontarlier qui évolue en 3e division à 12 depuis plusieurs années est venue s'ajouter l'an passé le Rugby Féminin des Plateaux, dans le canton de Nozeroy (lire ci-dessous). Et une troisième équipe senior devrait voir le jour à l'Olympique Bisontin. Cela après des tentatives avortées à Champagnole ou Arbois : les filles ont dû renoncer faute de combattantes et de réel soutien dans leurs clubs.

« Les filles rapportent »
« L'obstacle, c'est souvent l'absence de personne ressources. Beaucoup de clubs craignent de s'investir là-dedans parce qu'ils estiment que ça leur coûtera. Or, les filles rapportent de l'argent car la politique actuelle en France va au développement du sport féminin. En terme de subventions et de sponsors, ça vaut vraiment le coup ».
Et dans le Jura, c'est par le biais scolaire que le rugby féminin s'est imposé peu à peu. Le ballon ovale est devenu un des premiers sports collectifs proposés par l'UNSS. Sans distinction de sexe. Ainsi, depuis trois ans, le lycée du Pré Saint-Sauveur à Saint-Claude s'est doté d'une section sportive féminine qui s'est qualifiée l'an passé pour les championnats de France. « Je fais le même travail avec elles qu'avec les garçons », souligne leur entraîneur Éric Prost, également directeur technique du FC Saint-Claude.
A Lons, les jeunes filles qui ont découvert l'activité au lycée Jean-Michel ont permis la création d'une équipe de moins de 18 ans rattachée au club local. Enfin à Saint-Amour, des compagnes de joueurs ont évoqué l'idée de se lancer aussi. Mesdemoiselles, mesdames les rugbywomen, à vous de jouer !

Edwige Prompt
eprompt@leprogres.fr



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Témoignage: «Un parcours du combattant»

« Au départ, je faisais du volley. J'étais une fille assez costaud et je n'aimais pas trop le sport. Jusqu'à l'âge de 13 ans, j'ai pris envie de faire du rugby. J'étais une fille très timide, introvertie, un peu douillette. Ce n'était pas gagné ! J'ai commencé à Lons où je suis tombée sur un entraîneur, Jean-Marie Meulle, qui y a cru et qui m'a fait accrocher. Ce qui m'a plu dans le rugby ? L'esprit de solidarité, le fait qu'on ait besoin de tout le monde, des petites, des grandes, des grosses, des minces. C'est aussi un sport où il y a une part de stratégie, de réflexion.
Avec ma soeur, Virginie, qui a 4 ans de plus que moi, on est ensuite parties jouer à Tournus, à Pontarlier et à Yverdon, en Suisse. Comme on a la double nationalité, on a fait partie de la sélection nationale suisse. A un moment, on s'est posé la question de savoir si on arrêtait. On voulait faire du rugby tranquillement. Une amie suisse Sophie-Zulma Wenger, ma soeur et moi avons alors décidé de monter l'association le Rugby Féminin des Plateaux en juin 2006. On ne voulait plus dépendre d'un club masculin. Pour moi, c'est presque deux sports différents. Un homme a beaucoup de mal à apprendre le rugby à une fille, le corps est différent. Et quand on est une fille, les notions de contact et de combat ne sont pas innées.
Le parcours du combattant a commencé : on a présenté un dossier au comité, il a fallu trouver un terrain à Censeau... On a commencé l'entraînement à septembre. On s'est retrouvé sept filles, tout juste suffisant pour s'engager en troisième divison à 7. On a fait six tournois et on s'est qualifiées pour la finale nationale à Aubenas. C'était vraiment inespéré. On a quand même déployé pas mal d'énergie pour y arriver. Pour l'instant, ça marche et on y croit. On espère continuer en recrutant quelques filles. Là, on a dix licenciés adultes, de 18 à 39 ans, venues des cantons de Nozeroy et Champagnole.

Recueillis par Edwige Prompt


> Note
Le Rugby Féminin des Plateaux tiendra son assemblée générale ce soir à 19 h 15 à la mairie d'Onglières




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REPERES

> 3 547
Licenciées adultes (plus de 18 ans) au niveau national en 2006-2007. En 2000, elles étaient 2 136
> 676
Licenciées cadettes (15-18 ans) au niveau national en 2006-2007. En 2000, elles étaient 328
> 57
Licenciées en Franche-Comté en 2006-2007
> 2
Équipes en Franche-Comté en 2006-2007 : la section féminine du CA Pontarlier, en 3e division à 12 (29 licenciées) et le Rugby Féminin des Plateaux, en 3e division à 7 (7 licenciées)
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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Angusdels
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Message par Angusdels »

Des photos ? :corne:
"De la discussion jaillit la lumière." Proverbe afghan.
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Thierry39
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Message par Thierry39 »

Le rugby est un sport qui fait appel traditionnellemnt a des vertus très masculines comme la virilité, le combat, la puissance. Néanmoins, j'ai déjà assisté à des matchs féminins et les filles sont loin d'être ridicules dans ce sport qui peut leur permettre de s'exprimer sans renoncer à leur féminité.
Je pense quand même que l'avenir du rugby féminin se situe surtout dans le développement de la virante du rugby à XV qu'est le rugby à 7 qui offre un jeu moins physique et plus aéré et qui a l'avantage de permttre la constitution d'équipes avec des effectifs plus réduits car ce n'est pas toujours facile pour les clubs de trouver la trentaine de filles nécessaire pour constituer un groupe de rugby à 15. Il est même question que le jeu à 7 devienne sport olympique.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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