Thoirette : ils veulent un assainissement juste

[Thierry39]

LES DEPECHES LE PROGRES
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Article du mardi 11 septembre 2007


Thoirette : ils veulent un assainissement juste


En 2012, chaque système d'assainissement individuel aura été diagnostiqué. Les plus polluants nécessiteront des travaux. Dans le Jura, certains craignent de ne pas pouvoir payer


Ils ont choisi de dire non à ce qui pour eux sera une injustice.
Tout au sud du département, des habitants de Thoirette refusent en effet de devoir s'acquitter d'une forte somme pour s'équiper d'un nouveau système d'assainissement individuel qui pourrait leur être imposé s'il s'avérait que leur installation ait des conséquences trop néfastes pour l'environnement.
« Nos impôts ont déjà servi à financer les égouts alors pourquoi devrait-on payer encore une fois » lance Charles Amblard, professeur à la retraite de 66 ans. Ce dernier a choisi d'être en quelque sorte le porte-parole de ceux qui ne pourront pas financer un tel équipement. « Nous disons oui à l'environnement mais dans l'égalité et la justice ». Son propre cas est légèrement différent de celui de certains de ses concitoyens. Les égouts de sa commune s'arrêtent à vingt mètres de son domicile et un raccordement serait LA solution selon lui. Néanmoins faisant partie de cette communauté, il a décidé de s'intéresser aux gens qui la composent. Au bout d'une petit chemin caillouteux, à environ deux kilomètres du village habite Rachel Bouvier. Depuis le décès de son mari elle occupe seule « La ferme de l'étang ». « J'ai 5 000 francs de retraite par mois. Je m'en sors. J'en ai rien à faire de tout ça. Je suis chez moi alors qu'on me laisse tranquille avec mon eau. Je paie mes impôts. Depuis que je suis seule, je ne peux pas me défendre mais si mon mari était là il se ferait entendre ».
Même son de cloche chez Aimée Gobet qui réside depuis 1980 au hameau de Chaléa, qui dépend de Thoirette. Même si quelques loyers viennent alimenter ses revenus, elle ne se sent pas capable de financer, si ca devenait nécessaire, le renouvellement des trois fosses qui entourent ses logements. Cette retraitée de 71 ans est sûre que de tels travaux nécessiteraient son endettement. En protestation, son gendre distribue des tracts dans le hameau.
Plus loin, au centre de Chaléa vit Mortaza Ensanyar et sa famille. Lui est très sensible à la cause environnementale. « Ca me gène pas mal que mes eaux usées ne soient pas traitées correctement mais je pense que je n'ai pas la place pour un nouvel équipement ».

La force dans l'union ?
Chez lui une demi douzaine de riverains se sont réunis pour évoquer le souci du moment. Parmi eux Patrick Ollivier. Ce retraité de 66 ans est remonté et souhaite vivement que les personnes concernées s'unissent pour devenir une force dans le dialogue. « Je suis venu à Chaléa il y 17 ans pour avoir la paix et voici qu'on vient me chercher pour me demander peut-être jusqu'à 10 000 euros. Pourquoi pas 15 000 ou 20 000 ». A Thoirette, les habitants redoutent donc que le diagnostic de leur rejets d'eau - qu'ils refusent lui aussi de financer à hauteur de cinquante euros - les conduisent à dépenser une forte somme. Plus que ça, c'est donc le fait de se sentir moins bien lotis que leurs concitoyens qui ne passe pas. Rien pourtant ne leur assure qu'ils devront revoir leur installation.
Johan Bozon
jbozon@hotmail.com



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Des conséquences sur les rivières

Dans le cas où une habitation ne dispose pas de système d'assainissement (collectif comme individuel), ses eaux usées terminent directement dans la nature sans avoir été traitées. Elles peuvent ainsi infiltrer la terre ou alors venir alimenter un cours de ruisseau situé à proximité.
Les eaux usées sont généralement très chargées en phosphore (lessives) et en azote (déjections). Ce dernier élément peut être à l'origine de la mort de petits cours d'eau, par le biais du phénomène d'eutrophisation.
Les algues vertes vont en effet se nourrir de l'azote et proliférer jusqu'à venir se déposer à la surface de l'eau et empêcher le passage des rayons de soleil.
Le milieu sera également privé d'oxygène. Les espèces vivantes ne pourront pas y survivre.
A long terme, le lit pourra même carrément disparaître bouché par les algues mortes.
A noter que des médicaments, les solvants, les peintures et les graisses peuvent eux aussi tuer les poissons.

[Domi]

Et n'oublions pas aussi La pollution agricole




Les engrais apportent aux végétaux cultivés les nutriments nécessaires à leur croissance. Les trois principaux sont: l'azote, le phosphore et le potassium.
Les trois éléments que sont l'hydrogène, le carbone et l'oxygène, nécessaires à l'activité de photosynthèse sont apportés par l'air et l'eau.
Enfin, le fer, le soufre ou encore le calcium sont puisés directement dans la terre.

Les pesticides sont des produits chimiques destinés à détruire les champignons (fongicides),

les mauvaises herbes (herbicides), les vers de terre (nématicides) et insectes (insecticides) qui parasitent les cultures.

Le ruissellement des eaux de pluie ou d'arrosage drainent le sol et transportent vers des cours d'eau les produits de traitement des cultures (engrais et pesticides).

Les infiltrations d'eau, de pluie ou d'arrosage, entraînent vers les nappes phréatiques les mêmes produits de traitement des cultures (engrais et pesticides).

IMPACT :

les produits azotés (nitrates) et les phosphates provoquent des déséquilibres dans les milieux qui reçoivent les eaux de ruissellement ou d'infiltration issues de l'agriculture.

Ce sont des éléments qui nourrissent par excès des algues bien souvent indésirables qui prennent la place de toute autre forme de vie à cause de leur surdéveloppement.
C'est une cause d'eutrophisation

Les pesticides sont développés pour être rapidement neutralisés (rendus inoffensifs) avec une durée active courte dès lors qu'ils sont dissous dans le sol. L'utilisation de mauvais pesticides peut avoir des effets d'intoxication.

L'accumulation de tous ces éléments dans les cours d'eau peut avoir un impact important sur le milieu marin, à l'endroit même où se déversent des fleuves, ou bien par le retour des nappes souterraines qui forment des sources sous-marines ou proches du bord de mer .

voilà aussi une cause pas négligable de la perte de qualitée de l'eau!

L'Eutrophisation d'un milieu est généralement due à un surdéveloppement de végétaux indésirables.

Cela peut se produire suite à des rejets excessifs de composés azotés ou phosphorés par voie d'égout ou bien encore par la modification des courants naturels (digues, détournement de cours d'eau) qui forment des zones stagnantes et entraînent de grandes modifications du milieu, jusqu'au déséquilibre irréversible.

Eutrophisation = du grec "eutrophos" (bien nourrir): enrichissement
d'un milieu aquatique qui entraîne une prolifération d'algues anormale.









*** Message édité par Domi le 11/09/2007 15:33 ***