Pas forcément, ne connaissant pas le point de départ de César.Rémus Faber a écrit :La carte établie par Jost montre qu'il n'existe qu'un seul site possible sur un trajet direct Langres-Vienne: Dole-Jouhe
Alésia...
Re: Alésia...
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Re: Alésia...
Si le point de départ de César est situé au nord-ouest de Langres, comme le prétendent quelques Alisiens, cela ne change rien.jost a écrit :Pas forcément, ne connaissant pas le point de départ de César.Rémus Faber a écrit :La carte établie par Jost montre qu'il n'existe qu'un seul site possible sur un trajet direct Langres-Vienne: Dole-Jouhe
En effet, César avait intérêt à circuler le plus longtemps possible en pays lingon ami, donc à passer par Langres, ce qui lui permettait ensuite de franchir la Saône en tout sécurité
S'il devait prévoir une attaque des Gaulois, il avait intérêt à ce qu'elle ait lieu sur la rive gauche de la Saône pour les piéger
NB: ces remarques ne sont pas que des hypothèses gratuites
Vx a bien été piégé
Il faut se demander pourquoi il n'a pas fui vers sa base; Bibracte?
Modifié en dernier par Rémus Faber le lun. 24 oct. 2016, 9:39, modifié 1 fois.
Re: Alésia...
C'est possible, mais alors très nuancé en ce qui concerne une localisation.Rémus Faber a écrit :n'y a pas forcément unicité du sens; peut-être varie-t-il selon les auteurs et même, pour chaque auteur, selon le contexte.
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Re: Alésia...
Il y a aussi dernière frontièreRémus Faber a écrit :Il semble que trois significations possibles se dégagent de vos recherches:-- frontière-- zone frontalière-- extrémité d'un pays (par rapport à un sens de déplacement)
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Re: Alésia...
Cet auteur situe un primos fines à la source du Sangarius.
Je pense que cela se comprend par deux premières frontières de part et d'autre de cette source.
Solin (IIIe - IVe s. de notre ère), Recueil de faits remarquables (POLYHISTOR), chapitres XLI à L
Chapitre 43 1
De la Bithynie, et, dans la Bithynie, mort et tombeau d'Hannibal. La Bithynie, à la frontière du Pont, et vis-à-vis de la Thrace du côté de l'orient, contrée opulente et pleine de villes. commence à la source du fleuve Sangarius
Bithynia. In ea Hannibalis exitus et sepulcrum. Bithynia in Ponti exordio ad partem solis orientis aduersa Thraciae, opulenta ac diues urbium, a fontibus Sangarii fluminis primos fines habet
Je pense que cela se comprend par deux premières frontières de part et d'autre de cette source.
Solin (IIIe - IVe s. de notre ère), Recueil de faits remarquables (POLYHISTOR), chapitres XLI à L
Chapitre 43 1
De la Bithynie, et, dans la Bithynie, mort et tombeau d'Hannibal. La Bithynie, à la frontière du Pont, et vis-à-vis de la Thrace du côté de l'orient, contrée opulente et pleine de villes. commence à la source du fleuve Sangarius
Bithynia. In ea Hannibalis exitus et sepulcrum. Bithynia in Ponti exordio ad partem solis orientis aduersa Thraciae, opulenta ac diues urbium, a fontibus Sangarii fluminis primos fines habet
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Re: Alésia...
Oui, apparemment la rivière sépare la Bithynie de la Galatie pendant une partie de son cours.jost a écrit :Cet auteur situe un primos fines à la source du Sangarius.
Je pense que cela se comprend par deux premières frontières de part et d'autre de cette source.
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Re: Alésia...
Ainsi le passage de la Saône le plus sûr serait le plus proche de Bibracte ? J'en doute ...Rémus Faber a écrit : Si le point de départ de César est situé au nord-ouest de Langres, comme le prétendent quelques Alisiens, cela ne change rien.
En effet, César avait intérêt à circuler le plus longtemps possible en pays lingon ami, donc à passer par Langres, ce qui lui permettait ensuite de franchir la Saône en tout sécurité
S'il devait prévoir une attaque des Gaulois, il avait intérêt à ce qu'elle ait lieu sur la rive gauche de la Saône pour les piéger
NB: ces remarques ne sont pas que des hypothèses gratuites
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Peut-être parce qu'il en était trop éloigné, tout simplement!Rémus Faber a écrit :Il faut se demander pourquoi il n'a pas fui vers sa base; Bibracte?
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Re: Alésia...
César n'a pas été attaqué tant qu'il a marché en pays lingon.obelix a écrit :Ainsi le passage de la Saône le plus sûr serait le plus proche de Bibracte ? J'en doute ...Rémus Faber a écrit : Si le point de départ de César est situé au nord-ouest de Langres, comme le prétendent quelques Alisiens, cela ne change rien.
En effet, César avait intérêt à circuler le plus longtemps possible en pays lingon ami, donc à passer par Langres, ce qui lui permettait ensuite de franchir la Saône en tout sécurité
S'il devait prévoir une attaque des Gaulois, il avait intérêt à ce qu'elle ait lieu sur la rive gauche de la Saône pour les piéger
NB: ces remarques ne sont pas que des hypothèses gratuites
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Peut-être parce qu'il en était trop éloigné, tout simplement!Rémus Faber a écrit :Il faut se demander pourquoi il n'a pas fui vers sa base; Bibracte?
C'est ce qui permet de dire qu'il avait intérêt à traverser la Saône à partir de ce pays.
De plus la Saône est plus facile à traverser ici qu'en aval de Verdun (ou pire le Rhône en aval de Lyon) avec en sus une rive de départ en pays hostile.
Oui Vx s'est éloigné de Bibracte en traversant la Saône pour attaquer César.
En plus il a créé un obstacle sur sa ligne de fuite. C'est cela le piège dans lequel il s'est enfermé..
Re: Alésia...
Hieronymus Stridonensis, Epistolae, PL 22, 0517 (auctor 340-420)
"...Audivi quippe quod tumeas contra nos, et irascaris, et miniteris scribere in extremos fines terrae, ut loca provinciasque non nominem..."
Ici Jérôme de Stridon menace d’écrire aux provinces et aux confins du monde.
Je doute qu’en écrivant « in extremos fines terrae» il pensait aux frontières proprement dites, mais plus aux territoires les plus extrêmes.
Enfin sauf à écrire aussi aux douaniers...
"...Audivi quippe quod tumeas contra nos, et irascaris, et miniteris scribere in extremos fines terrae, ut loca provinciasque non nominem..."
Ici Jérôme de Stridon menace d’écrire aux provinces et aux confins du monde.
Je doute qu’en écrivant « in extremos fines terrae» il pensait aux frontières proprement dites, mais plus aux territoires les plus extrêmes.
Enfin sauf à écrire aussi aux douaniers...
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Re: Alésia...
1-La préposition « per » situe le mouvement comme se faisant sur la chose considérée, pas au-delà comme le ferait « trans ».
2- extremos fines est le territoire extrême.
3- Enfin je traduis le syntagme « Cum Caesar in Sequanos… » par : Comme César chez les Séquanes…
Je produis le dessin ci-dessous qui devrait être conforme.

2- extremos fines est le territoire extrême.
3- Enfin je traduis le syntagme « Cum Caesar in Sequanos… » par : Comme César chez les Séquanes…
Je produis le dessin ci-dessous qui devrait être conforme.

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Re: Alésia...
J'ai trouvé, il n'écrivait pas aux douaniers, mais aux représentants territoriaux des églises, les évêques.jost a écrit :Hieronymus Stridonensis, Epistolae, PL 22, 0517 (auctor 340-420)
"...Audivi quippe quod tumeas contra nos, et irascaris, et miniteris scribere in extremos fines terrae, ut loca provinciasque non nominem..."
Ici Jérôme de Stridon menace d’écrire aux provinces et aux confins du monde.
Je doute qu’en écrivant « in extremos fines terrae» il pensait aux frontières proprement dites, mais plus aux territoires les plus extrêmes.
Enfin sauf à écrire aussi aux douaniers...
Page 15
http://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0002 ... 5_80_16678
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Re: Alésia...
Dernier détail
Pouvons-nous traduire extremos fines par dernier territoire ?
Certes synonymes, mais avec nuances.
A première vue, ce serait logique, nous avons relevé des premiers territoires, et des cœurs (à vérifier) de territoires.
Pouvons-nous traduire extremos fines par dernier territoire ?
Certes synonymes, mais avec nuances.
A première vue, ce serait logique, nous avons relevé des premiers territoires, et des cœurs (à vérifier) de territoires.
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Re: Alésia...
César n'avait pas vraiment le choix; soit il passait par la Séquanie, soit il passait par le territoire des Eduens par conséquent à proximité de Bibracte où toutes les troupes gauloises étaient concentrées. Eviter la proximité de Bibracte est à mon avis l'option la plus sage. C'est d'ailleurs ce qu'a effectivement fait César, comme on peut le constater dans le BG.Rémus Faber a écrit :César n'a pas été attaqué tant qu'il a marché en pays lingon.
C'est ce qui permet de dire qu'il avait intérêt à traverser la Saône à partir de ce pays.
Je ne pense pas que la Saône avant d'être canalisée ait été un obstacle de taille en période d'étiage comme c'était le cas d'après le calendrier du livre VII du BG. Il existait à l'époque gauloise des ponts et des gués.Rémus Faber a écrit :De plus la Saône est plus facile à traverser ici qu'en aval de Verdun (ou pire le Rhône en aval de Lyon) avec en sus une rive de départ en pays hostile.
Ce que tu décris ressemble plus à un piège tendu par Vercingétorix à César, que le contraire ...Rémus Faber a écrit : Oui Vx s'est éloigné de Bibracte en traversant la Saône pour attaquer César.
En plus il a créé un obstacle sur sa ligne de fuite. C'est cela le piège dans lequel il s'est enfermé..

Solem lucerna non ostenderent
Re: Alésia...
tiens en faisant des recherches sur premier, cœur de territoire, je trouve cela
Balbus, Expositio et ratio omnium formarum, 12; 1 (auctor c.100)
Summitas est secundum geometricam appellationem quae longitudinem et latitudinem tantum modo habet, summitatis fines lineae.
Il va falloir qu'un jour je traduise ce "summitatis fines lineae"

Balbus, Expositio et ratio omnium formarum, 12; 1 (auctor c.100)
Summitas est secundum geometricam appellationem quae longitudinem et latitudinem tantum modo habet, summitatis fines lineae.
Il va falloir qu'un jour je traduise ce "summitatis fines lineae"



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Re: Alésia...
Quelqu'un l'a déjà traduit et d'une façon qui me paraît claire et nette. C'est là page 80 . Il traduit "summitatis fines lineae" par "les extrémités de la surface sont des lignes.jost a écrit :tiens en faisant des recherches sur premier, cœur de territoire, je trouve cela
Balbus, Expositio et ratio omnium formarum, 12; 1 (auctor c.100)
Summitas est secundum geometricam appellationem quae longitudinem et latitudinem tantum modo habet, summitatis fines lineae.
Il va falloir qu'un jour je traduise ce "summitatis fines lineae"![]()
![]()
Solem lucerna non ostenderent
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Re: Alésia...
L'ouvrage que tu nous a dégoté est un petit bijou!jost a écrit :tiens en faisant des recherches sur premier, cœur de territoire, je trouve cela
Balbus, Expositio et ratio omnium formarum, 12; 1 (auctor c.100)
Summitas est secundum geometricam appellationem quae longitudinem et latitudinem tantum modo habet, summitatis fines lineae.
Il va falloir qu'un jour je traduise ce "summitatis fines lineae"![]()
![]()

Par exemple, on y apprend qu'une surface peut être désignée par "summitas". C'est très intéressant parce que "Summitas", "Summus" et "fastigium" partagent une majeure partie de leur définitions (sauf que les deux premier ne désignent ni un toit ni un fronton). Selon le Gaffiot, ces trois mots peuvent désigner une surface comme celle de la mer ou d'un espace médiocre ...

Etrange, non ?

Solem lucerna non ostenderent
Re: Alésia...
Pour l'instant je ne suis pas là-dedans.obelix a écrit :L'ouvrage que tu nous a dégoté est un petit bijou!jost a écrit :tiens en faisant des recherches sur premier, cœur de territoire, je trouve cela
Balbus, Expositio et ratio omnium formarum, 12; 1 (auctor c.100)
Summitas est secundum geometricam appellationem quae longitudinem et latitudinem tantum modo habet, summitatis fines lineae.
Il va falloir qu'un jour je traduise ce "summitatis fines lineae"![]()
![]()
Il y a là dedans de nombreuses réponses à nos questions d'ordre géométrique.
Par exemple, on y apprend qu'une surface peut être désignée par "summitas". C'est très intéressant parce que "Summitas", "Summus" et "fastigium" partagent une majeure partie de leur définitions (sauf que les deux premier ne désignent ni un toit ni un fronton). Selon le Gaffiot, ces trois mots peuvent désigner une surface comme celle de la mer ou d'un espace médiocre ...![]()
Etrange, non ?
J'ai consulté environ 250 "fines", pour l'instant les seuls adjectifs liés au mot, sont extremos fines, medios fines et primos fines.
Il se pourrait bien que extremos fines puisse être la dernière frontière.
Ainsi le latin considèrerait un territoire dans sa globalité avec en cas de mouvement, un premier, un cœur et enfin un dernier territoire.
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
Re: Alésia...
ici un latos fines qui confirme se comprend par territoire.
Iulius Caesar, De bello Gallico, 8, 2, 2; 3 (auctor 100BC-44BC)
Binis cohortibus ad impedimenta tuenda relictis reliquum exercitum in copiosissimos agros Biturigum inducit, qui, cum latos fines et complura oppida haberent, unius legionis hibernis non potuerint contineri quin bellum pararent coniurationesque facerent.
Iulius Caesar, De bello Gallico, 8, 2, 2; 3 (auctor 100BC-44BC)
Binis cohortibus ad impedimenta tuenda relictis reliquum exercitum in copiosissimos agros Biturigum inducit, qui, cum latos fines et complura oppida haberent, unius legionis hibernis non potuerint contineri quin bellum pararent coniurationesque facerent.
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Re: Alésia...
De mon côté, j'ai consulté de nombreux "extremus" et les seules occurrences vérifiables montrent que cet adjectif désigne la fin de quelque chose, pas une partie finale. L'intérêt de combiner "extremus" à "fines" est à mon avis double. Il permet de préciser que le mot "fines" est pris dans son sens de "territoire" et non de "limite", ce qui est déjà très important, mais en plus il précise soit le sens du déplacement (vers l'extérieur), soit la position du narrateur qui dans ce cas là peut se situer à l'intérieur du territoire en question et désigner n'importe quel point de la frontière, ou bien il se situe à l'extérieur et il désigne la dernière frontière par rapport à une première (primus) qu'il doit franchir d"abord pour atteindre la dernière ensuite. Il me paraît évident qu'avec "primus", c'est exactement l'inverse et que" primus fines" désigne la frontière d'un territoire lorsqu'on se trouve à l'extérieur de celui-ci.jost a écrit : J'ai consulté environ 250 "fines", pour l'instant les seuls adjectifs liés au mot, sont extremos fines, medios fines et primos fines.
Il se pourrait bien que extremos fines puisse être la dernière frontière.
Ainsi le latin considère un territoire dans sa globalité avec en cas de mouvement, un premier, un cœur et enfin un dernier territoire.
Si l'on arrive pas à démontrer cela grâce à des exemples de limite de territoire, c'est tout simplement parce qu'on ne connaît jamais la position exacte des limites anciennes.
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Re: Alésia...
Oui, aucun doute là dessus !jost a écrit :ici un latos fines qui confirme se comprend par territoire.
Iulius Caesar, De bello Gallico, 8, 2, 2; 3 (auctor 100BC-44BC)
Binis cohortibus ad impedimenta tuenda relictis reliquum exercitum in copiosissimos agros Biturigum inducit, qui, cum latos fines et complura oppida haberent, unius legionis hibernis non potuerint contineri quin bellum pararent coniurationesque facerent.
Solem lucerna non ostenderent