Texte anonyme datant de la révolution française, de Lons-Le-Saunier
I vu vo parlé audzedu no lango que vo ne cognece pas, maugré que vous en cougnessi en melli; c'est la lango de tze no, qu'i a épris dès l'âdzou leu ple teindrou : vo sori on pô ébouvèë de ne ra romprendre o ça qu'i vo dirâ. Tous lè dze on epprend auquè q'on ignoréve la veille. Stu languâzo est mol âsi o prononci pou lès estrindi, et i sûr que quand vo liri mo lettro devant lès dza de l'endret, nion ne vos entradet.
Prencès gâdo d'oller mè bètise o kékion que ne n'amerèt pas otant que ve m'amez. Pardonnez-me-lo vo nemou, et ne tsartsi pas seloma kié i su.
Jon de votè meill'omis
Adieu bon dze, bon vêpre, bon sé suivant l'huro qu'il est.
*** Message édité par Lacuzon le 13/06/2004 13:12 ***
*** Message édité par Lacuzon le 13/06/2004 13:14 ***
Texte Francoprovencal en provenance de Lons
- hderogier
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Re: Texte Francoprovencal en provenance de Lons
Pourrais-tu traduire,STP?
Rien n'est moins sûr que l'incertain.
Re: Texte Francoprovencal en provenance de Lons
je vais vous parler aujourd'hui une langue que vous ne connaissez pas etc etc.
Ce patois n'a pas tellement changé : par ex. audzedu se dit encore maintenant " aujdeu" enfin ici, dans le V.A.
Ce patois n'a pas tellement changé : par ex. audzedu se dit encore maintenant " aujdeu" enfin ici, dans le V.A.

- Billy
- Cancoillotte Addict
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- Localisation : Cernans, Pays de Salins
Re: Texte Francoprovencal en provenance de Lons
Traduction :
I vu vo parlé audzedu no lango que vo ne cognece pas, maugré que vous en cougnessi en melli; c'est la lango de tze no, qu'i a épris dès l'âdzou leu ple teindrou : vo sori on pô ébouvèë de ne ra romprendre o ça qu'i vo dirâ. Tous lè dze on epprend auquè q'on ignoréve la veille. Stu languâzo est mol âsi o prononci pou lès estrindi, et i sûr que quand vo liri mo lettro devant lès dza de l'endret, nion ne vos entradet. Prencès gâdo d'oller mè bètise o kékion que ne n'amerèt pas otant que ve m'amez. Pardonnez-me-lo vo nemou, et ne tsartsi pas seloma kié i su.
Jon de votè meill'omis
Adieu bon dze, bon vêpre, bon sé suivant l'huro qu'il est.
Je vais vous parler aujourd'hui une langue que vous ne connaissez pas, malgré que vous en connaissez un millier; c'est la langue de chez nous, que j'ai appris dés l'âge le plus tendre : vous serez un peu embeté(e) de ne rien comprendre à ce qu'e je vous dirai. Tous les jours on apprend autant qu'on ignorait la veille. Cette langue est mal aisée a prononcer pour les étrangers, et je sais que quand vous lirez ma lettre devant les gens de chez vous (de l'endroit) , rien ne vous aidera. Prenez garde de ne faire aller mes bétises à quelqu'un qui ne m'aimerait pas autant que vous m'aimez. Pardonnez moi le, vous même, et ne cherchez pas seulement qui je suis.
Un de vos meilleur ami.
Adieu, bon jour (bonne journée), bon après-midi, bon soir suivant l'heure qu'il est.
Voilà donc une traduction à peu près complète de ce texte. Je pense que cette lettre est adressé à un(e) ami(e), l'auteur reste sur ses gardes et n'aimerait pas que cette lettre tombe entre les mains de n'importe qui. Je trouve également amusant le fait d'utiliser l'expression "Bon jour" à la place de "Bonne journée". C'est un texte intéressant, pas trés compliqué dans sa traduction, si ce n'est quelques mots qui portent à confusions et dont j'ai volontairement donné une traduction presque aveugle
I vu vo parlé audzedu no lango que vo ne cognece pas, maugré que vous en cougnessi en melli; c'est la lango de tze no, qu'i a épris dès l'âdzou leu ple teindrou : vo sori on pô ébouvèë de ne ra romprendre o ça qu'i vo dirâ. Tous lè dze on epprend auquè q'on ignoréve la veille. Stu languâzo est mol âsi o prononci pou lès estrindi, et i sûr que quand vo liri mo lettro devant lès dza de l'endret, nion ne vos entradet. Prencès gâdo d'oller mè bètise o kékion que ne n'amerèt pas otant que ve m'amez. Pardonnez-me-lo vo nemou, et ne tsartsi pas seloma kié i su.
Jon de votè meill'omis
Adieu bon dze, bon vêpre, bon sé suivant l'huro qu'il est.
Je vais vous parler aujourd'hui une langue que vous ne connaissez pas, malgré que vous en connaissez un millier; c'est la langue de chez nous, que j'ai appris dés l'âge le plus tendre : vous serez un peu embeté(e) de ne rien comprendre à ce qu'e je vous dirai. Tous les jours on apprend autant qu'on ignorait la veille. Cette langue est mal aisée a prononcer pour les étrangers, et je sais que quand vous lirez ma lettre devant les gens de chez vous (de l'endroit) , rien ne vous aidera. Prenez garde de ne faire aller mes bétises à quelqu'un qui ne m'aimerait pas autant que vous m'aimez. Pardonnez moi le, vous même, et ne cherchez pas seulement qui je suis.
Un de vos meilleur ami.
Adieu, bon jour (bonne journée), bon après-midi, bon soir suivant l'heure qu'il est.
Voilà donc une traduction à peu près complète de ce texte. Je pense que cette lettre est adressé à un(e) ami(e), l'auteur reste sur ses gardes et n'aimerait pas que cette lettre tombe entre les mains de n'importe qui. Je trouve également amusant le fait d'utiliser l'expression "Bon jour" à la place de "Bonne journée". C'est un texte intéressant, pas trés compliqué dans sa traduction, si ce n'est quelques mots qui portent à confusions et dont j'ai volontairement donné une traduction presque aveugle

" Ca fait penser à la place des Prés Saintes Marie, le lendemain de la fête du Faubourg, quand il ne reste plus sur le terrain que les emballages vides et les papiers gras ..."
Jean-Marie Jacquet