Lettre sonore du parler comtois

[pieradam]

Le patois n’a jamais donné lieu à une authentique littérature,mais il était autrefois la langue courante.

Arthur Young,visitant la Comté à la veille de la révolution,écrivait avec un humour bien anglais : » Mon mauvais français allait joliment de pair avec leur propre patois »

Mais peu à peu,dans les villes d’abord,puis dans les campagnes,le patois perdit du terrain. Aujourd’hui,il n’est plus parlé que dans les vals retirés du Jura,et par les gens d’un certain âge. Aucun groupement folklorique,à ma connaissance,ne fait d’efforts sérieux pour en conserver le souvenir. ( ce texte date de 1950 )
En un sens, cette évolution inévitable peut-être justement regrettée,car le patois était une langue savoureuse et originale dont la richesse verbale,la force des images et la finesse des tournures ne manquaient pas d’intérêt.
Ainsi,le paresseux était : vaucrou,vauillou,laitsou,entôtsou,,fenôtse : le faible :criquet,ristoulet,rôbou,fioulet,ecressi,extermintsi,indetsi,bringou,beculot,ringalet,mazette et trémouille.
Le bavard s’appelait un bredouilla :le taciturne,un moutu.
Le bourru,un rtseugna ou un trougni.
Le Comtois continue à dire un ‘traje’ pour un passage,un ‘chaîneau’ pour une gouttière,un ‘ gouillat’ pour un ruisseau,une ‘seille’ pour un seau,une ‘ cautaine ‘ pour une commère,et une ‘ topette ‘ pour un flacon
Il emploie ‘ chambiller ‘ au lieu de tituber,’ machurer à la place de salir,’ s’anguiller ‘ pour se glisser,’ écabler ‘ pour plier,ou ‘ rappondre ‘pour mettre bout à bout.
Sa façon de prononcer les ‘ oi ‘ est typique,et il cite avec malice le dicton : « moué,toué,et le roué ça fait troué «
Il allonge les A et dit une câve,un câdre,une câbane.Il supprime le L dans escaier,ce qu’il n’est pas le seul à faire,et l’E muet dans B’sançon,V’soul,ou R’monot.Et s’il doit prendre une décision,et ben il attend ‘ d’ouoir. ‘
En effet,si le patois est en déclin,l’accent, lui, reste tenace. Madame Gauthier constatait en 1790 : L’accent franc-comtois est insupportable parmi le peuple : la bonne compagnie n’en est point entièrement exempte,et il y a des mots et des constructions de phrases ignorés ailleurs.
Elle ajoutait que les jeunes filles de la haute société étaient envoyées dans les couvent de Dijon,pour leur faire perdre en partie l’accent comtois,dont le soin des mères ne pouvait les défendre.
Aujourd’hui encore,en passant de Bourgogne en Comté,on sent très aisément une différence d’accent,un parler moins sonore,et plus traînant,qui semble annoncer la Suisse……………..

[Beuillot]

Je vais faire mon béotien (et là, un est de rigueur), mais il y a déjà presque 2 décennies, moi et un ami demandîment notre chemin à deux brav' dames (halte aux faux-semblants : une qui poussait sa ponte devant elle et la génération d'avant ) en banlieue dijonnaise. Nous eûmes toudeméme droit à un "vous passez sul' pont" assorti d"un "Ch'nôôôôve" .
Quand on est sur la route des vacances, ça nuit fortement au dépaysement.

[pieradam]

Sans doute deux bisontines qui cherchaient le chanoine !!!!

[Beuillot]

Sans doute deux bisontines qui cherchaient le chanoine !!!!

Ben on s'est d'maaaaaaaaaaandéééééééééééé après leur aouâr d'maaaaaaaaaaandéééééééé...............

[Murie]

moi et un ami demandîment

Un ami et moi demandâmes, Beuillot, un ami et moi demandâmes...
A moins qu'il ne s'agît d'un barbarisme délibéré de votre part, cher collègue ?

[Beuillot]

moi et un ami demandîment

Un ami et moi demandâmes, Beuillot, un ami et moi demandâmes...
A moins qu'il ne s'agît d'un barbarisme délibéré de votre part, cher collègue ?

Avec de faute dent le m'aime maux, on est en droit d'y supposer, Herr Müire.

[Murie]

moi et un ami demandîment

Un ami et moi demandâmes, Beuillot, un ami et moi demandâmes...
A moins qu'il ne s'agît d'un barbarisme délibéré de votre part, cher collègue ?

Avec de faute dent le m'aime maux, on est en droit d'y supposer, Herr Müire.

Vous me voyez rassuré, Lord Beuillot...

[pieradam]

moi et un ami demandîment

Un ami et moi demandâmes, Beuillot, un ami et moi demandâmes...
A moins qu'il ne s'agît d'un barbarisme délibéré de votre part, cher collègue ?

Ces passés pourtant " simples " me paraissent d'un autre âge,en regard du parler et surtout de l'écrit d'aujourd'hui.

J'ai reçu ce jour, une lettre commerciale pourtant,avec un nombre de fautes remarquables,inadmissible avec les moyens disponibles ..........

[Sobi]

J'ai reçu ce jour, une lettre commerciale pourtant,avec un nombre de fautes remarquables,inadmissible avec les moyens disponibles ..........

Moyens disponibles, certes ! Mais un minimum d'éducation scolaire aurait dû suffire...........