Vendanges 2009
- Thierry39
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Vendanges 2009
LES DEPECHES LE PROGRES
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Article du 8 août 2009
Les vignerons jurassiens ont peur que le ciel leur tombe sur la tête
A Montigny, Lucien Aviet constate les dégâts du double coup de grêle du 23 juillet. Heureusement, depuis, le temps s'est mis au beau / Photo Philippe Trias
Les deux épisodes de grêle du mois de juillet ont réveillé chez les viticulteurs la peur de la colère céleste, surtout du côté d'Arbois et Montigny où le vignoble est touché pour la seconde fois en deux ans.
D'habitude, les dictons de Bacchus sont plutôt fiables, mais cette fois le ciel l'a fait mentir : « Chez nous, on dit depuis toujours que Montigny craint le gel, mais pas le grêle. » Pas de chance, le 23 juillet, la grêle s'est abattue deux fois dans la même journée sur le vignoble arboisien. Première rasade à l'apéritif avec des grêlons bien ronds qui n'ont pas fait trop de dégâts, mais le soir rebelote avec, cette fois, des morceaux de glace qui ont hâché les feuilles.
Sur leur coteau, les vignerons de Montigny n'ont pu que contempler le spectacle : « L'orage est venu de l'ouest, derrière le gros château d'eau, le plus gros morceau est tombé sur Arbois et la grêle a poursuivi sur Montigny. Pupillin a reçu aussi, c'est allé jusqu'aux Arsures. Les secteurs les moins touchés ont été la vallée de Mesnay et Villette. Le rateau était très large, il n'y a pas de parcelles épargnées, on est touché entre 10 et 30 %, parfois plus ! »
Pour les vignerons du coin, c'est la panade. L'an dernier, un orage de grêle avait déjà dévasté la moité des trousseaux de Montigny. C'était fin mai et les dégâts étaient encore plus importants parce que les bois avaient été touchés. La vigne, stressée, a mis du temps à repartir. Alors, deux années de grêle coup sur coup, ça fait mal même si la sécheresse qui s'est installée depuis a fait tomber les grains abîmés avant que la pourriture ne s'y mette. Du coup, Joël Morin, le président de la fruitière d'Arbois, s'interroge : « Deux années de suite, c'est inquiétant. Ici, très peu de gens sont assurés, mais dans l'avenir l'Etat va se désengager des catastrophes naturelles, on va réfléchir. » Quant à l'impact économique, il ne peut pas être chiffré actuellement, mais il faut s'attendre à du tangage chez les sociétaires de la coop : « Il y a déjà des exploitations fragiles, elles risquent d'avoir de gros problèmes, d'autant que des viticulteurs déjà touchés l'an dernier ne vont rien gagner pendant deux ans ! » Et Joël Morin de rappeler qu'au lieu d'une cinquantaine d'hectos à l'hectare en moyenne, la production a été de 41 l'an dernier, sans doute dans les mêmes eaux cette année : « Impossible d'augmenter le prix des bouteilles. Pour ceux qui ont investi et qui ont des remboursements fixes, ça va être difficile ! » Pour Vincent Aviet, touché deux fois lui aussi, il faut se faire une raison : « Dans notre malheur, on a la chance qu'il fasse beau et que la maladie ne s'y mette pas. On a de bons stocks, mais il va falloir taper dedans en espérant que les trois semaines qui restent avant les vendanges se passent bien. » Bacchus, son père, a toujours été un poète de la vigne. Pour lui, la grêle a frappé le vigneron autant que le vignoble : « L'an dernier, la vigne est restée trois semaines sans bouger après la grêle et le vigneron aussi. C'est notre travail, notre terre qui est dévastée, ça nous sape le moral. 2009 se présentait aussi bien que 2000 et 2005 avec des sols faciles, pas de maladie, de beaux raisins. Ici, on était toujours épargné par la grêle. C'est en train de changer ! »
Armand Spicher
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Les vignerons jurassiens ont peur que le ciel leur tombe sur la tête
A Montigny, Lucien Aviet constate les dégâts du double coup de grêle du 23 juillet. Heureusement, depuis, le temps s'est mis au beau / Photo Philippe Trias
Les deux épisodes de grêle du mois de juillet ont réveillé chez les viticulteurs la peur de la colère céleste, surtout du côté d'Arbois et Montigny où le vignoble est touché pour la seconde fois en deux ans.
D'habitude, les dictons de Bacchus sont plutôt fiables, mais cette fois le ciel l'a fait mentir : « Chez nous, on dit depuis toujours que Montigny craint le gel, mais pas le grêle. » Pas de chance, le 23 juillet, la grêle s'est abattue deux fois dans la même journée sur le vignoble arboisien. Première rasade à l'apéritif avec des grêlons bien ronds qui n'ont pas fait trop de dégâts, mais le soir rebelote avec, cette fois, des morceaux de glace qui ont hâché les feuilles.
Sur leur coteau, les vignerons de Montigny n'ont pu que contempler le spectacle : « L'orage est venu de l'ouest, derrière le gros château d'eau, le plus gros morceau est tombé sur Arbois et la grêle a poursuivi sur Montigny. Pupillin a reçu aussi, c'est allé jusqu'aux Arsures. Les secteurs les moins touchés ont été la vallée de Mesnay et Villette. Le rateau était très large, il n'y a pas de parcelles épargnées, on est touché entre 10 et 30 %, parfois plus ! »
Pour les vignerons du coin, c'est la panade. L'an dernier, un orage de grêle avait déjà dévasté la moité des trousseaux de Montigny. C'était fin mai et les dégâts étaient encore plus importants parce que les bois avaient été touchés. La vigne, stressée, a mis du temps à repartir. Alors, deux années de grêle coup sur coup, ça fait mal même si la sécheresse qui s'est installée depuis a fait tomber les grains abîmés avant que la pourriture ne s'y mette. Du coup, Joël Morin, le président de la fruitière d'Arbois, s'interroge : « Deux années de suite, c'est inquiétant. Ici, très peu de gens sont assurés, mais dans l'avenir l'Etat va se désengager des catastrophes naturelles, on va réfléchir. » Quant à l'impact économique, il ne peut pas être chiffré actuellement, mais il faut s'attendre à du tangage chez les sociétaires de la coop : « Il y a déjà des exploitations fragiles, elles risquent d'avoir de gros problèmes, d'autant que des viticulteurs déjà touchés l'an dernier ne vont rien gagner pendant deux ans ! » Et Joël Morin de rappeler qu'au lieu d'une cinquantaine d'hectos à l'hectare en moyenne, la production a été de 41 l'an dernier, sans doute dans les mêmes eaux cette année : « Impossible d'augmenter le prix des bouteilles. Pour ceux qui ont investi et qui ont des remboursements fixes, ça va être difficile ! » Pour Vincent Aviet, touché deux fois lui aussi, il faut se faire une raison : « Dans notre malheur, on a la chance qu'il fasse beau et que la maladie ne s'y mette pas. On a de bons stocks, mais il va falloir taper dedans en espérant que les trois semaines qui restent avant les vendanges se passent bien. » Bacchus, son père, a toujours été un poète de la vigne. Pour lui, la grêle a frappé le vigneron autant que le vignoble : « L'an dernier, la vigne est restée trois semaines sans bouger après la grêle et le vigneron aussi. C'est notre travail, notre terre qui est dévastée, ça nous sape le moral. 2009 se présentait aussi bien que 2000 et 2005 avec des sols faciles, pas de maladie, de beaux raisins. Ici, on était toujours épargné par la grêle. C'est en train de changer ! »
Armand Spicher
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
- Thierry39
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Re: Vendanges 2009
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Article du mardi 25 août 2009
Les vendanges pour le crémant commencent aujourd'hui
La majorité des parcelles de crémant est aujourd'hui à 10°, il est donc grand temps de vendanger / Archives Photo Philippe Trias
Prévue initialement le 1° septembre, la date des vendanges pour le crémant a été avancée d'une semaine. Les vignerons peuvent commencer à récolter dès aujourd'hui, il y a urgence !
C'est la conséquence des fortes chaleurs des derniers jours. Alors que les professionnels avaient plus ou moins fixé le ban des vendanges pour le crémant autour du 1° septembre, ils ont dû revoir leur copie en catastrophe et avancer la date au 25 août. Une décision exceptionnelle motivée par une situation elle-même exceptionnelle !
Pour récolter les raisins destinés au crémant, il faut que le fruit titre au minimum 8.5°, sachant qu'il est ramassé en général quand il atteint les 10° ou 10,5° au maximum.
En effet, contrairement aux vins tranquilles, il demande un degré relativement bas pour être travaillé dans de bonnes conditions.
Or, le soleil et la chaleur des derniers jours ont accéléré la maturation (+2,7° en dix jours). Résultat, le raisin est prêt à être ramassé.
La société de viticulture a donc pris la décision en catastrophe hier après-midi suite aux résultats d'un contrôle réalisé le 20 août.
Alain Baud, le président, insiste sur l'aspect tout à fait particulier de la situation : « Beaucoup de vignerons ont été un peu surpris par la vitesse à laquelle le raisin a mûri. La majorité des parcelles de crémant est aujourd'hui à 10°, il est donc grand temps de vendanger. Malheureusement, on est dans une période de congés pour les viticulteurs, certains sont absents ou bien n'ont pas fait attention à l'évolution rapide de la vigne. Il faut qu'ils réagissent vite, faute de quoi ils auront trop de degrés et ne pourront plus faire du crémant. »
Justement, le crémant reste le produit qui se vend le mieux dans le Jura (avec le macvin) et à peu près tous les professionnels en ont besoin pour refaire leurs stocks. D'où l'urgence à ne pas perdre de temps…
Cette période de chaleur et de soleil - si elle bouscule le calendrier de la profession - n'en demeure pas moins une bénédiction. Certes, les vendanges vont être avancées (la date pour les vins tranquilles sera précisée mercredi), mais 2009 s'annonce comme une année exceptionnelle avec de l'acidité, du sucre et un état sanitaire magnifique… Comme pratiquement toutes les années en 9. C'est du moins ce que dit l'adage !
Armand Spicher
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Les vendanges pour le crémant commencent aujourd'hui
La majorité des parcelles de crémant est aujourd'hui à 10°, il est donc grand temps de vendanger / Archives Photo Philippe Trias
Prévue initialement le 1° septembre, la date des vendanges pour le crémant a été avancée d'une semaine. Les vignerons peuvent commencer à récolter dès aujourd'hui, il y a urgence !
C'est la conséquence des fortes chaleurs des derniers jours. Alors que les professionnels avaient plus ou moins fixé le ban des vendanges pour le crémant autour du 1° septembre, ils ont dû revoir leur copie en catastrophe et avancer la date au 25 août. Une décision exceptionnelle motivée par une situation elle-même exceptionnelle !
Pour récolter les raisins destinés au crémant, il faut que le fruit titre au minimum 8.5°, sachant qu'il est ramassé en général quand il atteint les 10° ou 10,5° au maximum.
En effet, contrairement aux vins tranquilles, il demande un degré relativement bas pour être travaillé dans de bonnes conditions.
Or, le soleil et la chaleur des derniers jours ont accéléré la maturation (+2,7° en dix jours). Résultat, le raisin est prêt à être ramassé.
La société de viticulture a donc pris la décision en catastrophe hier après-midi suite aux résultats d'un contrôle réalisé le 20 août.
Alain Baud, le président, insiste sur l'aspect tout à fait particulier de la situation : « Beaucoup de vignerons ont été un peu surpris par la vitesse à laquelle le raisin a mûri. La majorité des parcelles de crémant est aujourd'hui à 10°, il est donc grand temps de vendanger. Malheureusement, on est dans une période de congés pour les viticulteurs, certains sont absents ou bien n'ont pas fait attention à l'évolution rapide de la vigne. Il faut qu'ils réagissent vite, faute de quoi ils auront trop de degrés et ne pourront plus faire du crémant. »
Justement, le crémant reste le produit qui se vend le mieux dans le Jura (avec le macvin) et à peu près tous les professionnels en ont besoin pour refaire leurs stocks. D'où l'urgence à ne pas perdre de temps…
Cette période de chaleur et de soleil - si elle bouscule le calendrier de la profession - n'en demeure pas moins une bénédiction. Certes, les vendanges vont être avancées (la date pour les vins tranquilles sera précisée mercredi), mais 2009 s'annonce comme une année exceptionnelle avec de l'acidité, du sucre et un état sanitaire magnifique… Comme pratiquement toutes les années en 9. C'est du moins ce que dit l'adage !
Armand Spicher
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- Beuillot
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Re: Vendanges 2009
Scusez la question d'un beuillotien, mais il s'agit de ° de quoi? D'alcool? Le fruit est déjà alcoolisé sur pied?
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.
Comme ça. Pour rien.
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- Thierry39
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Re: Vendanges 2009
Le décret d'AOC précise : La dénomination " Vin destiné à l'élaboration de Crémant du Jura " ne peut s'appliquer qu'à des vins provenant de raisins récoltés à bonne maturité et présentant un titre alcoométrique volumique naturel minimum de 8,5 p. 100.Beuillot a écrit :Scusez la question d'un beuillotien, mais il s'agit de ° de quoi? D'alcool? Le fruit est déjà alcoolisé sur pied?
Ca ne nous avance pas plus mais j'imagine qu'il s'agit de ° d'alcool potentiels à partir du sucre présent dans le raisin.
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- lionel
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Re: Vendanges 2009
Y a des fruits alcoolisés, non ? Il parait que les chevreuils se bourrent la gueule avec je ne sais plus quelle baie ? Cela dit, je ne vois pas ce qui empêcherait le raisin de commencer à fermenter sur pied...Thierry39 a écrit :Ca ne nous avance pas plus mais j'imagine qu'il s'agit de ° d'alcool potentiels à partir du sucre présent dans le raisin.
A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
- Beuillot
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Re: Vendanges 2009
Ben si le raisin titrait 8,5° sur pied, on n'en donnerait pas aux n'enfants.lionel a écrit :Cela dit, je ne vois pas ce qui empêcherait le raisin de commencer à fermenter sur pied...
On garderait tout pour nous.
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- olif
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Re: Vendanges 2009
Il s'agit effectivement des degrés naturels potentiels du raisin et c'est un reflet de la concentration en sucre.
Si ton jaja du Sud a commencé à fermenté sur pieds, Yoyo, j'aimerais mieux que tu ne m'en proposes pas un verre!
Et les chamois (ou chevreuils) deviennent ronds en mangeant les bourgeons de sapin au printemps. Peut-être qu'ils boivent de la bière avec, va savoir!
Olif
Si ton jaja du Sud a commencé à fermenté sur pieds, Yoyo, j'aimerais mieux que tu ne m'en proposes pas un verre!
Et les chamois (ou chevreuils) deviennent ronds en mangeant les bourgeons de sapin au printemps. Peut-être qu'ils boivent de la bière avec, va savoir!
Olif
"- A Chaux, il n'y a que des murets!
- Des murets agricoles?
- Des murets agricoles!"
Ben elle est Redde, celle-là!
"Alesia jacta est"
- Des murets agricoles?
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- Thierry39
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Re: Vendanges 2009
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Article du vendredi 28 août 2009
Vendanges le 7 septembre : ça sent l'exceptionnel
Les premiers vignerons ont commencé les vendanges des crémants aujourd'hui / Photo archives Philippe Trias
En fixant le ban des vendanges au premier lundi de septembre pour les vins tranquilles, les viticulteurs font le pari d'une année d'exception, au risque d'une surmaturation
Ils ont discuté toute la matinée pour finalement décider de risquer l'attente. Alain Baud, président de la société de viticulture du Jura, n'a pas caché hier après-midi à ses troupes que le débat avait été animé, mais pour lui, le jeu en vaut vraiment la chandelle : « Tous les ingrédients sont réunis pour faire un millésime exceptionnel, tout à fait dans la tradition des années en 9. Voilà pourquoi on a fixé le ban des vendanges des vins tranquilles au 7 septembre ».
Cette décision est loin d'être neutre pour les professionnels en ce sens que la situation évolue - favorablement- tous les jours. Selon les techniciens, le 4 septembre, plus aucune parcelle ne sera en dessous de 12° et les prévisions météo annoncent encore du soleil et de la chaleur. En cette fin d'été, les raisins ont pris 2° la semaine dernière (exceptionnellement chaude il est vrai), mais au 7 septembre, on pourrait bien être à la limite de la surmaturation, d'où l'éventualité de dérogations sur certaines parcelles très exposées.
Mais tout semble tellement exceptionnel cette année ! La saison a démarré très tôt et malgré les pluies du printemps, cette précocité s'est maintenue à la floraison. Les raisins ont 3° d'avance sur la normale et la vigne a quinze jours d'avance sur 2008. A titre de comparaison, on est dans le sillage de 1999, restée dans toutes les mémoires.
Ce n'est pas tout, 2009 est une année très équilibrée en sucre et en acidité, ce qui est le vrai secret d'un cru d'exception et les fruits n'ont quasiment aucune maladie (ni oïdium, ni mildiou, on assiste même à un recul de l'esca). Le seul bémol concerne les nombreuses parcelles grêlées (Cramans, Chissey, Quintigny, Arlay, Passenans, Saint-Lothain, Montaigu, Poligny, Arbois, Montigny…) La demi-douzaine de déferlantes qui se sont abattues depuis juin ont abîmé le raisin (stabilisé par la suite grâce à la chaleur), elles ont surtout stoppé la maturation. Toutes les parcelles touchées devront être vendangées le plus tard possible avec un tri sélectif des grains, pour peu que la pluie, le froid et la maladie ne s'y mettent pas.
L'autre réserve tient aux quantités de jus. De ce côté, les rendements risquent d'être assez faibles. Cette réserve concerne surtout le vin de paille qu'il va falloir suivre comme le lait sur le feu.
En attendant, les vignerons veulent croire en leur bonne étoile. Mise à part 2003 qu'un technicien a qualifiée « d'OVNI dans le ciel jurassien » (mais qui était beaucoup moins équilibré en acidité que cette année), tout paraît prometteur… Presque trop beau et les superlatifs qui s'accumulent ne font pas encore référence à l'année du siècle, mais en tout cas à celle de la décennie. Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, c'est très simple : 2009 sera exceptionnelle. Parole de vigneron !
Armand Spicher
Les vendanges ont commencé dans la vallée des Byards
Ils étaient une vingtaine à récolter/Photo Kim Gjerstad
Les vendanges pour le crémant n'ont pas attendu la fin du mois d'août pour débuter hier au Vernois, au nord de Lons. « C'est la première fois depuis 1976, qu'une récolte aussi bonne et précoce, c'est-à-dire avant le premier septembre », informe Denis Grandvaux, propriétaire d'un vignoble de la fruitière du caveau de Byards. Avec une teneur en sucre entre 9 et 10, voire 10,5 le raisin est considéré comme idéal pour le crémant. « C'est la légende des neufs : 1979, 1989, 1 999 et 2 009 ont tous été des années exceptionnelles », conspire le viticulteur. Une semaine est prévue pour la récolte des raisins destinés au vin mousseux. Une opportunité donc pour les enfants de participer aux vendanges avant la rentrée la semaine prochaine. Mais cette chance n'a pas duré hier puisque les jeunes ont préféré l'ombre des tracteurs au soleil plombant, et ce, seulement après une heure de travail.
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Article du vendredi 28 août 2009
Vendanges le 7 septembre : ça sent l'exceptionnel
Les premiers vignerons ont commencé les vendanges des crémants aujourd'hui / Photo archives Philippe Trias
En fixant le ban des vendanges au premier lundi de septembre pour les vins tranquilles, les viticulteurs font le pari d'une année d'exception, au risque d'une surmaturation
Ils ont discuté toute la matinée pour finalement décider de risquer l'attente. Alain Baud, président de la société de viticulture du Jura, n'a pas caché hier après-midi à ses troupes que le débat avait été animé, mais pour lui, le jeu en vaut vraiment la chandelle : « Tous les ingrédients sont réunis pour faire un millésime exceptionnel, tout à fait dans la tradition des années en 9. Voilà pourquoi on a fixé le ban des vendanges des vins tranquilles au 7 septembre ».
Cette décision est loin d'être neutre pour les professionnels en ce sens que la situation évolue - favorablement- tous les jours. Selon les techniciens, le 4 septembre, plus aucune parcelle ne sera en dessous de 12° et les prévisions météo annoncent encore du soleil et de la chaleur. En cette fin d'été, les raisins ont pris 2° la semaine dernière (exceptionnellement chaude il est vrai), mais au 7 septembre, on pourrait bien être à la limite de la surmaturation, d'où l'éventualité de dérogations sur certaines parcelles très exposées.
Mais tout semble tellement exceptionnel cette année ! La saison a démarré très tôt et malgré les pluies du printemps, cette précocité s'est maintenue à la floraison. Les raisins ont 3° d'avance sur la normale et la vigne a quinze jours d'avance sur 2008. A titre de comparaison, on est dans le sillage de 1999, restée dans toutes les mémoires.
Ce n'est pas tout, 2009 est une année très équilibrée en sucre et en acidité, ce qui est le vrai secret d'un cru d'exception et les fruits n'ont quasiment aucune maladie (ni oïdium, ni mildiou, on assiste même à un recul de l'esca). Le seul bémol concerne les nombreuses parcelles grêlées (Cramans, Chissey, Quintigny, Arlay, Passenans, Saint-Lothain, Montaigu, Poligny, Arbois, Montigny…) La demi-douzaine de déferlantes qui se sont abattues depuis juin ont abîmé le raisin (stabilisé par la suite grâce à la chaleur), elles ont surtout stoppé la maturation. Toutes les parcelles touchées devront être vendangées le plus tard possible avec un tri sélectif des grains, pour peu que la pluie, le froid et la maladie ne s'y mettent pas.
L'autre réserve tient aux quantités de jus. De ce côté, les rendements risquent d'être assez faibles. Cette réserve concerne surtout le vin de paille qu'il va falloir suivre comme le lait sur le feu.
En attendant, les vignerons veulent croire en leur bonne étoile. Mise à part 2003 qu'un technicien a qualifiée « d'OVNI dans le ciel jurassien » (mais qui était beaucoup moins équilibré en acidité que cette année), tout paraît prometteur… Presque trop beau et les superlatifs qui s'accumulent ne font pas encore référence à l'année du siècle, mais en tout cas à celle de la décennie. Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, c'est très simple : 2009 sera exceptionnelle. Parole de vigneron !
Armand Spicher
Les vendanges ont commencé dans la vallée des Byards
Ils étaient une vingtaine à récolter/Photo Kim Gjerstad
Les vendanges pour le crémant n'ont pas attendu la fin du mois d'août pour débuter hier au Vernois, au nord de Lons. « C'est la première fois depuis 1976, qu'une récolte aussi bonne et précoce, c'est-à-dire avant le premier septembre », informe Denis Grandvaux, propriétaire d'un vignoble de la fruitière du caveau de Byards. Avec une teneur en sucre entre 9 et 10, voire 10,5 le raisin est considéré comme idéal pour le crémant. « C'est la légende des neufs : 1979, 1989, 1 999 et 2 009 ont tous été des années exceptionnelles », conspire le viticulteur. Une semaine est prévue pour la récolte des raisins destinés au vin mousseux. Une opportunité donc pour les enfants de participer aux vendanges avant la rentrée la semaine prochaine. Mais cette chance n'a pas duré hier puisque les jeunes ont préféré l'ombre des tracteurs au soleil plombant, et ce, seulement après une heure de travail.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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Re: Vendanges 2009
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Article du mardi 15 septembre
Les vendanges de château-chalon commencent aujourd'hui
Hier après-midi, les membres de la commission de contrôle ont inspecté, une à une, les 200 parcelles / Photo Armand Spicher
Treize degrés à peu près partout, un état sanitaire quasi parfait, des conditions météo bonnes jusqu'à demain… La commission de contrôle et de rendement du château-chalon n'a pas hésité longtemps. C'est aujourd'hui que le ban des vendanges de jaune a été fixé, un soulagement pour pas mal de viticulteurs pour lesquels il était grand temps de récolter tellement le soleil et la chaleur ont hâté la maturation.
En fait, il a fallu une bonne partie de l'après-midi, hier, pour passer en revue les quelque 200 parcelles réparties sur Nevy, Domblans, Menetru et Château-Chalon. Pour mener à bien cet examen particulièrement minutieux, une quarantaine de personnes ont été réquisitionnées : vignerons mais aussi administration, chambre d'agriculture, coopératives… Le but de ce passage au peigne fin est bien entendu de mesurer le degré (il faut au minimum 12°), mais également d'évaluer la production à l'hectare (elle ne doit pas dépasser 50 hectolitres et oscille entre 35 et 40 cette année) et l'état sanitaire des parcelles, donc la qualité globale du jus. De ce respect scrupuleux du cahier des charges, dépend en effet la renommée du vin jaune de Château-Chalon, le fleuron des blancs du Jura. Ce qu'on peut dire, c'est que les 54 hectares ont -par chance- échappé à la grêle et qu'aucune parcelle n'a été « retoquée », ce qui est très rare (l'AOC se donne par parcelle), la preuve que le cru 2009 devrait être un cru de référence. Reste à amener le vin au meilleur de lui-même, mais c'est dans la pénombre des caves que s'élabore cette alchimie, sous l'œil vigilant des producteurs…
Armand Spicher
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Article du mardi 15 septembre
Les vendanges de château-chalon commencent aujourd'hui
Hier après-midi, les membres de la commission de contrôle ont inspecté, une à une, les 200 parcelles / Photo Armand Spicher
Treize degrés à peu près partout, un état sanitaire quasi parfait, des conditions météo bonnes jusqu'à demain… La commission de contrôle et de rendement du château-chalon n'a pas hésité longtemps. C'est aujourd'hui que le ban des vendanges de jaune a été fixé, un soulagement pour pas mal de viticulteurs pour lesquels il était grand temps de récolter tellement le soleil et la chaleur ont hâté la maturation.
En fait, il a fallu une bonne partie de l'après-midi, hier, pour passer en revue les quelque 200 parcelles réparties sur Nevy, Domblans, Menetru et Château-Chalon. Pour mener à bien cet examen particulièrement minutieux, une quarantaine de personnes ont été réquisitionnées : vignerons mais aussi administration, chambre d'agriculture, coopératives… Le but de ce passage au peigne fin est bien entendu de mesurer le degré (il faut au minimum 12°), mais également d'évaluer la production à l'hectare (elle ne doit pas dépasser 50 hectolitres et oscille entre 35 et 40 cette année) et l'état sanitaire des parcelles, donc la qualité globale du jus. De ce respect scrupuleux du cahier des charges, dépend en effet la renommée du vin jaune de Château-Chalon, le fleuron des blancs du Jura. Ce qu'on peut dire, c'est que les 54 hectares ont -par chance- échappé à la grêle et qu'aucune parcelle n'a été « retoquée », ce qui est très rare (l'AOC se donne par parcelle), la preuve que le cru 2009 devrait être un cru de référence. Reste à amener le vin au meilleur de lui-même, mais c'est dans la pénombre des caves que s'élabore cette alchimie, sous l'œil vigilant des producteurs…
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Re: Vendanges 2009
Pour ce qui est de la fermentation alcoolique du raisin,elle a lieu en milieu clos(anaérobie).Une fermentation en présence d'oxygène(apporté par l'air) conduirait plutot a la formation de vinaigre.
Que les chamois,chevreuils et autres bestioles deviennent ronds en mangeant des bourgeons au printemps(que ce soient des sapins,des ronces etc....)relève des mêmes phénomènes;tous ces bourgeons,riches en sucres,subissent une fermentation de type alcoolique dans la panse de ces ruminants;d'où la biture qu'ils se ramassent chaque printemps.
Que les chamois,chevreuils et autres bestioles deviennent ronds en mangeant des bourgeons au printemps(que ce soient des sapins,des ronces etc....)relève des mêmes phénomènes;tous ces bourgeons,riches en sucres,subissent une fermentation de type alcoolique dans la panse de ces ruminants;d'où la biture qu'ils se ramassent chaque printemps.
Modifié en dernier par hderogier le mar. 15 sept. 2009, 17:20, modifié 1 fois.
Rien n'est moins sûr que l'incertain.
- Beuillot
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Re: Vendanges 2009
Euh... eul' Titi? T'es au courant qu' eul' Progrès nous a écrit?
Si j'y suis t'été, c'est pas pour y rêtre.
Comme ça. Pour rien.
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Re: Vendanges 2009
C'est pas une mauvaise question, ça...Beuillot a écrit :Euh... eul' Titi? T'es au courant qu' eul' Progrès nous a écrit?
A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
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Re: Vendanges 2009
Je viens de le voir ...Beuillot a écrit :Euh... eul' Titi? T'es au courant qu' eul' Progrès nous a écrit?
Désolé, je ne recommencerai plus.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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Re: Vendanges 2009
C est vraihderogier a écrit :Pour ce qui est de la fermentation alcoolique du raisin,elle a lieu en milieu clos(anaérobie).Une fermentation en présence d'oxygène(apporté par l'air) conduirait plutot a la formation de vinaigre.
le taux de 10° est bien le taux d'alcool escompté en fonction du taux de sucre présent dans le raisin.
les raisins destinés à faire du crémant sont récoltés en premier afin qu'ils n'aient pas trop de sucre. Lors de la vinification en effet, ce vin ne doit pas avoir trop d'alcool. Le crémant obtient ses bulles par la méthode champenoise : c'est à dire qu'une fois que le vin est alcoolisé, il est mis en bouteille et on y ajoute du sucre et de la levure. Une seconde fermentation a lieu, amenant le crémant aux alentours de 12° d'alcool. Cette seconde fermentation amene les bulles si recherchées
Si le raisin était ramassé plus tard, le tot d'alcool dans le produit final serait trop elevé
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