D'alesia A VERDUN (suite)

Faits historiques, Grands Hommes, patrimoine, légendes...
Répondre
Avatar du membre
belenos
Une tartine à chaque repas
Une tartine à chaque repas
Messages : 150
Enregistré le : ven. 08 juil. 2005, 15:28
Contact :

D'alesia A VERDUN (suite)

Message par belenos »

Vous comprendrez suite à la présentation de ce sujet, mon embarras vis à vis des autorités ayant le "sens de l'état". Je comprends cette mise en scène à propos du personnage de Vercingetorix. De tous temps les propagandistes ont utilisés le thème du héros demi-dieu rassembleur d'un peuple déchu à la gloire passée. Le jeune chef arverne à la tête des tribus coalisées a utilisé également ce moyen, en atteste le revers des fameuses monnaies d'or ( Stataires retrouvés indiscutablement) celles ci ont été frappées à l'effigie d'ALEXANDRE LE GRAND. Avec ce jeune éphèbe, nous sommes bien loin du portrait hirsute du chef des gaulois, lui même calqué sur les traits de Napoléon III.
Bien entendu, si cette machination a si bien fonctionné sur le peuple français, c'est qu'il existait bien un milieu social et culturel disposé à l'accueillir... Comme je viens de le décrire, dans la conscience collective des peuples n'existe t'il pas se sentiment de revanche ? Après tout, c'est tout de même à Alesia que le monde bascule sous le joug romain. La récupération était donc fort tentante. Elle peut même être légitime ! Seulement "le défit à l'univers" aurait pu être la paix. Il n'en n'a rien été. Encore aujourd'hui la querelle d'Alésia est récurrente entre français, même s'il y a eu tromperie, beaucoup ne veulent pas voir leurs historiens désavoués. Tout comme une erreur de justice est difficile à admettre au risque de compromettre l'ensemble... La vérité au sujet de la nature et l'emplacement même de cette cité est donc à ce point inavouable ? Certes aujourd'hui, après trois terribles guerres avec nos voisins européens il est difficile d'accréditer la version proposée ici...
Pourtant, le moment va venir où il faudra avouer que cette entremise, est le produit d'une collusion entre l'Église et les responsables de la nation française de l'époque. Si l'on retrouve le véritable emplacement d'Alésia (finalement tellement simple et évident) beaucoup vont se poser des questions et demander des comptes. Reste à savoir maintenant comment notre civilisation surmontera la vérité historique si celle ci modifie la version officielle de la genèse du Christianisme?
<< Ce n'est pas à Dieu d'arrêter les guerres, mais aux hommes! il ne faut donc pas attendre la paix d'une "vérité révélée" mais d'une "vérité avouée" . >>

Il me faut tout de même ajouter que l'Allemagne n'est pas en reste pour exploiter ce genre de thème, mais le cas d'Alésia est différent car les positions à la fois dans le temps et géographiques laissent à penser que la prise de cette cité a été capitale. La "PAX ROMANA" (paix romaine) s'installe et par ce concours de circonstances, le christianisme prend son essor en Gaule. http://sophau.free.fr/C004/300.htm
Avatar du membre
belenos
Une tartine à chaque repas
Une tartine à chaque repas
Messages : 150
Enregistré le : ven. 08 juil. 2005, 15:28
Contact :

Message par belenos »

Voici la seule page encore en ligne de ce colloque au demeurant fort intéressant. On se l'imagine le débat a du tourner une nouvelle fois en polémique. Evidement, les enjeux idéologiques étant tels, que même la rigueur scientifique est sujette à caution...

COLLOQUE ALÉSIA ET LA BATAILLE DU TEUTOBURG


300

COLLOQUE FRANCO-ALLEMAND, Paris, 18-19 avril 2005
Institut historique allemand
8 rue du Parc Royal
75003 Paris

ALESIA ET LA BATAILLE DU TEUTOBURG : UN PARALLELE CRITIQUE DES SOURCES

Organisé par l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, la Römisch-Germanische Kommission (Francfort), l'Institut Historique Allemand (Paris), avec le concours de la Deutsche Forschungsgemeinschaft, du Ministère de la Recherche, du Centre National de la Recherche scientifique et de l'Université franco-allemande.

Au cours de leur histoire, longtemps conflictuelle, Français et Allemands ont en commun d'avoir fondé le mythe de leurs origines nationales sur une guerre avec Rome : la lutte de César et de Vercingétorix, achevée par la défaite d'Alésia, pour les uns, la résistance d'Arminius à la conquête de la Germanie, terminée par le massacre des trois légions romaines de Varus, en 9 après J.-C., dans la forêt du Teutoburg. Sans doute, dans la " fabrique " des deux nations les deux événements ne sont-ils pas strictement identiques. Mais ils ont joué des rôles parallèles dans leur pays respectif. Dès les premières décennies du 19e siècle, le mythe des origines gauloises, rompant avec la tradition mérovingienne sur laquelle se fondait la légitimité monarchique, fait contrepoint, en France, au mythe des origines germaniques sur lequel commençait à s'établir l'aspiration à l'unité allemande. Et, en 1865, la statue de Vercingétorix par A. Millet, au sommet d'Alésia, répondait, à sa manière, à celle d'Arminius, due au sculpteur E. von Bandel, et installée sur le Grotenburg, près de Detmold. Après la guerre franco-allemande de 1870, cette " confrontation " devait naturellement s'accroître.

Dans cette recherche identitaire, l'archéologie a joué, et joue encore, dans chaque pays, un rôle important. La localisation d'Alésia, effective depuis les fouilles de Napoléon III, n'a cessé d'être contestée, jusqu'à nos jours. Celle de la bataille du Teutoburg, aujourd'hui identifiée, avec beaucoup de vraisemblance, à Kalkriese, au nord d'Osnabrück, conformément à une hypothèse féconde de Th. Mommsen, reste pour certains controversée. Les enjeux idéologiques -pour ne parler que de ceux-là- ne sont en effet pas minces quand il s'agit, en quelque sorte, d'officialiser les lieux de la mémoire nationale. L'archéologie est donc appelée en renfort, pro ou contra, des thèses présentées, et confrontée aux textes historiques antiques, en étant parfois sommée de s'y conformer jusque dans le moindre détail. Or le matériel exhumé lors des fouilles est lui-même le fruit d'une histoire qui ne se laisse pas interpréter d'une manière immédiatement évidente. Sa composition, la présence ou l'absence de tel ou tel artefact (ossements, armes, objets de parure) ont un sens qui, au delà des problématiques purement archéologiques, influent sur l'interprétation historique de l'événement considéré.

Les recherches récentes menées à Alise-Sainte-Reine par une équipe franco-allemande, au moment même où se déroulaient celles de Kalkriese, invitent à une confrontation critique des sources entre ces deux sites " nationaux ". Il ne s'agit évidemment pas de ré-étudier dans le détail la manière dont se sont déroulées les deux batailles, ni d'en donner un nouveau compte rendu archéologique, mais d'évaluer le rôle que ces deux événements ont joué dans l'histoire des deux pays, de voir sur quels arguments, scientifiques ou non, s'appuient leur interprétation ou leur contestation. Tel est l'objectif de ce colloque, dont les communications feront l'objet d'une traduction simultanée.

Programme :
18 avril 2005

9h00 : Ouverture du colloque par Madame Marie-Françoise Courel
présidente de l'EPHE

DES SITES " NATIONAUX "

-9h15 : A. Schnapp : L'histoire incarnée : Alésia et le Teutoburger Wald dans la conscience historique franco-allemande, du 16e au 19e siècle.
-10h : R. Wiegels : Varusschlacht und Hermannmythos Historie und Historisierung eines antiken Kampfgeschehens.
-10h45 : Pause
-11h : Chr. Goudineau : Les Gaulois, Vercingétorix et la construction du mythe national en France, au 19e siècle.
-11h45 : J. von Ungern-Sternberg : Der französische Blick auf Arminius und Varus ; der deutsche auf Vercingetorix im 19. Jahrhundert.
-12h30 : St. Rebenich : Die Urgeschichte unseres Vaterlandes. Theodor Mommsen, die Reichs-Limeskommission und die Rolle der Archäologie bei der Konstruktion der deutschen Nationalgeschichte im 19. Jahrhundert.

-14h30 : Chr. Amalvi : Naissance et affirmation du mythe national de la bataille d'Alésia dans les manuels scolaires français (1848-1945).
-15h15 : R. Riemenschneider : Le mythe national de la bataille du Teutoburg dans les manuels scolaires allemands.
-16h : Pause
-16h15 : M. Reddé : La querelle d'Alésia, hier et aujourd'hui
-17h : R. Wiegels : Der Streit um die Lokalisierung des Schlachtfeldes im Teutoburger Wald gestern und heute.
-17h45 : O. Buchsenchutz : Des champs de bataille nationaux aux oppida européens.

19 avril 2005
L'INTERPRETATION HISTORIQUE DES VESTIGES ARCHEOLOGIQUES

-9h : S. von Schnurbein : Alise-Sainte-Reine. Die Spuren der Belagerungswerke.
-9h45 S. Wilbers-Rost : 15 Jahre Ausgrabungen auf dem Oberesch in Kalkriese. - Ergebnisse und neue Arbeitsansätze interdisziplinärer Forschungen.
-10h30 : Pause.
-10h45 : H.-M. von Kaenel : Die Fundmünzen aus Alesia und Kalkriese. Vergleich und Bedeutung.
-11h30 : S. Sievers : Waffen und Kleinfunde aus Alesia. Möglichkeiten der Interpretation.
-12h15 : J. Harnecker : Die Kleinfunde aus dem Untersuchungsgebiet in Kalkriese : Plangrabungen, Sondierungen, Prospektion

COMMENT INTERPRETER LES VESTIGES D'UN CHAMP DE BATAILLE ?

-14h15 : M. Reddé : Alésia. Du texte de César aux vestiges archéologiques.
-15h : R. Wiegels : Kalkriese Das Problem der Texte.
-16h : Pause.
-16h15 : A. Deyber : Le champ de bataille d'Alésia à la lumière d'exemples comparables
-17h : G. Moosbauer et A. Rost : Die Annäherung an eine Feldschlacht : Untersuchungsmethoden und Interpretationsmöglichkeiten.

CONCLUSIONS par Cl. Nicolet
Répondre