Hommage à Maurice Bidaux
Hommage à Maurice Bidaux
Maurice Bidaux est mort il y tout juste 6 ans, c'est l'occasion de rendre hommage à cet écrivain paysan.
« Maurice Bidaux, écrivain franc-comtois, né le 23 aout 1908 à Villars le sec (90) mort le 10 octobre 2000 à Villars le sec.
Etudes à l'Institution Sainte-Marie à Belfort puis au Lycée jusqu'au niveau de la terminale, puis entrée dans le monde du travail. Au décès de son père, il reprend la ferme familiale à Villars-le-Sec.
Mobilisé en 1939, il prend part à la bataille de Dunkerque. Rentré au pays, il entre dans la Résistance et fait partie d'un réseau de passeurs. Ses faits d'arme lui ont valu, entre autre, la Croix du combattant et a été fait chevalier de l'ordre nationale du Mérite. Dès son retour, il renoue avec les travaux des champs, l'élevage de bovins et de chevaux comtois.
Parallèlement à son travail à la ferme, il écrit une quinzaine d'ouvrages où il décrit la vie laborieuse des paysans d'autrefois et défend les valeurs rurales : Crève paysan, La fin des culs terreux, Odyssée paysanne, Contes et secrets de l'alambic, Traditions paysannes, etc. Son Å“uvre est couronnée par le prix Sully Olivier de Serres. »
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Bidaux)
Il se revendiquait comme ajoulot (habitant d'Ajoie). Il a écrit "Villars le sec en Haute Ajoie, dix siècles d'histoire et d'histoires". Pour lui la Haute Ajoie culturellement parlant, c'est l'ancienne Ajoie historique, elle ne s'arrête pas à la frontière, c'est aussi en Franche Comté, le haut plateau de St Dizier l'Evèque, Villars le sec, Croix, Abbevillers jusqu'au Lomont, et qui descend jusqu'aux rives du Doubs dans le Pays de Montbéliard.
" Je revendique mon appartenance raciale à l'ancienne Ajoie la terre de mes ancêtres. Les gens d'Ajoie parlent ma langue, le patois, et sont de même tempérament. Mon oasis c'est le haut plateau d'Ajoie, sa Haute Mairie, cette petite contrée historique où l'on cultive les traditions familiales et culturelles d'antan. L'oasis où danse mon coeur c'est cette terre jurassienne que l'histoire fit sans trop savoir pourquoi, moitié française, moitié suisse. C'est l'Ajoie au sens large du terme" (M Bidaux. La vérité ça pue)
« Maurice Bidaux, écrivain franc-comtois, né le 23 aout 1908 à Villars le sec (90) mort le 10 octobre 2000 à Villars le sec.
Etudes à l'Institution Sainte-Marie à Belfort puis au Lycée jusqu'au niveau de la terminale, puis entrée dans le monde du travail. Au décès de son père, il reprend la ferme familiale à Villars-le-Sec.
Mobilisé en 1939, il prend part à la bataille de Dunkerque. Rentré au pays, il entre dans la Résistance et fait partie d'un réseau de passeurs. Ses faits d'arme lui ont valu, entre autre, la Croix du combattant et a été fait chevalier de l'ordre nationale du Mérite. Dès son retour, il renoue avec les travaux des champs, l'élevage de bovins et de chevaux comtois.
Parallèlement à son travail à la ferme, il écrit une quinzaine d'ouvrages où il décrit la vie laborieuse des paysans d'autrefois et défend les valeurs rurales : Crève paysan, La fin des culs terreux, Odyssée paysanne, Contes et secrets de l'alambic, Traditions paysannes, etc. Son Å“uvre est couronnée par le prix Sully Olivier de Serres. »
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Bidaux)
Il se revendiquait comme ajoulot (habitant d'Ajoie). Il a écrit "Villars le sec en Haute Ajoie, dix siècles d'histoire et d'histoires". Pour lui la Haute Ajoie culturellement parlant, c'est l'ancienne Ajoie historique, elle ne s'arrête pas à la frontière, c'est aussi en Franche Comté, le haut plateau de St Dizier l'Evèque, Villars le sec, Croix, Abbevillers jusqu'au Lomont, et qui descend jusqu'aux rives du Doubs dans le Pays de Montbéliard.
" Je revendique mon appartenance raciale à l'ancienne Ajoie la terre de mes ancêtres. Les gens d'Ajoie parlent ma langue, le patois, et sont de même tempérament. Mon oasis c'est le haut plateau d'Ajoie, sa Haute Mairie, cette petite contrée historique où l'on cultive les traditions familiales et culturelles d'antan. L'oasis où danse mon coeur c'est cette terre jurassienne que l'histoire fit sans trop savoir pourquoi, moitié française, moitié suisse. C'est l'Ajoie au sens large du terme" (M Bidaux. La vérité ça pue)
Un petit extrait, c'est le regard d'un paysan désabusé qui ne reconnaît plus le monde qui l'entoure, qui constate la disparition des valeurs liées à la terre ...
« La vie des paysans dans mon petit coin perdu au milieu des monts de haute Ajoie. Ah ! ces champs où tout fut simple et sans éclat, cette vieille maison natale remplie de charme où j'espérais mourir comme mes aïeux , en homme des champs non loin de mon église villageoise, la cathédrale de mon enfance ! ...
Benjamin d'une famille de 5 enfants, je suis né le 23 août 1908, donc sous le signe de la vierge, en pleine moisson, un samedi où il faisait très beau. J'ai vécu une enfance de dernier né, je fus donc un peu gâté ! Selon une mode qui dure, mais avec les possibilités d'un temps où les familles paysannes étaient très pauvres. ... Mon enfance se passa sans trop de difficultés à garder les bêtes en été, à fréquenter l'école communale en hivers. Une institutrice dévouée m'a enrichi de mes premières connaissances. J'ai été parait-il un bon élève, mais j'étais aussi étourdi et turbulent, qualités ou défauts, qui m'ont procuré des réprimandes souvent physiques ! La maîtresse me gardait après la classe et souvent le jeudi, jour de congé en ce temps-là. Au sortir de la communale, j'avais un bon bagage pour entrer en cinquième. Comme pour mes aînés, mon père aurait voulu me faire continuer des études, en dépit de leur coût et de l'état précaire de ma santé. La vie d'interne n'a pas été pour moi un succès et le directeur du collège dit, lors d'une visite de mon père à Noël : « cet enfant ne vivra pas ». A seize ans, j'eus une grave pleurésie, qui compromis mes études et conditionna ma survie. Je dus donc rentrer à la maison paternelle et petit à petit, ma santé reprit le dessus. Je vécus alors tous les travaux de la ferme, parant ainsi pour une toute autre destinée. Malgré ma santé encore compromise' et mon tempérament inné d'homme libre, mon amour spontané du terroir, inhérent à l'esprit d'indépendance, me fit faire une promesse à mon père mourant : je serai un paysan attaché définitivement à la terre ancestrale, au service de la famille et des autres. ...
Mon oasis c'est le plateau d'Ajoie, sa Haute-Mairie, cette petite contrée historique du Jura où l'on cultive les traditions familiales et culturelles d'antan. Ma terre c'est Villars-le-Sec, petit village entouré par la frontière franco-suisse qui le sépare du nouveau canton du Jura, j'y ai passé toute ma vie. ...
J'aimerais sans relâche parler du destin de mon terroir, comme d'un amour brisé. Je me plairais à témoigner d'un drame collectif, à vivifier la mémoire du peuple patoisant de haute Ajoie, de rendre hommage à notre petite patrie et à lutter en faveur des valeurs humaines de toujours. Mais, hélas, j'ai peur que ma voix et ma frêle plume crient dans le désert !
La devise de nos anciens était : « Ora et labora », prie et travaille ! Elle n'est plus d'actualité.
On ne prie plus et on ne travaille plus pour le plaisir, mais seulement pour gagner de l'argent (il est vrai que beaucoup gagne la santé et l'argent en ne faisant rien)
...
Maintenant, aux première lueur du crépuscule, malgré toutes sortes d'incidents de parcours, je peux fredonner comme la môme Piaf d'agréable mémoire : « Non je ne regrette rien ».

« La vie des paysans dans mon petit coin perdu au milieu des monts de haute Ajoie. Ah ! ces champs où tout fut simple et sans éclat, cette vieille maison natale remplie de charme où j'espérais mourir comme mes aïeux , en homme des champs non loin de mon église villageoise, la cathédrale de mon enfance ! ...
Benjamin d'une famille de 5 enfants, je suis né le 23 août 1908, donc sous le signe de la vierge, en pleine moisson, un samedi où il faisait très beau. J'ai vécu une enfance de dernier né, je fus donc un peu gâté ! Selon une mode qui dure, mais avec les possibilités d'un temps où les familles paysannes étaient très pauvres. ... Mon enfance se passa sans trop de difficultés à garder les bêtes en été, à fréquenter l'école communale en hivers. Une institutrice dévouée m'a enrichi de mes premières connaissances. J'ai été parait-il un bon élève, mais j'étais aussi étourdi et turbulent, qualités ou défauts, qui m'ont procuré des réprimandes souvent physiques ! La maîtresse me gardait après la classe et souvent le jeudi, jour de congé en ce temps-là. Au sortir de la communale, j'avais un bon bagage pour entrer en cinquième. Comme pour mes aînés, mon père aurait voulu me faire continuer des études, en dépit de leur coût et de l'état précaire de ma santé. La vie d'interne n'a pas été pour moi un succès et le directeur du collège dit, lors d'une visite de mon père à Noël : « cet enfant ne vivra pas ». A seize ans, j'eus une grave pleurésie, qui compromis mes études et conditionna ma survie. Je dus donc rentrer à la maison paternelle et petit à petit, ma santé reprit le dessus. Je vécus alors tous les travaux de la ferme, parant ainsi pour une toute autre destinée. Malgré ma santé encore compromise' et mon tempérament inné d'homme libre, mon amour spontané du terroir, inhérent à l'esprit d'indépendance, me fit faire une promesse à mon père mourant : je serai un paysan attaché définitivement à la terre ancestrale, au service de la famille et des autres. ...
Mon oasis c'est le plateau d'Ajoie, sa Haute-Mairie, cette petite contrée historique du Jura où l'on cultive les traditions familiales et culturelles d'antan. Ma terre c'est Villars-le-Sec, petit village entouré par la frontière franco-suisse qui le sépare du nouveau canton du Jura, j'y ai passé toute ma vie. ...
J'aimerais sans relâche parler du destin de mon terroir, comme d'un amour brisé. Je me plairais à témoigner d'un drame collectif, à vivifier la mémoire du peuple patoisant de haute Ajoie, de rendre hommage à notre petite patrie et à lutter en faveur des valeurs humaines de toujours. Mais, hélas, j'ai peur que ma voix et ma frêle plume crient dans le désert !
La devise de nos anciens était : « Ora et labora », prie et travaille ! Elle n'est plus d'actualité.
On ne prie plus et on ne travaille plus pour le plaisir, mais seulement pour gagner de l'argent (il est vrai que beaucoup gagne la santé et l'argent en ne faisant rien)
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Maintenant, aux première lueur du crépuscule, malgré toutes sortes d'incidents de parcours, je peux fredonner comme la môme Piaf d'agréable mémoire : « Non je ne regrette rien ».
Ma grand-mère qui habite à SAINT-DIZIER L'EVEQUE ( à 6 kilomètres de VILLARS-LE-SEC) le connaissait très bien. Ils se voyaient de temps em temps et ils ont vécu la même vie de travail dans les champs. Il est venu une fois ou deux chez moi, mais je ne m'en rappelle pas bien parce que j'étais gamin à l'époque. En tout cas, c'était une figure locale dans le sud du Territoire. Dans les petits villages, tout le monde se connaît.
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- Une cuillère pour goûter
- Messages : 1
- Enregistré le : ven. 16 févr. 2007, 18:11
Hommage à Maurice Bidaux
J'ai pas mal d'infos correctrices et additionnelles sur Maurice Bidaux.Je vais les transmettre progressivement.Un site spécialisé, sur sa bio + oeuvre est à l'étude.Je dispose de matériau pour du conséquent.Les intéressés sont invités à me contacter.Rappel : 23 Aout 1908 >>> 23 Aout 2008 = centenaire.Pieume est tout particulièrement concerné par cette info, et peut m'emailer.A très bientôt.freiiardevillars
- lionel
- Cancoillotte Addict
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- Enregistré le : ven. 08 déc. 2006, 14:09
- Localisation : A l'ouest, toujours plus à l'ouest...
Les habitants de Montbéliard sont appelés officiellement les Montbéliardais, mais ont le surnom de "Trissus" suite aux dérangements gastriques causés par la consommation, aux siècles derniers, de vin aigrelet fabriqué à partir des vignes poussant sur les collines du pays.
A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
- lionel
- Cancoillotte Addict
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nNon, j'ai tout bêtement trouvé cette explication sur Wikipédia.Message original: beuillotnJ'ai justement lu ça aujourd'hui par un lien posté sur le forum(peut-être par toi,je sais plus).nJe connaissais le terme,mais je ne savais pas qu'il provenait d'une façon particulière de marquer son territoire.![]()
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A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.