vieux sage a écrit :
J
Je penses qu'il aurait très bien pu prendre l'oppidum d'assaut puisqu'il ne signale aucun obstacle entre la plaine et celui-ci, à part la maceria qui a été abandonnée par les Gaulois.
Il me semble que l'on trouve la réponse dans le texte! Alésia est située sur une colline tellement haute qu'il n'est pas envisageable de la prendre autrement que par un siège en règle! Ce qui n'est le cas ni de Chaux, où les romains avaient pris position au-dessus de Chaux des Crotenay (contrevallation), ni d'Eternoz ou la plaine est au même niveau que l'oppidum ...
Quant au mot urbs et à ipsum (...) oppidum, je ne suis pas sûr que ça signifie que la ville soit en dehors de l'oppidum! Je pense que lorsque César dit "perspecto urbis situ", il désigne la ville (ou oppidum) au sens de "capitale" des Mandubiens, tout comme il l'a fait pour Gergovie où la ville se situe à l'interieur de l'oppidum, ce qui n'est pas contraire à la définition du dictionnaire ...
urbs, urbis, f. : - 1 - ville. - 2 - la Ville (par excellence), Rome. - 3 - capitale, métropole. - 4 - au fig. séjour, patrie, asile. - 5 - la population de la ville, les habitants de la ville; Etat, république.
Quant à ipsum, je ne pense pas qu'il signifie "quant à ...", mais bien "lui-même" conformément au dictionnaire! Ceci renforce l'unité de l'oppidum au moment où César indique qu'il est au sommet d'une colline dans une position très élevée, ce qui empêche de le prendre autrement qu'en l'assiègeant . C'est pourquoi j'ai toujours pensé qu'il ne pouvait s'agir que d'une colline entièrement détachée des autres . Le type éperon barré me semble donc mal adapté au texte . Ensuite il renforce cette idée en ajoutant qu'il existe deux cours d'eau qui en lèchent le pied, ce qui signifie que de deux côtés, les riviéres séparent cette colline du reste . Vient ensuite la description plus large, avec une phrase qui pour moi est ambigüe:
Ante id oppidum planities circiter milia passuum tria in longitudinem patebat reliquis ex omnibus partibus colles mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio oppidum cingebant.
La première partie nous indique que devant cet oppidum s'étend une plaine qui mesure environs 3000 pas . Pour la seconde partie de cette allocution, une certaine logique, (qui m'est propre

) me pousse à penser que l'on pourrait associer les mots suivant:
reliquis ex omnibus partibus (de tous les autres côtés)
colles mediocri interiecto spatio (collines séparées par un espace médiocre)
pari altitudinis fastigio oppidum (sommets de même hauteur que l'oppidum ... L'accusatif d'oppidum est du au comparatif dans ce cas!)
cingebant (l'entouraient)
Ma version pour cette phrase est limite je l'accorde! Mais lorsque César revient une seconde fois sur la plaine de 3000 pas, il conforte cette hypothèse:
Opere instituto fit equestre proelium in ea planitie, quam intermissam collibus tria milia passuum in longitudinem patere supra demonstravimus.
Donc! Pendant les travaux, se produit une bataille de cavalerie dans cette plaine ,
qui laisse ouvert un espace de 3000 pas de long, entre les collines,
comme nous l'avons dit plus haut!
Si c'est comme il a dit plus haut, il est logique (pour moi

), de penser qu'en fait c'est la plaine qui est entourée de collines et pas forcément l'oppidum .
D'autant plus que César reparlera une troisième fois la plaine en précisant bien qu'il s'agit de la plaine de 3000 pas, comme si il existait au moins une autre plaine sur le site ...
Obé ...