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Article du samedi 11 avril 2009
Exportation : les produits comtois séduisent les palais du Levant

Le stand de Franche-Comté à Foodex au Japon. Photo DR
La participation des producteurs francs-comtois au salon japonais Foodex a été couronnée de succès.
La distillerie Devoille à Fougerolles, Ermitage à Clerval, Jean Perrin à Cléron, Naturalim France miel à Mouchard, Planète pain à Saint-Vit, Rième boissons à Morteau,
Romanzini (La Rivière Drugeon) et l’incontournable vignoble Guillaume à Charcenne, huit producteurs francs-comtois spécialisés dans les vins, fromage et produits gourmets ont participé à Foodex Japon, la plus grande exposition professionnelle de produits alimentaires d’Asie et de la zone pacifique. Ce rendez-vous qui s’était tenu du 3 au 6 mars dernier, a réuni 2 400 exposants et attiré 80 000 visiteurs. Les Francs-Comtois se sont donné les moyens pour être à la hauteur de l’événement et permettre aux participants de tirer le plus grand bénéficie de leurs initiatives. Pour la première fois, le Comité de promotion des produits régionaux (CPPR) et CCI international qui ont parrainé l’opération ont œuvré ensemble pour conduire une telle mission. Ils comptent rééditer l’exploit lors du salon professionnel international des produits agroalimentaires de New York « Summer fancy food show », prévu pour fin juin 2009 – près de 2 600 exposants.
Ils ne viennent jamais pour rien
Une fois n’est pas coutume, le bilan de Foodex Japon a été présenté, vendredi dernier, à l’Hôtel de Région à Besançon. La mission s’est soldée par 161 contacts, suivis de 142 prospects par mailing et les retombées sont parfois significatives. Ainsi, pour le vignoble Guillaume en Haute-Saône, le Japon représentait 20 % de son chiffre d’affaires à l’export. Après Foodex, cet indicateur fait un bon de 15 points. « Et ce n’est pas contradictoire avec la présence d’un importateur local de nos produits. Au contraire, notre présence a contribué à le faire connaître un peu plus », explique Xavier Guillaume, le patron de l’exploitation éponyme.
Institutionnels et producteurs insistent sur la spécificité des décideurs japonais. « Ils ne viennent jamais pour rien. Ils sont fidèles et entretiennent des relations durables. Ils aiment la convivialité et les moments de partage. Ils aiment le raffinement et la qualité et mettent le prix pour cela. Mais il ne faut pas les décevoir », expliquent-ils. Bref il s’agit d’un marché difficile à pénétrer, mais les marges à réaliser y sont confortables.
Loin d’être un obstacle, la diversité des produits a été un atout. « Elle a permis de capter une multitude de centres d’intérêts et ce d’autant que les produits français bénéficient d’un aura exceptionnel. » Objet de curiosité et de convoitise, la fontaine et à absinthe et le tintement des cloches estampillées Jean Obertino (Morteau) ont fait le reste.
Dahmane Soudani