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Article du lundi 23 février 2009
Le gruyère, nouvelle appellation franc-comtoise

Jean-François Rollet, fervent défenseur de l’appellation « gruyère » d’origine contrôlée.
Le gruyère fait son apparition pour la première fois au salon de l’agriculture dans l’espace franc-comtois. Pour quelle raison ? Tout simplement, ce fromage a reçu au printemps dernier son AOC (appellation d’origine contrôlée). Une consécration pour cette spécialité fabriquée dans l’Aire urbaine et la Haute-Saône, mais aussi dans le Doubs, la Savoie et la Haute-Savoie.
Tout le contraire d’un « comté du pauvre », ce fromage a un cahier des charges bien précis, qui en fait un fromage à part entière. Parmi ses défenseurs, Jean-François Rollet, domicilié non loin de Vesoul, éleveur d’une cinquantaine de montbéliardes dont le lait est entièrement utilisé pour la fabrication du comté dans la fromagerie de Loulans-les-Forges en Haute-Saône. « Sa fabrication respecte les usages locaux mis en œuvre depuis toujours dans sa fabrication ». Et dans son cahier des charges que défend le Vésulien : « Les vaches sont nourries à l’herbe ou au foin, sans ensilage et sans OGM… Le lait collecté chaque jour, doit provenir de fermes situées dans un rayon de 40 km ».
Tout au long de sa conception, au minimum de 4 mois, le gruyère AOC fait l’objet de soins attentifs. Le lait doit provenir de vaches montbéliardes, vosgiennes, simmental, tarine ou abondance.
Il faut environ 400 litres de lait cru pour fabriquer une meule de gruyère. Quant à la meule, elle mesure de 53 à 63 cm de diamètre pour une épaisseur de 13 à 16 cm… Soit un tout petit plus large qu’une meule de comté.