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Article du vendredi 20 février 2009
«Avant tout l’histoire d’une rencontre entre deux personnes»
Samuel Collardey, le réalisateur de « L’apprenti », est ce soir au Festival du film d'amour de Saint-Amour.
>> Vous attendiez-vous au succès de « L’apprenti » ?
Il correspond à nos espoirs, car après tout c’est un film qui représente trois ans et demi de travail. Cependant, avec environ 70 000 entrées comptabilisées à ce jour (nous en escomptons 85 000), il ne s’agit pas d’un succès commercial, lequel peut attirer entre 300 000 et 500 000 spectateurs. Reste qu’il a été remarqué par la profession et qu’il a remporté plusieurs récompenses, dont le prix du meilleur film français de la Semaine de la critique au Festival de Venise 2008, le prix Louis Delluc et, en 2009, l’Étoile d’or du premier film français.
>> Rangeriez-vous votre film sous l’étiquette de documentaire ou de fiction ?
Je n’arrive pas à trancher : c’est un film de cinéma qui emprunte des codes aux deux registres. Le romanesque se construit à partir de la matière réelle. Ce n’est pas un documentaire sur la vie paysanne, mais avant tout l’histoire d’une rencontre entre deux personnes.
>> Un deuxième long-métrage est-il en préparation ?
J’ai d’abord eu besoin de sortir le premier en salles et de l’accompagner avant de me lancer dans un nouveau projet. Je viens de démarrer l’écriture d’un scénario qui porte à nouveau sur des personnages des classes populaires, à savoir des jeunes de la banlieue parisienne, sans doute dans le cadre de l’Armée de terre. Le style sera à nouveau très réaliste, c’est ma façon de faire, mais avec une part plus importante de fiction.
> Projection de « L’apprenti » ce soir à 20 heures au festival du film d’amour de Saint-Amour, avec un débat en présence de Samuel Collardey. Salle de la Chevalerie à Saint-Amour.
, entre Vercel et Damprichard, l'histoire pourrait aussi bien se dérouler dans la Beurtagne profonde (sauf pour la neige....), ou dans la Creuse.
