Excuse moi Karine, j'ai préféré créer un sujet à part pour le problème de Salins, afin de ne pas dériver et débattre de ce sujet dans "Tourisme"Karine a écrit :
Coucou Vital, tes commentaires m'ont fait penser qu'en Bretagne, je n'ai rien trouvé à rapporter à mes filleuls... D'où cette réflexion : une boutique ne doit-elle pas s'appliquer à toucher toutes les tranches d'âge ? Bon, nous, avec les jouets en bois, on peut facilement toucher les enfants (à condition de ne pas laisser mourir nos usines comme à Salins).
J'aimerais bien savoir pour quelles raisons les usines de Salins ont fermé les unes après les autres alors qu'il y a quinze ans, tous les parisiens en vacances y faisaient une halte...

Pourquoi ? Voilà une notifications tirée du livre "Mémoire en image, Salins-les-Bains" :
"...et puis survint le déclin. La population de Salins a approché les 10 000 habitants à la sortie du XVIIIe siècle, mais par paliers successifs, ce chiffre a chuté pour ne plus compter que 3200 âmes aujourd'hui (2002). Le long cycle de la production du sel s'est terminé en 1962 par la fermeture des salines, activité qui trouve, il est vrai, un prolongement dans le thermalisme amorcé dés le milieu du XIXe siècle.
La grande voie de passage par Salins a été délaissée lors lors de la réalisation de la voie ferrée reliant Paris à la Suisse, au profit d'un autre tracé.
La vigne, qui jouissait d'un grand et riche passé, n'est plus qu'un souvenir depuis la deuxième guerre mondiale.
De même, la fonction militaire a disparu, Salins a perdu son titre de ville de garnison en 1920.
L'activité d'extraction du gypse et sa transformation en plâtre est également terminée.
Les quarante moulins installés le long de la Furieuse, avec leur centaine de grandes roues, ont cessé de tourner et de battre depuis longtemps.
..."
Ceci n'est qu'un mince compte-rendu de l'activité industrielle Salinoise disparue aujourd'hui.
Je vais essayer de répondre point par point à ta question Karine :
Les Salines :
Fleuron de l'industrie Salinoise er Franc-Comtoise depuis plus de 2000 ans, elles ont dût fermer leurs portes en 1962, victimes d'un coût d'entretien trop important, mais surtout de la concurrence des exploitations salifères du midi, ou le coût de production et moins élevée (à Salins, pour 1kg de sel il faut 1kg de charbon).
Les salines auraient pût relever la tête, mais pour cela il fallait rasé complètement l'ancien bâtiment médiéval au profit d'un bâtiment moderne, tache dans un centre ville. La municipalité a préféré cesser l'activité d'exploitation du sel au profit d'un musée, plus rentable.
Les faïenceries (à Salins ont dit la faïence) :
Fondée en 1850 sur l'ancien couvent des Capucins, elle fit travailler jusqu'à 230 personnes en 1936, pour fermer définitivement en 1995. On fit croire à des baisses d'effectifs, et en 1995, l'usine était délocalisé à Lunéville et autres cités faïencières. Les quelques manifestations ouvrières au début des années 90' n'alertèrent personnes, même pas la municipalité. On vient d'apprendre la fermeture pour septembre 2008, de la dernière fabrique faïencière Salinoise "Jean de Terre".
Le vignoble :
On comptait jusqu'à 20 000 Ha de vignes dans tous le canton de Salins, soit un territoire vigneron plus grand que ceux d'Arbois et de Poligny réunis aujourd'hui (rendez-vous compte

L'industrie hydraulique et la mine :
Des moulins, des roues hydrauliques, des scieries, il n'en manquaient pas à Salins, mais elles furent aussi victimes de l'industrie moderne. De simple industries familiales écrasés par la grande industrie du bois, un prix et des moyens d'importations et d'exportations réduit par l'abandon du chemin de fer, on cessa toute activité dans les années 80.
Activité méconnue, on était aussi mineurs à Salins, le gypse était exploité pour la production du plâtre, son épuisement entraîna l'abandon des différents sites miniers au milieu du XXe siècles.
Salins aujourd'hui...l'industrie victime d'une politique touristique :
Sanijura, industrie du meuble de salle de bains, fût elle aussi délocalisée du côté de Champagnole il y a quelques années, là aussi, la municipalité n'a pas réagi, ou très peu.
Quel avenir pour Salins ? Le tourisme véritable bouteille d'oxygène du la ville et du canton ?
Mais une autre pointure économique pour la ville et le canton de Salins commence a être réputée, l'activité sociale : centre hospitalier (E.H.P.A.D, CRF), centre de cardiologie et pneumologie, centre Alzheimer, E.S.A.T (ex C.A.T), centre de traitement de l'obésité infantile, A.M.D.R., on assiste véritablement à un nouveau développement économique d'envergure.
On développe le tourisme avec un nouveau casino, un nouveau centre thermale, une valorisation du petit patrimoine...
On développe l'activité sociale et la santé, on vient de loin pour se faire soigner à Salins...
On développe également l'artisanat les P.M.E...
Manque l'industrie... la faute à qui ?
En janvier 2008, lors des vœux du maire de Salins, il a été déclaré qu'aucun projet n'était en cours pour l'implantation d'une grande industrie...