La réforme des hôpitaux fait peur

[Thierry39]

LES DEPECHES LE PROGRES
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Article du vendredi 11 avril 2008


La réforme des hôpitaux fait peur

Plusieurs mesures préconisées dans le rapport Larcher pourraient concerner directement le Jura, notamment le projet de regrouper les établissements d'un même secteur


Le vote de la loi de modernisation de la santé, prévu initialement pour l'été, sera peut-être différé. En tout cas, cette loi s'appuiera sur les conclusions du rapport remis hier à Paris par Gérard Larcher, ancien ministre du Travail. Les mesures préconisées vont complètement modifier le panorama sanitaire et dans le Jura, elles suscitent déjà la mobilisation des syndicats.
Ce qui inquiète l'ensemble du personnel hospitalier, ce n'est pas tant l'éventuelle transformation de l'ARH (agence régionale d'hospitalisation) en ARS (agence régionale de santé) aux moyens financiers et aux pouvoirs accrus ; ce n'est pas tant la possibilité pour le personnel de choisir entre un statut de fonctionnaire et un statut privé ; ce n'est pas le rapprochement des hôpitaux publics et des cliniques privées ; ce n'est pas non plus la possibilité de recruter des directeurs du secteur privé pour gérer des hôpitaux publics, c'est avant tout la création de « communautés hospitalières de territoires ».
Dans le département, cette mesure revient à regrouper autour de l'hôpital de Dole l'ensemble des établissements du territoire de santé nord (Salins, polyclinique de Dole) et autour de Lons ceux du territoire de santé sud (Champagnole, Morez, Saint-Claude).
Si le rapatriement du plateau chirurgical de Champagnole à Lons pour septembre a été confirmé par Patrice Blémont, directeur de l'ARH, dans un courrier en date du 17 mars aux maires du secteur, en revanche ce même courrier envisage également, soit de « fusionner les cinq centres hospitaliers du territoire », soit de créer un GCS (groupement de coopération sanitaire).
Cette fusion est justifiée par le fait « qu'il n'existe aucune zone en France où il soit raisonnable d'avoir quatre plateaux techniques de chirurgie pour 164 000 habitants ». Ce qui signifie, de facto, que l'hôpital de Saint-Claude serait concerné alors que jusque-là son statut de centre hospitalier de proximité a farouchement été défendu par les élus du secteur. Que va-t-il se passer désormais ?
Comment le nouveau maire de Saint-Claude et son équipe vont-ils réagir ? Autant de questions qui prennent une acuité particulière avec l'annonce officielle du rapport Larcher.
Ce même rapport de 102 pages énumère dans le détail une quinzaine de mesures phare sans que l'on puisse dire aujourd'hui quel sera leur impact sur la future politique de santé au niveau régional. Ce qui est certain, c'est que les syndicats hospitaliers CGT et CFDT annoncent d'ores et déjà une offensive lire ci-dessous) face à ce qu'ils considèrent comme une privatisation rampante des hôpitaux.

Armand Spicher




Suppressions d'emplois en vue à Lons et Dole

70 postes à Lons et 85 à Dole seraient supprimés pour un retour à l'équilibre. Les syndicats mobilisent les personnels


Le rapport Larcher vient en quelque sorte confirmer les craintes des syndicats hospitaliers CGT et CFDT avec la notion de communauté hospitalière de territoire (CHT) car s'il doit rester un seul plateau technique pour le Jura sud, il y aura forcément rattachement de celui de Saint-Claude et d'autre part rattachement de la clinique du Jura (privée) à l'hôpital de Lons-le-Saunier.
D'où la stigmatisation d'une privatisation qui ne dit pas son nom. Pour Denis Baborier, président de la CME (commission médicale d'établissement) de Lons, les choses ne sont pas aussi rigides : «Que le centre hospitalier de Saint-Claude ait besoin de coopération et de conventions avec d'autres hôpitaux, c'est évident, et on peut, et on doit réfléchir à la manière dont on pourrait partager un seul plateau technique pour l'ensemble du Jura sud. Il faut réfléchir sur ce qu'on met en danger, si on ne peut plus être opéré sur place à Saint-Claude, les cas très lourds ne sont déjà plus traités sur place. Il faut raisonner hors de la passion qui consiste à vouloir tout garder partout et imaginer une formule qui fonctionne bien.»
Mais les syndicats ont d'autres motifs d'inquiétude, notamment l'annonce faite en comité technique d'établissement par le directeur de l'hôpital de Lons que le déficit pour 2008 pourrait atteindre 8 millions d'euros et qu'il fallait trouver des solutions pour un retour à l'équilibre financier, faute de quoi l'établissement pourrait être mis sous tutelle administrative. Les solutions envisagées passent par la diminution de l'amplitude de la journée de travail de six minutes par jour et -mais le chiffre n'est pas confirmé- par la suppression de postes, peut-être soixante-dix sur Lons. Dole étant aussi dans le rouge, ce sont quatre-vingt-cinq postes qui pourraient être supprimés selon la CGT. Ces mesures restent évidemment à être confirmées, notamment lors du prochain conseil d'administration à Lons, prévu le 28 avril. Les syndicats invitent tout le personnel à venir interpeller Patrice Blémont qui doit faire le voyage ce jour-là.
Sur ces éventuelles suppressions de postes, là encore Denis Baborier reconnaît que la marge de manoeuvre est étroite : «Mon établissement est déficitaire de 4,5 MEen 2007 et 70% du budget concernent le personnel. Un plan de retour à l'équilibre passe par la réduction de la masse salariale. On trouve tous cela injuste, cruel, inacceptable mais je n'ai pas de baguette magique à proposer à mon directeur, sauf à changer les règles de fonctionnement. Soixante-dix postes, ça me paraît beaucoup, on veillera à absorber les suppressions sans drame personnel, au cas par cas, notamment sur les dotations de remplacement.»

A.S.

[Angusdels]

Comme celle de l'armée...

[Thierry39]

Comme celle de l'armée...

Oui et comme celle de l'éducation nationale, de la Justice, enfin de tous les services ...

[Billy]

Comme celle de l'armée...

Oui et comme celle de l'éducation nationale, de la Justice, enfin de tous les services ...

Le C...???

[Thierry39]

Comme celle de l'armée...

Oui et comme celle de l'éducation nationale, de la Justice, enfin de tous les services ...

Le C...???

Ce n'est pas vraiment un complot, c'est une politique de déstructuration de l'Etat et de désertification du pays organisée sciemment ...

[lionel]

Comme celle de l'armée...

On va quand même pas réformer l'armée ?

[Domi]

Comme celle de l'armée...

On va quand même pas réformer l'armée ?

si pour cause de pieds plats et grande muette !!!

[Perle39]

Je ne ferai pas de commentaires sur ces sujets, car cela va fatalement déboucher sur la politique, dérive non souhaitable et donc interdite par la .
Mais je n'en pense pas moins

[Domi]

Honnêtement tout en restant neutre dans le domaine politique il faut reconnaitre que en fait ont marche en arrière bon je vous cacherais pas que je ne suis pas mécontent pour qu’on pique des sous à l’armée, mais là ou je ne comprends pas c’est qu’au niveau des hôpitaux et des soins on réforme !

En effet la duré de vie est plus importante est ont sait qu’en fin de vie il y à davantage de problème médicaux

De plus le niveau de vie de nombreuses personnes est en baisse et c’est souvent malheureusement ces personnes qui ont besoins d’avoir des soins et ils n’ont pas les moyens de le faire parce qu’ils n’ont pas mutuel

Je vous avouerais que je ne comprends pas ça et je trouve vraiment trop injuste que des personnes qui ont travaillé toute leur vie ne peuvent pas se soigner correctement parce qu’ils en pas les moyen et que dire des anonymes qui par manque de structures et des soins meurt dans l’indifférence !!

Ont va arriver à un système de sante comme aux USA les riches pourrons se soigner les pauvres plus qu’a pleurer et attendre patiemment la mort

Faut arrêter un peu de se regarder le nombril et regarder un peu se qui se passe de chaque coter
Il en à marre de ce genre d’injustice social est autres !!!

Désoler se qui est dit et si j’ai pu d’une manière choquer vote conscience je m’en excuse !!

[Thierry39]

Je ne ferai pas de commentaires sur ces sujets, car cela va fatalement déboucher sur la politique, dérive non souhaitable et donc interdite par la .
Mais je n'en pense pas moins

Je suis d'accord avec Perle, ce sujet est trop politique pour respecter la donc je n'irai pas plus loin (même si j'ai des choses à dire) même si on est je pense tous d'accord pour respecter l'égalité des territoires et maintenir leur vitalité. Donc mon seul commentaire sera : mais je pense que tout le monde m'aura compris.

[lionel]

les pauvres plus qu’a pleurer et attendre patiemment la mort

Je dirais bien qu'au moins ils n'attendront pas longtemps. Mais aussi.

[olif]

Je ne pense pas que le sujet soit aussi politique que vous le pensiez et qu'il puisse contrevenir à la . La neutralité politique (sous-entendu de parti) que souhaite Cancoillotte ne doit pas, à mon sens, empêcher de s'exprimer sur des faits de société importants. La restructuration des petites unités hospitalières est malheureusement une nécessité, de surcroît inéluctable, faute de praticiens valables dans un premier temps, puis faute de praticiens tout court. L'avenir de l'hôpital de Saint-Claude passe inévitablement par un rapprochement avec Oyonnax, il me semble, du fait de son éloignement des autres structures régionales. Je crois que le projet d'établissement, il y a quelques années, allait dans ce sens, mais les réformes en matière de santé se succédant sans avoir réellement le temps d'être appliquées, on ne sait plus trop où on en est.

Même un CH comme Pontarlier, qui peut se targuer d'une grande activité et qui investit pour son avenir, n'est sûr de rien, tant la disparition d'une activité peut arriver très vite et causer un tort considérable à l'ensemble de l'hôpital!

Olif

[Thierry39]

La restructuration des petites unités hospitalières est malheureusement une nécessité, de surcroît inéluctable, faute de praticiens valables dans un premier temps, puis faute de praticiens tout court.

Pour la santé, est ça ne serait pas à l' "offre" de s'adapter à la "demande" plutôt que l'inverse ?

[lionel]

C'est toujours l'offre qui s'adapte à la demande, Titi.

[Thierry39]

C'est toujours l'offre qui s'adapte à la demande, Titi.

Le "faute de praticiens" est il une conséquence d'une "faute de patients" ?

[lionel]

On peut supposer que nos "responsables" estiment que la répartition n'est pas bonne. Ca ne signifie absolument pas que je soutiens de telles options.

[Angusdels]

Pour l'armée, libé en a donné un aperçu.
Tout n'est peut-être pas vrai mais ça donne une bonne idée.
Ce qui est sûr, c'est que l'alsace n'est pas perdante (droite je t'aime).
Pour le reste, ben, reste à voir... Les amitiés politiques et les fidèles lieutenants du pouvoir devraient être récompensés...

J'dis ça mais j'dis rien...

[Beuillot]

J'dis ça mais j'dis rien...

Moi j'en dirai plus, sans contrevenir à notre chère car, comme le dit très bien mon cher spéléo-confrère, s'insurger contre une mise à mort de notre système de santé n'a rien de politique (fût-elle orchestrée par ces ... du gouv... actuel ).
Pôs le temps aujourd'hui, cause que ça sera long, mais des nouvelles (pardon, Titi: des news ) bientôt.
Enfin, pas des nouvelles, juste mon avis (personne ne sera obligé de lire ).

[Thierry39]

s'insurger contre une mise à mort de notre système de santé n'a rien de politique (fût-elle orchestrée par ces ... du gouv... actuel ).

Certes mais on nous fait passer les réformes pour des choix économiques ou de "bonne gestion", alors que ce sont des choix politiques. La sécurité sociale a été créée en 1945 (alors que la France était détruite) parce que la Résistance avait créée un rapport de force favorable qui n'existe plus aujourd'hui ....

[Bisontin la vertu]

Il y avait un dossier sur le sujet dans un des derniers numéros du journal Le Point