Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
- Thierry39
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Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
LES DEPECHES LE PROGRES
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Article du samedi 15 mars 2008
Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi à Lons
À la demande de Monsieur le Président de la République, un hommage national sera rendu à l'ensemble des combattants de la première guerre mondiale à l'occasion des obsèques de Monsieur Lazare Ponticelli, dernier survivant des combattants français de 1914-1918.
Cet hommage national se déroulera le lundi 17 mars 2008.
Les drapeaux seront mis en berne et une minute de silence sera observée à 11 heures. Il a été demandé aux maires de faire sonner le glas dans les églises ou de déclencher les sirènes du réseau national d'alerte.
Les maires ont également été invités à organiser des rassemblements devant les monuments aux morts auxquels sont conviés les citoyens. Une cérémonie à l'initiative de la municipalité de Lons-le-Saunier se tiendra, devant le monument aux morts de la grande guerre, à 11 heures, lundi 17 mars, en présence du préfet du Jura.
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Article du samedi 15 mars 2008
Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi à Lons
À la demande de Monsieur le Président de la République, un hommage national sera rendu à l'ensemble des combattants de la première guerre mondiale à l'occasion des obsèques de Monsieur Lazare Ponticelli, dernier survivant des combattants français de 1914-1918.
Cet hommage national se déroulera le lundi 17 mars 2008.
Les drapeaux seront mis en berne et une minute de silence sera observée à 11 heures. Il a été demandé aux maires de faire sonner le glas dans les églises ou de déclencher les sirènes du réseau national d'alerte.
Les maires ont également été invités à organiser des rassemblements devant les monuments aux morts auxquels sont conviés les citoyens. Une cérémonie à l'initiative de la municipalité de Lons-le-Saunier se tiendra, devant le monument aux morts de la grande guerre, à 11 heures, lundi 17 mars, en présence du préfet du Jura.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Gardez bien en mémoire les récits entendus de nos grand (arrière-grand)-pères, maintenant c'est à nous de transmettre ce que nous ont raconté nos anciens. C'est une responsabilité importante et un devoir pour que personne n'oublie
Jean-Claude
- Thierry39
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Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
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Article du mardi 18 mars 2008
Ponticelli Frères : une entreprise en deuil
Au coeur de l'usine Solvay de Tavaux, les ouvriers de Ponticelli Frères ont rendu hommage à leur ancien patron et dernier Poilu, Lazare Ponticelli, disparu mercredi dernier à l'âge de 110 ans
Hier, au coeur de l'usine Solvay, une centaine d'employés de Ponticelli Frères a respecté une minute de silence en l'honneur de leur ancien patron et cofondateur de leur entreprise, Lazare Ponticelli, disparu mercredi dernier à l'âge de 110 ans.
Ils étaient debout, revêtus de leur bleu de travail portant l'écusson de leur firme, leur visage fermé, leurs yeux tournés vers l'escalier de secours qui a servi d'estrade, quelques instants plutôt, pour les discours des responsables du centre tavellois.
Une figure paternelle
Alors que la République célèbre le dernier soldat de la Grande Guerre, ces ouvriers rendent hommage à cette figure paternelle, dont on parlait souvent dans le magazine interne.
Son profil figurait d'ailleurs en médaillon sur les documents officiels en compagnie des visages de ses deux frères, Bonfils et Céleste. « Plus qu'un homme arrivant à la tête d'une société grâce à ses diplômes, déclare admiratif Thierry Jules, technicien de maintenance, il a créé cette société en partant de rien. C'était un homme de terrain qui comprenait le monde ouvrier ».
En effet, les employés pouvaient s'identifier à cet homme, né en Italie en 1897, et venu en France à 9 ans, comme les ascendants de nombreux Franc-Comtois. Il partît à la guerre à 17 ans et, de retour à la vie civile, fonda sa société, Ponticelli Frères en 1921, dans un secteur où le travail était très dur : il montait des cheminées alors que les grues de levage n'existaient pas. « Un travail que personne ne voulait faire », précise Loïc Magnard, ingénieur travaux.
Depuis 1990, l'entreprise est présente sur le site de Tavaux. Elle est chargée de la maintenance et de l'installation d'équipements tel que de la tuyauterie ou de la mécanique.
En 2002, un contrat a resserré encore un peu plus les liens entre Solvay et son sous-traitant. À présent, 140 employés y travaillent à plein temps. L'entreprise est l'une des leader de son secteur avec un chiffre d'affaires mondial d'environ 300 millions d'euros.
En tout, l'entreprise emploie 3 000 ouvriers dans le monde, dans la chimie, la pétrochimie et le nucléaire.
Une émotion particulière
Cette disparition touche les employés de façon très intime. Pour certains, elle fait écho à des décès récents. « C'est une émotion particulière, souligne, ému, Frédéric Minarny, délégué du comité d'entreprise. Il représentait comme un arrière-grand-père. J'ai perdu mon grand-père la semaine dernière et mon autre grand-père a traversé les Alpes, comme Lazare.
C'est tout une génération qui s'en va ». À force de défier le temps, on avait fini par le croire éternel. « Son décès est presqu'une surprise, remarque Loïc Magnard.
En décembre, il s'est tenu debout pendant toute une cérémonie officielle ».
Jérôme Cohen
(avec Patrice Ducordeaux)
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Hommage au monument aux morts de Tavaux
Alors que les ouvriers de Ponticelli Frères célébraient leur doyen, une cérémonie officielle se déroulait devant le monument aux morts de Tavaux. Trois gerbes de fleurs y ont été déposé en hommage au dernier de la Der des Der.
Josette Michel, la sous-préfète de Dole, a marqué par sa présence, l'immense élan d'émotion national déclenché par la disparition du dernier Poilu. Une émotion renforcée par l'implantation tavelloise de la société fondée par Lazare. En l'absence de Jean-Michel Daubigney, le maire de la ville, c'est Daniel Cartaux qui présenta l'homme.
On ne mesure pas encore l'importance de cette disparition mais à voir le public nombreux présent lors de cette cérémonie, on peut croire que le nom de Ponticelli aura une raisonnance particulière, un nom désormais incontournable de l'Histoire de France.
JC
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Article du mardi 18 mars 2008
Ponticelli Frères : une entreprise en deuil
Au coeur de l'usine Solvay de Tavaux, les ouvriers de Ponticelli Frères ont rendu hommage à leur ancien patron et dernier Poilu, Lazare Ponticelli, disparu mercredi dernier à l'âge de 110 ans
Hier, au coeur de l'usine Solvay, une centaine d'employés de Ponticelli Frères a respecté une minute de silence en l'honneur de leur ancien patron et cofondateur de leur entreprise, Lazare Ponticelli, disparu mercredi dernier à l'âge de 110 ans.
Ils étaient debout, revêtus de leur bleu de travail portant l'écusson de leur firme, leur visage fermé, leurs yeux tournés vers l'escalier de secours qui a servi d'estrade, quelques instants plutôt, pour les discours des responsables du centre tavellois.
Une figure paternelle
Alors que la République célèbre le dernier soldat de la Grande Guerre, ces ouvriers rendent hommage à cette figure paternelle, dont on parlait souvent dans le magazine interne.
Son profil figurait d'ailleurs en médaillon sur les documents officiels en compagnie des visages de ses deux frères, Bonfils et Céleste. « Plus qu'un homme arrivant à la tête d'une société grâce à ses diplômes, déclare admiratif Thierry Jules, technicien de maintenance, il a créé cette société en partant de rien. C'était un homme de terrain qui comprenait le monde ouvrier ».
En effet, les employés pouvaient s'identifier à cet homme, né en Italie en 1897, et venu en France à 9 ans, comme les ascendants de nombreux Franc-Comtois. Il partît à la guerre à 17 ans et, de retour à la vie civile, fonda sa société, Ponticelli Frères en 1921, dans un secteur où le travail était très dur : il montait des cheminées alors que les grues de levage n'existaient pas. « Un travail que personne ne voulait faire », précise Loïc Magnard, ingénieur travaux.
Depuis 1990, l'entreprise est présente sur le site de Tavaux. Elle est chargée de la maintenance et de l'installation d'équipements tel que de la tuyauterie ou de la mécanique.
En 2002, un contrat a resserré encore un peu plus les liens entre Solvay et son sous-traitant. À présent, 140 employés y travaillent à plein temps. L'entreprise est l'une des leader de son secteur avec un chiffre d'affaires mondial d'environ 300 millions d'euros.
En tout, l'entreprise emploie 3 000 ouvriers dans le monde, dans la chimie, la pétrochimie et le nucléaire.
Une émotion particulière
Cette disparition touche les employés de façon très intime. Pour certains, elle fait écho à des décès récents. « C'est une émotion particulière, souligne, ému, Frédéric Minarny, délégué du comité d'entreprise. Il représentait comme un arrière-grand-père. J'ai perdu mon grand-père la semaine dernière et mon autre grand-père a traversé les Alpes, comme Lazare.
C'est tout une génération qui s'en va ». À force de défier le temps, on avait fini par le croire éternel. « Son décès est presqu'une surprise, remarque Loïc Magnard.
En décembre, il s'est tenu debout pendant toute une cérémonie officielle ».
Jérôme Cohen
(avec Patrice Ducordeaux)
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Hommage au monument aux morts de Tavaux
Alors que les ouvriers de Ponticelli Frères célébraient leur doyen, une cérémonie officielle se déroulait devant le monument aux morts de Tavaux. Trois gerbes de fleurs y ont été déposé en hommage au dernier de la Der des Der.
Josette Michel, la sous-préfète de Dole, a marqué par sa présence, l'immense élan d'émotion national déclenché par la disparition du dernier Poilu. Une émotion renforcée par l'implantation tavelloise de la société fondée par Lazare. En l'absence de Jean-Michel Daubigney, le maire de la ville, c'est Daniel Cartaux qui présenta l'homme.
On ne mesure pas encore l'importance de cette disparition mais à voir le public nombreux présent lors de cette cérémonie, on peut croire que le nom de Ponticelli aura une raisonnance particulière, un nom désormais incontournable de l'Histoire de France.
JC
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Dans les écoles, collèges, et lycées, les élèves et leurs profs ont respecté une minute de silence hier, à 11h précises, en hommage à tous ceux qui ont versé leur sang lors de la 1re guerre mondiale. Une initiative très bien accueillie parmi les élèves que j'avais à ce moment-là, pourtant très diificiles à canaliser ne serait-ce qu'une minute.
Rarement dans le coin, mais jamais bien loin.
Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Dans le collège que fréquente mon fils, cette initiative n'a pas été mise en pratique.
- pieradam
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Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Je suis complètement d'accord avec cet hommage,et c'est bien le minimum que l'on puisse faire pour eux "ils ont beaucoup donnés "Demyn a écrit :Dans les écoles, collèges, et lycées, les élèves et leurs profs ont respecté une minute de silence hier, à 11h précises, en hommage à tous ceux qui ont versé leur sang lors de la 1re guerre mondiale. Une initiative très bien accueillie parmi les élèves que j'avais à ce moment-là, pourtant très diificiles à canaliser ne serait-ce qu'une minute.
- Thierry39
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Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
LE PAYS
http://www.lalsace.fr
Article du Mercredi 19 mars 2008
Le Doubs
Réactivité : La mort d’un poilu pour raconter la Grande Guerre aux enfants

Le directeur Alain Barré raconte la Grande Guerre aux élèves de CE1 et CE 2. Photo Françoise Jeanparis
C’est l’histoire d’instituteurs à Audincourt qui ont saisi l’actualité au vol pour mieux rebondir sur l’histoire. Aussitôt appris le décès du dernier poilu, les élèves de l’école Georges Brassens ont monté une exposition sur la Grande Guerre.
Brandissant une vieille gourde cabossée par le temps et la tragédie d’une guerre, Alain Barré, le directeur explique à son auditoire captivé, que dans les tranchées, ladite gourde n’était pas remplie d’eau mais d’alcool fort.
« Les soldats, ils n’avaient pas forcément envie d’aller au massacre. Alors, on leur donnait beaucoup d’alcool pour qu’ils ne réfléchissent pas trop et partent à l’assaut. Chaque jour, 1000 soldats français mourraient au combat. Et la guerre a duré quatre ans », résume le directeur de l’école Georges Brassens. « 1000 hommes par jour, ça ne se peut pas », lance un gamin. « Mais si Enzo, ça se peut et ça s’est passé ainsi ».
C’est tellement loin tout ça
La Grande Guerre, celle de 14-18 qui a fait des millions de morts, les élèves du primaire l’apprennent dans les livres d’école. Elle est au programme du primaire. D’une guerre à une autre, les scolaires tournent les pages de l’histoire, apprennent les leçons parce qu’il le faut bien, sans vraiment comprendre l’ampleur de ces tragédies humaines. La guerre, somme toute, ils ne l’ont pas connue. Pas davantage leurs parents. Parfois même pas leurs grands-parents. C’est tellement loin tout ça.
Et puis voilà que la mort d’un homme, d’un de leur contemporain leur permet d’aborder le passé en lui donnant un visage et des contours concrets. La semaine dernière encore, les écoliers de Georges Brassens ne connaissaient pas Lazare Ponticelli. Aujourd’hui, ils savent tous qu’il était le dernier poilu survivant de la guerre de 14-18, qu’il est décédé à l’âge de 110 ans, « quand on est né, il avait déjà plus de 100 ans », s’étonnent les enfants, et qu’un hommage national lui a été rendu lundi aux Invalides.
Surtout, ils ont découvert combien fut meurtrière la Grande Guerre, horrible le quotidien des Poilus, terrible les combats dans la Somme et ailleurs.
Réaction action
Ceci, ils le doivent à la réactivité d’une institutrice de l’école. Aussitôt qu’elle a appris le décès de Lazare Ponticelli, Doris Euvrard a saisi l’actualité pour mieux rebondir sur l’histoire en invitant ses élèves de CM1-CM2 à construire une exposition sur le dernier poilu et, par extension, sur la guerre de 14-18.
Doris Euvrard a aussitôt reçu le soutien actif du directeur Alain Barré, passionné d’histoire. Il a pris attache avec son frère, grand collectionneur et passionné de la chose militaire. C’est ainsi que l’exposition s’est trouvée pourvue d’authentiques « reliques » de la Grande Guerre : uniforme, paquetage complet du poilu, gourde, lanterne, musette, lunettes pour se protéger du terrible gaz moutarde… Alain Barré n’a jamais connu son grand-père. Gazé, il est décédé à l’âge de 34 ans. Mieux qu’un cours magistral, ces objets parlent aux élèves.
Quand on veut, on peut
Avec émotion, ils touchent le paquetage qui porte le matricule 460, appartenant à un certain Constant Tissot. Effleurent des doigts un effet personnel qui renferme un crucifix et des prières en anglais, propriété d’un artilleur américain. Charles Denis qu’il s’appelait. Peut-être mort sous les obus de Verdun.
Verdun, les élèves de Georges Brassens iront le 3 avril prochain. Toujours aussi réactive, Doris Euvrard a réussi l’exploit de programmer une visite dans la foulée de l’exposition présentée hier à tous les élèves du primaire. Comment y est-elle parvenue dans un délai aussi bref ? « En deux coups de téléphone. Quand on veut, on peut ». Mais avant le grand départ, l’école du Montanot a déjà fait savoir à Brassens qu’elle viendrait découvrir son exposition. Quoi de plus pour ceux et celles qui l’ont réalisée.
Françoise Jeanparis
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Article du Mercredi 19 mars 2008
Le Doubs
Réactivité : La mort d’un poilu pour raconter la Grande Guerre aux enfants

Le directeur Alain Barré raconte la Grande Guerre aux élèves de CE1 et CE 2. Photo Françoise Jeanparis
C’est l’histoire d’instituteurs à Audincourt qui ont saisi l’actualité au vol pour mieux rebondir sur l’histoire. Aussitôt appris le décès du dernier poilu, les élèves de l’école Georges Brassens ont monté une exposition sur la Grande Guerre.
Brandissant une vieille gourde cabossée par le temps et la tragédie d’une guerre, Alain Barré, le directeur explique à son auditoire captivé, que dans les tranchées, ladite gourde n’était pas remplie d’eau mais d’alcool fort.
« Les soldats, ils n’avaient pas forcément envie d’aller au massacre. Alors, on leur donnait beaucoup d’alcool pour qu’ils ne réfléchissent pas trop et partent à l’assaut. Chaque jour, 1000 soldats français mourraient au combat. Et la guerre a duré quatre ans », résume le directeur de l’école Georges Brassens. « 1000 hommes par jour, ça ne se peut pas », lance un gamin. « Mais si Enzo, ça se peut et ça s’est passé ainsi ».
C’est tellement loin tout ça
La Grande Guerre, celle de 14-18 qui a fait des millions de morts, les élèves du primaire l’apprennent dans les livres d’école. Elle est au programme du primaire. D’une guerre à une autre, les scolaires tournent les pages de l’histoire, apprennent les leçons parce qu’il le faut bien, sans vraiment comprendre l’ampleur de ces tragédies humaines. La guerre, somme toute, ils ne l’ont pas connue. Pas davantage leurs parents. Parfois même pas leurs grands-parents. C’est tellement loin tout ça.
Et puis voilà que la mort d’un homme, d’un de leur contemporain leur permet d’aborder le passé en lui donnant un visage et des contours concrets. La semaine dernière encore, les écoliers de Georges Brassens ne connaissaient pas Lazare Ponticelli. Aujourd’hui, ils savent tous qu’il était le dernier poilu survivant de la guerre de 14-18, qu’il est décédé à l’âge de 110 ans, « quand on est né, il avait déjà plus de 100 ans », s’étonnent les enfants, et qu’un hommage national lui a été rendu lundi aux Invalides.
Surtout, ils ont découvert combien fut meurtrière la Grande Guerre, horrible le quotidien des Poilus, terrible les combats dans la Somme et ailleurs.
Réaction action
Ceci, ils le doivent à la réactivité d’une institutrice de l’école. Aussitôt qu’elle a appris le décès de Lazare Ponticelli, Doris Euvrard a saisi l’actualité pour mieux rebondir sur l’histoire en invitant ses élèves de CM1-CM2 à construire une exposition sur le dernier poilu et, par extension, sur la guerre de 14-18.
Doris Euvrard a aussitôt reçu le soutien actif du directeur Alain Barré, passionné d’histoire. Il a pris attache avec son frère, grand collectionneur et passionné de la chose militaire. C’est ainsi que l’exposition s’est trouvée pourvue d’authentiques « reliques » de la Grande Guerre : uniforme, paquetage complet du poilu, gourde, lanterne, musette, lunettes pour se protéger du terrible gaz moutarde… Alain Barré n’a jamais connu son grand-père. Gazé, il est décédé à l’âge de 34 ans. Mieux qu’un cours magistral, ces objets parlent aux élèves.
Quand on veut, on peut
Avec émotion, ils touchent le paquetage qui porte le matricule 460, appartenant à un certain Constant Tissot. Effleurent des doigts un effet personnel qui renferme un crucifix et des prières en anglais, propriété d’un artilleur américain. Charles Denis qu’il s’appelait. Peut-être mort sous les obus de Verdun.
Verdun, les élèves de Georges Brassens iront le 3 avril prochain. Toujours aussi réactive, Doris Euvrard a réussi l’exploit de programmer une visite dans la foulée de l’exposition présentée hier à tous les élèves du primaire. Comment y est-elle parvenue dans un délai aussi bref ? « En deux coups de téléphone. Quand on veut, on peut ». Mais avant le grand départ, l’école du Montanot a déjà fait savoir à Brassens qu’elle viendrait découvrir son exposition. Quoi de plus pour ceux et celles qui l’ont réalisée.
Françoise Jeanparis
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Après, l'initiative était transmise depuis le Ministère de Paris à tous les chefs d'établissement de France (primaire, collège, lycée). Il est donc possible que certains directeurs, principaux ou proviseurs n'aient pas appliqué cette mesure, pourtant ministérielle. C'est dommage, car ça peut permettre d'engager un débat avec ses élèves, par exemple.Perle39 a écrit :Dans le collège que fréquente mon fils, cette initiative n'a pas été mise en pratique.
Pour mes élèves de 3è que j'avais ce jour-là, au moment de la minute de silence, on a pris quelques minutes ensuite pour parler des poilus et des actes de la 1re guerre Mondiale, surtout qu'ils rentraient tout juste d'un voyage de 3 jours à Verdun, d'où le fait qu'ils aient été réactifs.
Rarement dans le coin, mais jamais bien loin.
- Thierry39
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Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Je suis d'accord avec toi. C'est important de transmettre la mémoire aux nouvelles générations. La première guerre mondiale a été un évènement sans équivalent dans notre histoire. Pour s'en convaincre il n'y a qu'à comparer la démographie actuelle et passée de nos villages avec les listes sur les monuments aux morts. Ca fait froid dans le dos.
Et puis si la mémoire de ces évènements se perdait, imaginez qu'en l'an 3976, il y aura peut-être d'interminables débats pour savoir où a eu lieu la bataille de Verdun.
Et puis si la mémoire de ces évènements se perdait, imaginez qu'en l'an 3976, il y aura peut-être d'interminables débats pour savoir où a eu lieu la bataille de Verdun.

Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Thierry39 a écrit : Et puis si la mémoire de ces évènements se perdait, imaginez qu'en l'an 3976, il y aura peut-être d'interminables débats pour savoir où a eu lieu la bataille de Verdun.

Rarement dans le coin, mais jamais bien loin.
- Murie
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Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
C'est vrai que le ministère de Lure émet moins de circulaires...Demyn a écrit :Après, l'initiative était transmise depuis le Ministère de Paris


Vous n'voulez pas aouâr facile d'en faire façon 

Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Murie a écrit :C'est vrai que le ministère de Lure émet moins de circulaires...Demyn a écrit :Après, l'initiative était transmise depuis le Ministère de Paris


Rarement dans le coin, mais jamais bien loin.
Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Demyn a écrit :Après, l'initiative était transmise depuis le Ministère de Paris à tous les chefs d'établissement de France (primaire, collège, lycée). Il est donc possible que certains directeurs, principaux ou proviseurs n'aient pas appliqué cette mesure, pourtant ministérielle. C'est dommage, car ça peut permettre d'engager un débat avec ses élèves, par exemple.Perle39 a écrit :Dans le collège que fréquente mon fils, cette initiative n'a pas été mise en pratique.
Pour mes élèves de 3è que j'avais ce jour-là, au moment de la minute de silence, on a pris quelques minutes ensuite pour parler des poilus et des actes de la 1re guerre Mondiale, surtout qu'ils rentraient tout juste d'un voyage de 3 jours à Verdun, d'où le fait qu'ils aient été réactifs.
Je 'nai pas dit que je trouvais cela bien, mais uniquement que cette initiative n'a pas été suivi partout, ni plus, ni moins.Thierry39 a écrit :Je suis d'accord avec toi. C'est important de transmettre la mémoire aux nouvelles générations. La première guerre mondiale a été un évènement sans équivalent dans notre histoire. Pour s'en convaincre il n'y a qu'à comparer la démographie actuelle et passée de nos villages avec les listes sur les monuments aux morts. Ca fait froid dans le dos.
D'ailleurs, en tant que parent d'élèves, ne faisant pas partie du tout de l'EN, et estimant pourtant me tenir informée de pas de choses, je n'ai pas du tout entendu parlé, ni lu dans la presse, quoi que soit sur cela.
Si je puis me permettreThierry39 a écrit : Et puis si la mémoire de ces évènements se perdait, imaginez qu'en l'an 3976, il y aura peut-être d'interminables débats pour savoir où a eu lieu la bataille de Verdun.

Qui aurait pu imaginer que, de 2006 à 2008 (et ce n'est pas fini), il y a d'interminables débats pour déterminer la localisation d'Alésia

- Thierry39
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Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Je suis désolé Perle mais étant donné que je n'avais pas cité de message, le "Je suis d'accord avec toi" s'adressait à l'auteur du message précédent, c'est à dire Demyn qui avait exprimé une opinion. Je ne commentais pas le fait que le collège de ton fils n'ait rien organiséPerle39 a écrit :Demyn a écrit :Après, l'initiative était transmise depuis le Ministère de Paris à tous les chefs d'établissement de France (primaire, collège, lycée). Il est donc possible que certains directeurs, principaux ou proviseurs n'aient pas appliqué cette mesure, pourtant ministérielle. C'est dommage, car ça peut permettre d'engager un débat avec ses élèves, par exemple.Perle39 a écrit :Dans le collège que fréquente mon fils, cette initiative n'a pas été mise en pratique.
Pour mes élèves de 3è que j'avais ce jour-là, au moment de la minute de silence, on a pris quelques minutes ensuite pour parler des poilus et des actes de la 1re guerre Mondiale, surtout qu'ils rentraient tout juste d'un voyage de 3 jours à Verdun, d'où le fait qu'ils aient été réactifs.Je 'nai pas dit que je trouvais cela bien, mais uniquement que cette initiative n'a pas été suivi partout, ni plus, ni moins.Thierry39 a écrit :Je suis d'accord avec toi. C'est important de transmettre la mémoire aux nouvelles générations. La première guerre mondiale a été un évènement sans équivalent dans notre histoire. Pour s'en convaincre il n'y a qu'à comparer la démographie actuelle et passée de nos villages avec les listes sur les monuments aux morts. Ca fait froid dans le dos.
D'ailleurs, en tant que parent d'élèves, ne faisant pas partie du tout de l'EN, et estimant pourtant me tenir informée de pas de choses, je n'ai pas du tout entendu parlé, ni lu dans la presse, quoi que soit sur cela.

Je connais quelqu'un qui pense le contraire.Perle39 a écrit : ne faisant pas partie du tout de l'EN

Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
T'inquiètes. Y'a pas d'lézardThierry39 a écrit : Je suis désolé Perle mais étant donné que je n'avais pas cité de message, le "Je suis d'accord avec toi" s'adressait à l'auteur du message précédent, c'est à dire Demyn qui avait exprimé une opinion. Je ne commentais pas le fait que le collège de ton fils n'ait rien organisé![]()

Je saisThierry39 a écrit :Je connais quelqu'un qui pense le contraire.Perle39 a écrit : ne faisant pas partie du tout de l'EN



Petite précision : Le

Mais juste que certains individus se permettent de cataloguer des personnes dont ils ignorent absolument tout, et ce de manière péjorative de leur part, voire diffamatoire.
- lionel
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Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Quoi, Verdun ?Perle39 a écrit :[D'ailleurs, en tant que parent d'élèves, ne faisant pas partie du tout de l'EN, et estimant pourtant me tenir informée de pas de choses, je n'ai pas du tout entendu parlé, ni lu dans la presse, quoi que soit sur cela.

A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
- obelix
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- Localisation : Dole en amaous ...
Re: Hommage national aux combattants de 14-18 : cérémonie lundi
Si on faisait une minute de silence pour chaque guerre que la france à connu, on serait pas prêt d'ouvrir la bouche ... 

Solem lucerna non ostenderent