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Franche-Comté
Environnement Une carte des rejets polluants en Franche-Comté

En matière de monoxyde et de dioxyde d'azote, polluants particulièrement impliqués dans l'acidification de l'atmosphère, le secteur du transport routier est prédominant avec plus de 61% des émissions. Photo Thierry Gachon
Pour réduire efficacement les pollutions gazeuse et particulaire, il faut établir avec précision d'où elles proviennent.
Quel impact peut avoir un projet routier ou tout autre aménagement sur l'environnement ? C'est pour répondre à ce type de question que le conseil régional, l'Asqab (Association pour la surveillance de la qualité de l'air dans l'agglomération bisontine), l'Arpam (réseau de surveillance de la qualité de l'air dans le nord Franche-Comté) et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise d'énergie) ont établi un cadastre franc-comtois des rejets polluants.
Ce nouvel outil d'évaluation et d'aide à la décision doit permettre notamment d'être plus efficace dans la lutte contre le changement climatique.
Cet inventaire qui repose sur l'utilisation de 25 millions de données prend en compte l'ensemble des activités humaines et naturelles (l'industrie, le traitement des déchets, le chauffage et la production d'eau chaude, le transport, l'agriculture et la nature) et a été effectué en 2004.
Pas d'amélioration de la situation
En matière de monoxyde et de dioxyde d'azote, polluants particulièrement impliqués dans l'acidification de l'atmosphère, le secteur du transport routier est prédominant avec plus de 61% des émissions (45% au niveau national).
«Malgré l'évolution positive du parc de véhicules avec des normes plus strictes, l'intensification continue du trafic routier conduit à une quasi-stagnation des émissions sans amélioration nette de la situation», constatent les auteurs de l'étude.
En ce qui concerne les poussières fines liées aux phéomènes de combustions, 60,6% d'entre elles proviennent du chauffage ce qui correspond à une proportion beaucoup plus importante que la moyenne nationale.
Une situation imputable à une plus grande utilisation du bois de chauffage en Franche-Comté.
D'autres émissions polluantes sont détaillées, comme les composés volatils non méthaniques ou le monoxyde de carbone.
«Le cadastre régional constitue donc une pièce maîtresse dans l'évaluation des rejets de gaz à effet de serre en Franche-Comté et fournit des informations sur les secteurs responsables des fortes contributions. La grande finesse du cadastre, tant au niveau spatial que sectoriel, permet d'établir des bilans d'émissions sur des communes, des zones intercommunales, cantonales...», considèrent les auteurs estimant que «le changement climatique est une problématique planétaire qui commence à l'échelle locale».
D'où l'invitation faite aux collectivités locales de mettre en place des Plans climat territoriaux.
SE RENSEIGNER
http://www.atmo-franche-comte.org


     