LES DEPECHES LE PROGRES
http://www.leprogres.fr
Articles du mercredi 5 septembre 2007
Rentrée 2007-2008 : il était une toute première fois
Marie fait son entrée en sixième, Sylvie, sa maman s'inquiète, Laetitia inaugure sa première maternelle, Sophie entame son pionicat. Toutes ont en commun cette toute première fois. Regards croisés sur la rentrée
Lundi matin, Marie était catégorique : « Je n'appréhende pas la rentrée. L'an dernier, on a visité le collège Rouget de Lisle [à Lons] avec notre instit. C'est vraiment grand et je vais passer d'une maîtresse à huit profs, mais ça va. » Dans son genre, Marie est une exception, venue d'une école privée, habitant en face d'un collège lui aussi privé, elle a préféré le public pour sa rentrée en sixième, abandonnant au passage tous ses copains. D'une nature plutôt optimiste, elle espère bien se faire de nouveaux amis et en ce lundi, elle n'a qu'une idée : que sa mère lui foute un peu la paix !
Sa mère, justement... Pour Sylvie, l'anxiété est palpable « C'est un gros changement. Jusqu'à maintenant, je l'accompagnais à l'école, mais elle veut aller et rentrer toute seule. Mes sentiments sont contrastés, d'un côté c'est l'espoir parce qu'elle grandit, mais d'un autre c'est l'angoisse. J'ai peur qu'elle se fasse embêter. Je l'appellerai tous les jours depuis mon travail. »
Laetitia, elle, vit un lundi particulier. A Moirans, elle a fait sa première prérentrée. Prévue comme titulaire remplaçante, elle a appris dans l'après-midi qu'elle pourrait peut-être obtenir une décharge à l'année. Elle en saura plus dans quelques jours, mais en cette toute première journée, elle va s'occuper des 2/3 ans à Moirans et des 3/4 ans à Saint-Lupicin.
« C'est une bonne nouvelle, je peux préparer mes cours et puis, je n'aurai pas de trajet, c'est bien pratique » Pour autant, le stress est bien là. « Il faudra que je me place en responsable de ces classes comme si c'était les miennes, mais je verrai les enfants tous les jours, c'est plus motivant. Il faudra aussi gérer les parents et les conseils de classes, on n'a pas ça quand on est remplaçant. »
Sophie fait dans le genre cool, ce lundi fut très convivial. « On a passé la matinée à préparer l'organisation des classes, la direction a été super sympa, on a eu droit au café et à un buffet. Ça fait drôle de se retrouver pionne dans le collège où on a été élève, j'ai retrouvé la plupart de mes profs. »
Une journée plus tard, le discours n'est plus vraiment le même. Marie, plutôt à cran aux portes du collège, s'est rassurée : « Ça s'est très bien passé, je me suis fait une nouvelle amie et la prof a été très sympa. A la cantine, on a eu du poulet/frites fait maison, j'adore. Je sens que je vais m'y plaire ! »
Pour Laetitia, sérénité aussi : « C'était assez facile, les contacts avec les parents ont été très bons et avec les petits, il n'y a pas eu de pleurs. » Quant à Sophie, pas de soucis, hier c'était la rentrée des sixièmes, ce ne sont pas les plus pénibles !
Armand Spicher
Collèges : des ordinateurs partout
C'est au collège Briand à Lons que Gérard Bailly avait choisi de se rendre hier. Un établissement où un vaste programme de travaux est prévu
Sur les vingt-huit collèges publics que compte le Jura, il n'y en a pas un qui ne dispose plus aujourd'hui de matériel informatique « performant et adapté ».
Gérard Bailly l'a souligné mardi lors de sa visite au collège lédonien Briand « après une première vague en 2001, cette rentrée 2007 marque l'achèvement du grand programme d'informatisation des collèges lancé par le conseil général ». 800 000 euros ont été consacrés à l'achat des mille ordinateurs.
Cette rentrée a également permis au président du conseil général de faire un point sur les efforts consentis. En 2007, dix-neuf collèges ont fait l'objet de travaux d'amélioration pour un montant global de 9,4 millions d'euros (soit une augmentation de 14 % en deux ans). Un chiffre qui, en terme d'investissement, place ce poste de dépenses au second rang des postes budgétaires du conseil général après les routes départementales.
Gérard Bailly a rappelé quelques chiffres concernant l'action en faveur de l'enseignement et de l'éducation. Outre son programme d'investissements, pour le confort et la qualité de travail des 10 100 collégiens, le conseil général poursuit un « travail quotidien de travaux de maintenance ».
Par ailleurs, la politique d'accompagnement des élèves se traduit par l'octroi de bourses (1 460 dossiers l'année dernière) et un dispositif de prêts à l'enseignement et à la formation à taux zéro (750 prêts alloués depuis 2000).
M. Bailly a insisté sur la qualité du service de transports scolaires. Dix-sept millions seront cette année consacrés à cette dépense, la condition sine qua non pour garantir les mêmes chances de réussite à tous les scolaires, « quel que soit leur lieu de résidence ».
K.J.
Le Jura récupère des postes complémentaires
L'information est tombée en fin de semaine dernière, elle faisait état de la perte pour le Jura de dix-huit postes en plus des postes perdus dans le cadre de la carte scolaire. Des postes dont la disparition « arithmétique » avait échappé à tout le monde, mais qui venaient s'ajouter aux difficultés d'une rentrée « serrée » (lire notre édition de lundi ).
Une demande de récupération de ces postes adressée par l'inspection académique du Jura s'était heurtée dans un premier temps à un refus du rectorat, mais la situation semble avoir changé puisque Marie-Jeanne Philippe, rectrice, a d'autorisé hier le recrutement de dix postes en liste complémentaire pour le Jura. Ces postes seront affectés sans doute vendredi après-midi lors d'une réunion au cours de laquelle devraient également être décidées les ultimes ouvertures et fermetures de classes.
La rectrice à Lons jeudi matin
Demain à partir de 8 h 45, la nouvelle rectrice de l'académie de Besançon, Marie-Jeanne Philippe, visitera la CLIS (classe d'intégration) de l'école François-Rollet à Lons. Une visite qui se poursuivra à l'UPI (unité pédagogique d'intégration) du collège Saint-Exupéry.
Cette escapade en terre jurassienne a pour but de venir voir sur le terrain, à la fois, les équipements mis en place pour les élèves nécessitant une éducation particulière à cause d'un handicap, et de discuter avec les enseignants chargés de mener à bien ce travail d'intégration en collaboration avec des associations ou des services extérieurs.
Si cette visite a lieu dans le Jura, c'est parce que le département a multiplié les structures d'accueil d'enfants handicapés depuis plusieurs années et qu'il est en pointe au niveau académique dans ce domaine.