Pour commencer, un tour de la Tour! Curon, lieu qui devrait devenir mythique dans quelques années.
Parce que le terroir semble se prêter à la production de grands vins de chardonnay, et parce que la Tour de Curon a tout pour devenir un lieu emblématique: un passé, une situation stratégique et privilégiée sur les hauteurs de la ville, et très certainement un futur grand vin, en tout cas, tout est fait pour! Le gardien de la Tour s’étant fait porter pâle, un énorme cadenas le remplace, verrouillant la porte d’accès à l’édifice qui ne remplit pas des conditions de sécurité suffisantes. Tant qu’elle ne sera pas rénovée à l’intérieur, elle reste dangereuse pour les visiteurs et …légalement pour son propriétaire!
Les Chardonnays du Clos de la Tour en sont déjà à leur quatrième feuille et ils devraient être en mesure de produire une cuvée digne de ce nom.
Ils se goûtent en tout cas déjà fort bien sur pied!
Vue de la tour, Arbois semble toute petite, même si les premières constructions grignotent les vignes sous Curon. Une parcelle (la dernière?) est en voie de construction. La vigne est en ville. Ou plutôt, la ville grignote la vigne!
Après le tour de la Tour, direction Montigny, en passant par Vauxelles, devant le domaine Jean-Louis Tissot qui possède de nombreux adeptes sur Cancoillotte.net

Montigny! Magnifique petit village vigneron, scindé en quartiers regorgeant de noms célèbres. Même perdu dans le village, on est en pays de connaissance lorsque l'on regarde les enseignes des maisons: Puffeney, Bacchus, Lornet,…. En passant devant chez Bacchus, l’homme au béret me fait un signe amical et un grand sourire. Je l’ai également reconnu! Il s’agit d’Alex, un jeune vigneron en devenir, en pleine séance de mise en bouteilles d’un admirable Trousseau 2002 Jeunes Vignes, gorgé de fruits. Le temps de faire connaissance avec Vincent Aviet, le fils de Bacchus, je poursuis mon tour de vignes, direction les Grands Vergers, au pied du viaduc de chemin de fer,
puis les Bruyères, de l’autre côté de la nationale. Peu de gens dans les vignes, même si le ban des vendanges a été officiellement déclaré au 20 septembre. Les premiers raisins devraient en principe être coupés à partir du 27 pour produire les crémants, dont la qualité s’annonce plutôt bonne.
Après l’effort (j’ai quand même pas mal marché!), le réconfort! Je me dirige vers la ville, histoire d’aller au contact de la population. Avec une petite idée derrière la tête, quand même! Goûter à quelques perles issues du caveau de Jacques Tissot, dans un premier temps.
Un superbe Arbois Savagnin Naturé 2000, un savagnin ouillé, c'est-à dire élevé à la Bourguignonne, et pas comme un vin Jaune, un très bel Arbois Trousseau En Messagelin 2002 et un Vin de Liqueur le Galant, un Macvin à l’ancienne, cuit, avec des épices, donc hors appellation, mais dont j’avais entendu le plus grand bien. Eloges mérités, une fois de plus, les notes épicées et les rondeurs apportées par la cuisson, en font un vin de liqueur très séduisant, caressant et enjôleur. Bravo!
Après Jacques, impossible de ne pas passer chez André et Stéphane! Muriel, qui garde la boutique Tissot, est toujours aussi charmante et accueillante. Pour poursuivre dans le rayon douceur, Spirale 2000, puis PMG 2000 ne pouvaient pas tomber mieux! Deux vins de paille qui n'en sont pas, car ils ne possèdent pas suffisamment de degrés alcoolique pour prétendre à l'appellation! Mais du coup, ils possédent beaucoup plus de sucre, notamment PMG (Pour Ma Gueule, car la cuvée n'était pas destinée à être commercialisée à l'origine), qui est un véritable sirop de coing.
Après une telle récompense, il est temps pour moi de regagner les hauteurs. Fin de ma petite escapade arboisienne. Encore quelques jours de soleil, et les vendanges 2004 devraient pouvoir débuter sereinement!
Olif
*** Message édité par J-Mi le 20/10/2004 20:38 ***