Misse

[Chévouainé]

Qu'appelait-on misse en patois ?

[gg25]

la messe dominicale ?

[Chévouainé]

gg, tu confonds avec le patois du grand sud.

[gg25]

gg, tu confonds avec le patois du grand sud.

Le Grand Sud de la Franche-Comté ? Dans le sud du Jura, on trouve dans certains secteurs calcaires des espèces végétales et animales méridionales.
Misse, c'est un objet ?

[Chévouainé]

gg, tu confonds avec le patois du grand sud.

Le Grand Sud de la Franche-Comté ? Dans le sud du Jura, on trouve dans certains secteurs calcaires des espèces végétales et animales méridionales.

Je voulais dire du sud de la Méditerrannée.

Misse, c'est un objet ?

Qui peut servir à faire l'andouille.

[bengaro25]

le balai ?

[Chévouainé]

le balai ?

ni raimaisse, ni penneure, ni écouve.

[gg25]

Un masque (de carnaval) ?

[Chévouainé]

Un masque (de carnaval) ?

On est vraiment très loin de la solution.

[gg25]

Qui peut servir à faire l'andouille.

Ce qui signifierait un rapport avec la cochonnaille ?

[Chévouainé]

Ce qui signifierait un rapport avec la cochonnaille ?

Voilà une proposition intéressante.

[gg25]

Le fin boyau qui sert à contenir l'andouille ?
(d'où l'expression "se boyauter" comme une andouille)

[Chévouainé]

Le fin boyau qui sert à contenir l'andouille ?

Rien à voir avec le chaudun dont on se sert pour emboucher l'andouille.
J'apprécie ta persévérance, la solution n'est plus très loin. Malheureusement, tu n'as pas beaucoup d'aide.
Et pourtant, je suis sûr que ce forum compte un grand nombre d'amateurs d'andouille.

[gg25]

C'est plutôt l'aide d'un charcutier qu'il me faudrait, je suis plus gastronome que technicien en la matière.
Et puis en matière d'andouilles, je connais surtout celle de Guéméné en Bretagne et celle du Val d'Ajol dans les Vosges, même si dans mon secteur beaucoup parlaient jadis d'andouille pour désigner une saucisse style Montbéliard.
Au hasard: le mélange qui constitue l'andouille ?

[Chévouainé]

Au hasard: le mélange qui constitue l'andouille ?

On se rapproche encore un peu. La misse pouvait effectivement entrer dans la garniture.

La référence à l'andouille était pour mettre les connaisseurs en appétit. Il faut maintenant oublier l'andouille pour trouver ce qu'est la misse.

[gg25]

La référence à l'andouille était pour mettre les connaisseurs en appétit.

On disait "l'adouèye".
Bon, revenons à la misse. Une épice, une plante aromatique ?

[Chévouainé]

Je crois qu'il faut en finir avec cette misse.
Un ventre de cochon permettait généralement de faire 5 ou 6 andouilles. On y embossait les gros boyaux, les menus, les lanières d'estomac et un peu de lard maigre. Certains faisaient une andouille supplémentaire - très particulière - avec les mêmes ingrédients et la misse.
Chez moi, les andouilles n'étaient pas fumées comme au Val d'Ajol mais simplement sèchées et on ne fabriquait pas de gandoyaux.
Mais finalement, c'était quoi la misse.

[gg25]

Bonne question. La misse, qu'est-ce ?
Donc, si je comprends bien, la misse servait à compléter les restes afin de ne rien laisser perdre. A l'époque, fallait pas gâcher ...
Un abat non utilisé sans doute... Au hasard, la crépine ? la rate ?

Pour en revenir à la saucisse fumée parfois nommée andouille qui était fabriquée dans la vallée du Rahin, Champagney, Plancher-Bas et surtout Plancher les Mines, généralement au cumin et vraiment excellente ( à mon goût meilleure que la Montbéliard !), elle a disparu comme les charcutiers qui la fabriquaient.

[Chévouainé]

Donc, si je comprends bien, la misse servait à compléter les restes afin de ne rien laisser perdre. A l'époque, fallait pas gâcher ...
Un abat non utilisé sans doute... Au hasard, la crépine ? la rate ?

Excellente déduction. Pas la crépine qui est un élément très noble qui servait à toiletter les tranches de foie avant de les griller pour qu'elles restent moelleuses. Mais la rate, un abat délaissé à cause de son goût amer très "particulier". Cela donnait une andouille que l'on ne cuisinait pas et qu'on laissait sécher longtemps pour la manger en fines rondelles. Et le vin qu'on buvait avec en faisait oublier l'amertume tant il était 'corrosif" !

Pour en revenir à la saucisse fumée parfois nommée andouille qui était fabriquée dans la vallée du Rahin, Champagney, Plancher-Bas et surtout Plancher les Mines, généralement au cumin et vraiment excellente ( à mon goût meilleure que la Montbéliard !), elle a disparu comme les charcutiers qui la fabriquaient.

En fait, elle n'avait d'andouille que le nom. C'était de la saucisse "de ménage" bien fumée et bien assaisonnée pour passer l'hiver mais dont la matière était soigneusement murie avant d'être embossée, ce qui lui donnait un goût que n'ont plus les saucisses actuelles de ce type.
Encore gg pour ce bel effort ... quasi solitaire.

[gg25]

La crépine est toujours utilisée effectivement en charcuterie, pour les "crépinettes" par exemple, mais pour envelopper une tranche de foie je n'ai jamais essayé.
Quant à la rate, la misse donc, c'est plutôt destiné aux animaux de nos jours. L'andouille qui en résultait ne devait quand même pas être terrible, même avec le coup de rouge rustique qui l'accompagnait. Il fallait avoir l'estomac "sportif" en ce temps-là pour supporter les productions locales qui devaient ressembler au fameux "vin de trois" cité par l'écrivain bourguignon Henri Vincenot, vin appelé ainsi parce qu'il faut être trois pour le boire, un qui boit et deux qui le tiennent.
Pour ce qui est de la saucisse de la vallée du Rahin qui était encore fabriquée voici bonne dizaine d'années et qui appartient désormais au passé, celle que j'ai connue n'était pas la saucisse de ménage fabriquée "maison" après avoir tué le cochon, cette pratique ayant depuis longtemps disparu par ici, mais une spécialité locale produite par les nombreux charcutiers qui tenaient boutique dans les villages et qui faisaient la tournée avec leur camionnette.
Chacun avait sa recette jalousement gardée, j'ai un vieux copain ayant fait son apprentissage chez l'un d'entre eux et qui n'a jamais pu savoir la composition exacte de la saucisse fabriquée par son patron. Et pour les jeunes du coin, se réunir entre copains pour "manger la saucisse" (avec pommes de terre et salade et arrosée d'un coup de blanc) avait la même valeur que les soirées pizzas/coca tant prisées par les actuels jeunes ...
Les temps changent...