Le vin et le Pays de Montbéliard ont toujours fait bon ménage. Dès le XVème siècle, seigneurs et particuliers possédaient des vignes comme en témoignent plusieurs noms de rues, de lieux-dits ou d'arrêts de bus à Audincourt, Sochaux, Valentigney, Mandeure ou Montbéliard. Les plus fortunés garnissaient leurs caves avec des vins fins venus d'Alsace. Riesling et autres crus de Riquewihr occupaient ainsi une place de choix à la cour de Montbéliard.
Les premières mentions de vignobles dans la Cité des Princes remontent au XVème siècle avec les vignes de la Citadelle.
L'un des vignobles les plus réputés du pays était celui de Bélieu à Valentigney. Propriété u domaine seigneurial, il avait été planté à la demande du Comte Frédéric en 1585.
Avec les Côtes du Vernois et de Truchaud, le Côte de Bélieu (vin blanc) faisait partie des trois crus de Valentigney.
Le vin était-il toujours béni des Dieux ? Les avis divergent quant à leur qualité. Celui de la Citadelle (vin rouge) était, paraît-il un vrai tord-boyaux. On disait qu'il fallait "quatre personnes pour en boire un verre".
Bon ou pas, les vins du cru provoquèrent quelques désordres dès le XVIème siècle, si bien que le seigneur d'alors dut prendre plusieurs ordonnances. Celle de 1568 interdisait les "ivrogneries" et les "ingurgitations". Plus tard, le stadhouder (gouverneur) limita le nombre de cabarets.
Article paru dans l'Est Républicain le 25 septembre 2006