Mon cher Vieux Sage tu peux échafauder tout ce que tu veux. Mais, tes camps au Nord ne sont pas en position « presque défavorable », ni même «superiores munitiones» puisqu’au niveau du plateau, et encore moins en « pentes douces ».
Pour tenter d’obtenir à peu près cela, tu décales quelque peu sur l’arrière les fortifications invoquant un « nécessario » en eau potable, dont César ne parle pas. Selon Polybe pour deux légions il faut au minimum 45 ha, ainsi tout l’espace de la partie Nord du plateau aurait été occupé, et cela, du sommet aux sources de l’actuel village.
Par ailleurs, te rends-tu compte qu’avec ton système, la moitié des forces romaines est hors des lignes, exposées à tous les mouvements possibles de l’armée de secours ? Alors que César avait justement instauré la double poliorcétique « contra exteriorem hostem » pour ne pas que cette « multitude » ne puisse « munitionum praesidia circumfundi ».
Après avoir transformé Alésia en véritable passoire pour que Critognatos connaisse l’existence de camps au Nord, tu devises l’armée romaine en deux (12 000 légionnaires contre 240000 Gaulois) sur un axe N-S de 10 km, et 6 km d’Est en Ouest.
Ce que pensent tes amis militaires d’une telle stratégie, je n’en sais trop rien, mais une chose est certaine, les textes ne disent absolument pas cela.