
Article de l'equipe!!
l'on reconnait une grande équipe à ce qu'elle ne se satisfait jamais des compliments qu'on lui adresse mais vit des rêves insoupçonnés, presque indécents, alors Montceau-les-Mines est une immense équipe.
A peine éliminé en demi-finale de la Coupe de France après un parcours inimaginable, le douzième du groupe B de la quatrième division a entamé un tour d'honneur, respectant la grande tradition des cendrillons juste après minuit.
Mais ce n'était pas vraiment pour fêter la fin de la belle épopée, plus pour la déplorer. Certains se sont arrêtés en larmes, d'autres ont pris date. «C'est malheureux, regrette Mathieu Gaudin.
La Coupe s'arrête pour nous. J'espère qu'on en fera une autre meilleure. On regardera la finale. Mais c'est malheureux pour nous...» «J'espère qu'on va tous rester la saison prochaine, ajoute Julien Serpy.
Ca s'est joué à pas grand chose, une petite erreur. On a pas été assez rigoureux dans certaines phases au début de chaque prolongation.»
Ce «pas grand chose», c'est pourtant ce qui fait la différence entre une équipe de CFA et une de L1, ce supplément de technique et de feeling qui a permis à Sébastien Grax de trouver la faille à la 95e minute alors que Montceau était parvenu à préserver le 0-0 durant le temps réglementaire.
L'ancien Monégasque reçoit une balle dos au but au niveau du point de penalty, feinte de se retourner à gauche et pivote à droite pour déclencher une frappe croisée à raz de terre logée dans le petit filet après avoir trompé trois défenseurs.
Grax a été le Sochalien le plus dangereux du match, avec notamment une frappe du droit (33e), l'occasion la plus dangereuse en première période avec un débordement de Tosic, repris par Jérôme Leroy (38e).
Après la mi-temps, il faudra attendre la 80e minute pour retrouver quelques situations dangereuses en faveur du FCSM. «On est tombé sur une équipe solide, admet Ziani. Ca a été très dur.
L'important, c'était de gagner le match parce que c'était la situation rêvée».
Montceau a été plus que solide puisqu'il s'est offert quelques belles occasions, à l'image de ces deux frappes de Kevin Cortambert, juste au dessus (82e) et difficilement déviée par Teddy Richert (115e) - ou ce ballon sur le poteau envoyé par Samir Aïd (119e) alors que Sochaux avait doublé la marque grâce à Jéröme Leroy au point de penalty - là encore - sur une service de Quercia (111e). Globalement, Montceau a tenu en bouclant le jeu plus qu'en s'offrant à lui, mais rien à regretter là dedans.
Car si le parcours des Bourguignons leur donnait un élan, il en est de même de Sochaux, qui arrivera au Stade de France pour sa première finale de Coupe de France depuis 1988, 70 ans après la dernière victoire, après avoir sorti Saint-Etienne (3-1), Monaco (2-0) et le Paris-SG (2-1). «On va découvrir (le Stade de France) avec saveur, annonce Ziani.
On va profiter un peu de cette victoire et après on verra le 12 mai.»