Beuillot a écrit :Il était une fois, perdu dans la garrigue, un village qui fut dévasté par une tempête. Il y eut des survivants, dont leur chef, Yoyo le Rouge, ....."
Yoyo le Rouge broyait du noir, tout en regardant son frigo blanc éventré. Ça carburait à fond sous sa casquette jaune à petits pois fuchsia. Et tandis que, tel Dali dans une période d'intense cogitation, Yoyo faisait tourner le bout des moustaches poivre et sel, des journalistes télévisuels, accourus par milliers à l'annonce de la catastrophe, pouvaient constater que des gouttes de rage perlaient sous les aisselles malodorantes du chef de la tribu meurtrie : Le beurre (le " vrai") avait-il survécu au carnage de Dâme Nature, qui, dans sa furie aveugle, avait déjà dévasté le stock entier de SJ du sous-sol ?
le principal c'est qu'il était en vie peut importe ce qui lui restait, il avait survécu cela le réconfortait au fond de lui , lui le fière et Authentique Yoyo le Rouge, pourrais ton dorénavant douter de son autoriser sur sa tribut?
Ça pupille se dilatait à l'idée qu'il pourrait bientôt avoir plein pouvoir sur toute la garrigue, personne ne pourrait plus lui consterner son autoriser m^me le Beuillot, celui qui bien des fois l'avait mis à nu , se rappelant de cela de grosses gouttes de sueurs coulât sur son front comme si elles sortaient de sa vieille casquette jaune à pois fuchsia !
Ah !! il là tenait sa revanche et peut importe la perte de son stock de SJ ..............le Beuillot n'aurais plus ...
Qu'à bien se tenir, se cacher dans sa ville perdu de l'est de la France. Un rictus commença à poindre sur les commissures de ces lèvres. Puis il éructa d'une force terrible, qui fit trembler les pans de mur encore debout.... C'était lui le chef, il venait de s'exprimer ainsi, afin d'assoir encore plus sa puissance de mâle dominant. Il s'avança parmi ses sujets, qui tremblaient devant son pas lourd...
La nuit allait tomber. Une onde parcouru la garrigue, faisant frémir les moustaches de Yoyo le rouge, ses narines frémissement. Et sa superbe commença à s'effacer : il venait de sentir la présence du Gros René...................
Car si Yoyo le Rouge régnait sans partage sur son peuple, la garrigue toute entière appartenait au Gros R'né. Yoyo le Rouge tremblait à l'idée de devoir un jour l'affronter, car il sentait que ce combat serait cause perdue. Rien ni personne n'avait jamais eu raison du gros R'né, tellement puissant qu'il pouvait encercler Poussan à lui seul, tellement rapide qu'il pouvait, de nulle part, fondre sur sa proie qui n'avait aucune chance. Il n'existait pas de témoin vivant d'une attaque du Gros R'né.
Jamais les habitants de Poussan ne se risquaient dans la garrigue après la tombée du jour et, lorsque le soleil était encore haut dans le ciel, il ne le faisaient qu'en cas d'absolue nécessité, se déplaçant au minimum par deux, toujours dos à dos, tous les sens en éveil, prêts à détaler à la moindre alerte en jetant derrière eux des chèvres gonflables pour ralentir la progression de la bête en détournant, entre autres, son attention.
Cette fois, Yoyo sentait que le Gros R'né n'avait jamais été aussi proche de Poussan. Il allait certainement profiter des dégâts infligés par la tempête aux hautes murailles qui protégeaient le fief de Yoyo le Rouge pour y pénétrer, profiter du stock de beurre sauvé des intempéries (et il se moquait bien qu'il soit salé ou non), et ainsi profiter de ce qu'une grande partie de la population avait été décimée pour anéantir les survivants. Mais surtout, il allait provoquer leur chef en combat singulier.
Yoyo le rouge savait que, cette fois, il ne pourrait éviter le combat. Il n'y avait plus pour lui que deux destins possibles : périr ou devenir maître de la garrigue. L'éventualité de la défaite le déchirait intérieurement, et cette crainte n'était pas sans fondement
Enlevant doucement sa vielle casquette fuchsia Yoyo le Rouge se gratta le haut du crâne et pendant quelque instant se rappela tout ses moments intense passer dans son village Poussan, il se rappela que personne ne lui avait jamais contester son autorité à part le Beuillot, ce souvient aussi des rencontre en Gros R'nè est lui elle n'avait été toujours brèves et concis ,car ses deux mâles se respectaient mutuellement , chacun ayant son territoire!
Mais depuis cette tempête la donne avait changer , le peuple de Yoyo le Rouge avait été décimé il ne lui restait plus de beurre , nourriture indispensable qui lui procurait une sorte de jouissance lorsqu'il en mangeait , il se sentait alors invisible!le peuple le craignait à cause de cette force , lui Yoyo le Rouge , petit homme, flèle , seul ces moustaches poivre et sel lui donnait un air de dominateur , ce trait était marque par sa vielle casquette , symbole d'une royauté bientôt déchue!
Et oui serait il bientôt déchue de sa position de chef ? Serait il un roi sans trône? Sans peuple?
Qu'allait 'il faire ? n'avait il pas surmonter jusqu'à maintenant des situations plus terrible?pourrait 'i l s'allier avec le Beuillot celui qui avait su toujours le mettre à nu pour venir à bout du Gros R'né?
Reposant doucement sa casquette sur son crane dénuder , les pupilles dilatantes , un léger rictus des lèvres lui donnait un air d'un conquérant , et oui pensa' il n'est il pas Yoyo Le Rouge , jamais personne n'a douter de sa souveraineté , et ce n'est pas Gros R'né qui le ferra aujourd'hui . celui là n'est pas encore née pensa t'il !
D'un pas décider il se dirigea …............Vers le cendrier et y écrasa son joint...
composé d'herbes de sa garrigue, qu'il n'allait peut-être plus jamais revoir, herbes patiemment cueillies puis sèchées. Il avait fumé pour ce donner un peu plus de courage, s'embrouiller aussi l'esprit, afin de ne plus trop pensé au sort cruel qui l'attendait cette nuit. Et cri lugubre le fit sursauté. sa mousatache se frisa. La bête s'approchait, inexorablement.
Yoyo le Rouge, ayant gardé un peu de lucidité, plongeat dans une barrique d'huile d'olive, puis ce roula dans du parmesan rapé, cette sciure dont il n'aurait plus l'utilité pour accommoder ses chères Saint-Jacques, irrémédiablement perdues dans les ruines de sa maison. Puis il alla se placer devant le feu, pour faire secher cela. Il recommença ainsi plusieurs fois cette opération, jusqu'à être presque entièrement recouvert d'une croute épaisse, qu'il pensait protectrice. Mais chaque fois qu'il s'était placé devant le feu, l'odeur de gratiné, qui lui rappelait tant ses coquillages adorés, lui faisait monter des larmes, qui s'écoulaient des ses yeux jaunis, le long de ses joues rugueuses et piquantes, se perdant parmi les poils hirsutes de sa barbe de deux jours.
Pendant ce tant, à plusieurs noeuds de là, dans un café enfumé, ne ce doutant pas de ce qui allait ce passer dans la garrigue, le Beuillot sirotait tranquillement un cocktail de sa composition, en compagnie de M. Muire, un personnage énigmatique qui se targuait, malgré son physique et ses manières délicats, d'être la seule créature vivante capable de maîtriser le Gros R'né.
Le Beuillot savait que M. Muire était un homme de confiance, mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes. De nature circonspecte, il devait le faire parler avant de lancer la grande offensive.
Car son plan était d'éloigner le gros R'né de Poussan afin d'avoir les mains et le reste libres pour évincer un Yoyo le Rouge affaibli et s'emparer de la cité, ce qui l'avait poussé hors de ses Terres de l'Est où il était souvent à l'ouest. Evelyne Dheliat avait touché un mot au Beuillot rapport au fait que la tempête, et ce fourbe envisageait de troubler le jugement du Yoyo en lui faisant miroiter l'exclusivité d'une filière briochine de succulents bivalves, ainsi que l'éviction du Gros R'né de la garrigue à tout jamais, en argumentant que le Gros R'né s'accomode de tous les biotopes sous toutes les latitudes à la seule condition qu'il y trouve abondance de proies. Yoyo le Rouge serait alors prêt pour le coup de grâce et le Beuillot aurait enfin un pied-à-terre pour les vacances au milieu d'une garrigue devenue sûre.
_ Tu veux une autre beuillotine sunrise?
_ Non merci, l'heure n'est pas aux beuillotismes. Et puis elle est trop forte, je vais plutôt prendre un mètre de téquilas frappées.
Lorsqu'ils quittèrent le bar, le Beuillot, marchant voûté, balançait ses longs bras velus de poils comme à l'accoutumée alors que M. Muire avait adopté la démarche de Bambi effectuant ses premiers pas, tout en restant désespérément mutique (et murique) quant à sa méthode pour faire du Gros R'né, selon ses propres termes, "le p'tit toutou à son Muimuire"....
Si le mètre de tequilas frapées avait légèrement émoussé son esprit, ce n'etait pas le cas des ses beuillotines sunrise, contre lesquels sont corps étaient immunisé. (piège à filles : les faire partir, alors que lui gardait encore son esprit vif.....). Cela cogitait dur sous son crane. Heureusement que l'implantation capillaire, associé à une lègere brise matinale, permettait un bon refroidissement de cet esprit en surchauffe, cogitant, cogitant, cogitant...L'alcool n'avait pas rèussi à perturber, sauf dans sa démarche, l'imperturbable MR Muire. Comme vaincre ce roi, ce tenor de l'élusion (je sais, ça n'existe pas dans le dico. Définition: Elusion: l'art d'éluder, esquiver). Retors au possible, comme l'amené, par des chemins plus tordus que lui encore, à lui faire dire son secret. Comme, tel un technocrate, réussir à l'embrouiller pour qu'il puisse parler. Tout cela s'agitait dans la tête du Beuillot, et malgré le vent qui froidissait encore, la surchauffe, et le début d'une bonne gueule de bois commençait à innonder son cerveau. Il s'emapara d'un tube d'aspirine, qu'il déversa dans a bouche. Et sans qu'il s'en rende compte, sous l'effet de la salive, ses comprimés effervesvcents se mirent à produire une mousse abondante, qui s'échappa de ses lévres pourtant closes. Soudain, un cri réveilla la moitié de la ville endormi. Et même que le Beuillot sursauta, ce cri enfonça encore plus profondement, et douleureusement le "casque à pointe à l'envers" dans son cerveau. Retrouvant un peu ses esprits, il se retourna vers Mr Muire. Et ce qu'il vit le stupéfia.... Mr Muire était paniqué, collé contre le mur, tremblant comme un arbre sous vent de 100 noeuds... Et lorsque le Beuillot le fixa, Mr Muire hurla de nouveau ,réveillant l'autre moitié de la ville encore endormie, avant de tomber des les pommes. Qu'avait donc eu, vu Mr Muire ? De quoi cet imperturble être avait-il peur ? Le Beuillot tenait-il enfin une piste pour faire le faire cracher son secret ?........