Archée se propose de mettre en commun les initiatives des passionnés d'histoire locale.

Nicolas Vernot : « On s'organise sur des bases scientifiques ».
« On est un peu comme Champollion devant les hiéroglyphes ! On doit accepter que l'on ne sait rien, que l'on a perdu le fil. Combien sommes-nous à caler devant ce qui est écrit sur un linteau ou à nous interroger devant la valeur d'un symbole ? » Nicolas Vernot possède un DEA en héraldique (1), mais reconnaît que régulièrement les blasons lui posent une colle. D'où l'idée développée avec d'autres passionnés de culture locale de croiser les savoirs, d'échanger les connaissances, de mettre en commun le fruit des travaux divers dans une région riche en bâti de bonne qualité et en patrimoine armorial. Ne compte-t-on pas 2.500 blasons répertoriés sous Louis XIV ? Alors que les références bibliographiques ne sont pas légion...
Ainsi a été lancée l'Association de recherche comtoise en héraldique, épigraphie (2) et emblématique. Un maître-mot à Archée : mutualiser. « Mutualiser en mettant en commun des initiatives éparpillées, en s'organisant sur des bases scientifiques », précise tout de suite le professeur d'histoire-géographie haut-saônois (il enseigne en région parisienne), « on a souvent chacun nos petites fiches dans des boîtes à chaussures ou des classeurs, alors que l'on ne peut qu'avoir une approche d'équipe. Sinon, tout le travail individuel ne sert pas à grand-chose ».
Un site internet
Archée se propose, simple exemple, de travailler sur la « symbolique du coeur » omniprésente en Franche-Comté, de mettre au point une méthode d'analyse des symboles, de nourrir une véritable réflexion épistémologique. Avec l'envie de concentrer sur un site internet facile à mettre à jour le fruit de toutes des recherches de tous ceux qui ont un goût pour leurs racines, qui auscultent le fronton des édifices et même les plaques de cheminées.
« On a envie de jeter les bases d'une discipline nouvelle, à mi-chemin entre histoire et ethnologie », résume Nicolas Vernot.
« Pourquoi ne pas mettre en place un circuit du patrimoine ? » Ça, c'est une autre histoire !
(1) Connaissance et étude des armoiries
(2) Étude des inscriptions sur la pierre, le bois, le métal...
Source : http://www.estrepublicain.fr