La cartonnerie de Mesnay réhabilitée (39)

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Karine
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La cartonnerie de Mesnay réhabilitée (39)

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Article du mardi 29 janvier 2008

http://www.leprogres.fr/Imprimer/979375.html


Devenue une friche industrielle, la cartonnerie rachetée par la communauté de communes du Val de la Cuisance est en cours de requalification. Une première tranche de travaux s'achève


«L'usine Hétier », comme on a longtemps appelé la cartonnerie de Mesnay, n'était plus depuis longtemps cette « forteresse ouvrière » qui connut près de trois cents salariés.
Après l'arrêt de l'activité de fabrication et de préparation de pâte à papier fin 2001, ne restait plus qu'un atelier de façonnage et de découpe. La société, devenue locataire de ce seul atelier, a été liquidée fin 2006 alors que demeuraient trois salariés.
Le site s'étend sur 68 000 m2. Localisé au pied d'une zone récemment urbanisée de la commune, à l'entrée du site classé de la Reculée des Planches, il risquait de se transformer rapidement en friche industrielle s'il ne bénéficiait pas d'un processus global de requalification. La communauté de communes du Val de la Cuisance a décidé de l'acquérir afin de le réhabiliter. Elle a donc acheté le 9 Juin 2005 l'intégralité de cette ancienne cartonnerie. « C'est un choix responsable, insiste Gérard Solnon, vice-président de la CCVC, en charge du dossier. En premier lieu parce que nous ne pouvions pas laisser à l'abandon et sous la responsabilité de la commune un site pollué, et d'autre part parce que ce lieu peut permettre la création d'une petite zone artisanale destinée à palier le manque de foncier viabilisé pour activités disponible sur notre territoire. »
Le projet se décline en trois volets. D'abord, la création d'une zone de développement de nouvelles activités artisanales privilégiant la variété des surfaces. 15 000 m2 seront commercialisables en 12 à 15 lots répartis en trois trames avec accès et réseaux différenciés.
La création d'un aménagement touristique inspiré de l'histoire est envisagée. C'est sur cet espace que la CCVC souhaite implanter les Musées des métiers ruraux et des savoir-faire, avec la valorisation de l'actuel Ecomusée du carton, un projet de Musée de l'abeille et des terroirs et enfin un projet de valorisation des collections départementales d'ethnologie relatives aux métiers artisanaux et industriels des 19e et 20e siècles.
Enfin, la création d'une entrée paysagère du site valorisée avec un lieu d'accueil et d'information, un parking et une aire d'accueil de camping-cars est prévue. Il a fallu démolir les trois quarts des 11 000 m2 de bâtiments trop déstructurés et décontaminer un site particulièrement pollué avec la présence de produits dangereux, de fuel lourd et une quantité conséquente d'amiante. Il convient maintenant de sécuriser les bâtiments conservés et de créer les réseaux nécessaires à la viabilisation des parcelles à vendre. « Il faut faire vite, assure Florian Pierre, l'animateur économique de la communauté de communes. Un ferronnier d'art, déjà présent sur le site dans un bâtiment relais, mais aussi un menuisier, un chauffagiste ainsi qu'une troupe de théâtre, sont en attente avec des projets sérieux d'installation. » D'autres entreprises ont déjà manifesté leur intérêt pour une implantation sur la zone.
Du fait de l'évolution du projet, les coûts ont été revus à la hausse, avec un budget doublé par rapport à la première esquisse. Coût de la première phase terminée à ce jour : 700 000 euros HT dont 180 000 pour l'acquisition du site.
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