Article du lundi 12 novembre 2007
Les salariés de Berchet ne veulent pas jouer avec leur avenir
La branche oyonnaxienne du fabricant de jouets Smoby veut aujourd'hui des réponses quant à son devenir. La fin de la location-gérance exercée par le groupe Smoby sur Berchet inquiète
Hier, la mobilisation pour une « marche de l'emploi » autour des salariés des sites oyonnaxiens de Berchet a été moins forte qu'espérée par les organisateurs, le syndicat CFDT. Cent cinquante personnes à Oyonnax pour le départ. Une poignée à l'arrivée devant le siège de Smoby à Lavans-lès-Saint-Claude. Pas plus. Pour autant, ceux qui étaient présents sont déterminés à obtenir des réponses sur la pérennité de leurs 363 emplois.
Des questions
sur la location-gérance
Symboliquement le cortège s'est formé au pied du monument aux morts d'Oyonnax, là où quelques minutes auparavant on commémorait le 11-Novembre 1918. « Cette date est un symbole. Hier ce sont des ouvriers, des paysans qui se sont battus pour la liberté. Aujourd'hui, et toute proportion gardée, les salariés de Berchet disent haut et fort qu'ils ne veulent pas être sacrifiés. Sans emploi, Oyonnax deviendrait une ville morte » soulignait un militant CFDT venu de Bourg pour montrer son soutien.
Dans les discussions d'un cortège à l'ambiance bon enfant, les mêmes inquiétudes sur toutes les lèvres : « Qu'est-ce que Smoby va faire de nous ? ». La location-gérance qui régissait Berchet depuis deux ans arrive à échéance à la fin décembre. Les syndicats disent ne rien savoir sur « l'après ». Si certaines salariées rêvent encore de « redevenir de vraies Berchet », d'autres sont plus réalistes : « On est une marque et on est un groupe. Aujourd'hui, la guerre Smoby/Berchet n'a plus lieu d'être. Berchet tout seul, c'est fini. Nous devons nous battre pour le jouet français, pour qu'il continue d'exister » lançait une employée. Et son amie de renchérir : « Il va y avoir de la casse, on le sait, on le sent. Des rumeurs ont même circulé en leur temps disant que les sites oyonnaxiens allaient tout simplement fermer. Aujourd'hui, on ne sait pas. On veut juste qu'on nous réponde précisément sur notre avenir ».
Des revendications déposées à Lavans
Ayant abandonné leur idée première de « camper » devant le siège jurassien de Smoby, les salariés de Berchet ont finalement réduit le parcours annoncé. La marche n'a pas pris la direction du Jura mais elle a fait le tour du centre-ville d'Oyonnax, revenant jusqu'à la mairie. Puis une douzaine de véhicules, une trentaine de personnes arrivaient vers 13 h 25 au siège de Lavans. Les seuls comités de réceptions étaient composés des forces de l'ordre et des représentants de la presse locale. La séance a duré moins d'une demi-heure, le temps d'accrocher les pancartes de revendications à la porte d'entrée du site, et de se préparer un frugal sandwich au jambon.
Aujourd'hui les représentants du personnel des sites Berchet annoncent un sit-in. Ils se relaieront toute la journée si nécessaire, « jusqu'à ce qu'on soit reçu par la direction ». « Elle doit prendre ses responsabilités par rapport aux salariés de Berchet » martelaient-ils hier, devant le portail.
Émilie Chaumet
avec Julien Vandelle
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La démonstration n'est pas encore faite
La manifestation d'hier avait pour but de donner un coup de projecteur sur la situation des salariés du site Berchet. Sur le plan de la communication, l'objectif n'a pas vraiment été atteint.
Les syndicalistes comptaient sur les médias pour relayer des images de leur action en Rhône-Alpes et en Franche-Comté. Mais la caméra de France 3 n'a pas trouvé le défilé, qui a modifié son parcours à Oyonnax, et s'est limité à une prise de vue devant le siège à Lavans-lès-Saint-Claude.
En matière d'image, la dimension de la protestation est retombée comme un soufflé. Le trajet entre Oyonnax devait être initialement effectué à pied, prenant dans ce cas précis la symbolique d'un chemin de croix. Il s'est converti en une opération escargot, avec coups de klaxon et warning, plus proche d'un défilé de mariage.
Un campement devait être installé devant le siège du groupe Smoby. Là encore, la météo a refroidi les ardeurs militantes.
Pour les représentants de la CFDT, cette journée devait permettre « de prendre la température » -un peu froide pour l'heure- et annonçait « d'autres mouvements sur le bassin d'Oyonnax ».
La principale démonstration faite hier, c'est le manque d'unité entre les différents syndicats et les différents sites du groupe Smoby.
http://www.leprogres.fr/infosdujour/jura/944069.html
A Noël achetez des jouets francs-comtois !
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Thierry39
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Article du mardi 13 novembre 2007
Berchet: les salariés cessent leur mobilisation
Ils ont obtenu la tenue d'un comité d'entreprise la semaine prochaine sur le site d'Oyonnax
Les représentants des salariés de Berchet ont bel et bien tenu leur sit-in devant le siège du groupe Smoby, à Lavans-lès-Saint-Claude, hier, au lendemain de la manifestation organisée dans les rues d'Oyonnax. Ils étaient neuf dans la matinée, relayés par un second groupe l'après-midi. Et se disaient prêts à reconduire « le siège ».
Une seconde journée de mobilisation qui n'aura pas lieu, puisque les administrateurs judiciaires du groupe leur ont fait savoir qu'ils convoqueraient un comité d'entreprise (CE) à Oyonnax la semaine prochaine. « Cela nous permettra de poser toutes les questions sur lesquelles nous attendons des réponses, notamment celle de location-gérance », se réjouissait Laurence Prud'homme, déléguée CFDT. Le CE sera suivi d'une assemblée générale pour informer les salariés. « Cela valait le coupe de passer six heures dans le froid ».
Côté jurassien, l'opération a laissé les autres syndicats plutôt froids justement. « La majorité des ouvriers de Smoby trouvent anormal que le syndicat CFDT manifeste uniquement pour les salariés de chez Berchet, commente ainsi le délégué CFTC Gérald Grosfilley, rejoint par son collègue FO, Pierre Gamonet. En effet, dans la situation actuelle, il serait préférable que les personnels s'unissent ainsi que tous les syndicats pour faire face à une situation de crise grandissante et essayer de maintenir le maximum d'emplois sans continuer à faire la «guéguerre« entre Smoby et Berchet. Des actions communes doivent être menées sans aucune ambiguïté. »
Le syndicat CFTC a demandé à Gérard Bailly qu'une délégation composée des parlementaires ainsi que « de tous les syndicats du groupe Smoby-Berchet (CGT, CFTC, FO, CFDT) soit reçue par le président de la République ».
La CGT, à son tour, demande à rencontrer le président du conseil général. Unité disiez-vous?
Julien Vandelle
jvandelle@leprogres.fr
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Article du mardi 13 novembre 2007
Berchet: les salariés cessent leur mobilisation
Ils ont obtenu la tenue d'un comité d'entreprise la semaine prochaine sur le site d'Oyonnax
Les représentants des salariés de Berchet ont bel et bien tenu leur sit-in devant le siège du groupe Smoby, à Lavans-lès-Saint-Claude, hier, au lendemain de la manifestation organisée dans les rues d'Oyonnax. Ils étaient neuf dans la matinée, relayés par un second groupe l'après-midi. Et se disaient prêts à reconduire « le siège ».
Une seconde journée de mobilisation qui n'aura pas lieu, puisque les administrateurs judiciaires du groupe leur ont fait savoir qu'ils convoqueraient un comité d'entreprise (CE) à Oyonnax la semaine prochaine. « Cela nous permettra de poser toutes les questions sur lesquelles nous attendons des réponses, notamment celle de location-gérance », se réjouissait Laurence Prud'homme, déléguée CFDT. Le CE sera suivi d'une assemblée générale pour informer les salariés. « Cela valait le coupe de passer six heures dans le froid ».
Côté jurassien, l'opération a laissé les autres syndicats plutôt froids justement. « La majorité des ouvriers de Smoby trouvent anormal que le syndicat CFDT manifeste uniquement pour les salariés de chez Berchet, commente ainsi le délégué CFTC Gérald Grosfilley, rejoint par son collègue FO, Pierre Gamonet. En effet, dans la situation actuelle, il serait préférable que les personnels s'unissent ainsi que tous les syndicats pour faire face à une situation de crise grandissante et essayer de maintenir le maximum d'emplois sans continuer à faire la «guéguerre« entre Smoby et Berchet. Des actions communes doivent être menées sans aucune ambiguïté. »
Le syndicat CFTC a demandé à Gérard Bailly qu'une délégation composée des parlementaires ainsi que « de tous les syndicats du groupe Smoby-Berchet (CGT, CFTC, FO, CFDT) soit reçue par le président de la République ».
La CGT, à son tour, demande à rencontrer le président du conseil général. Unité disiez-vous?
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Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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Les jouets jurassiens restent la référence
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Article du lundi 19 novembre 2007
Les jouets jurassiens restent la référence
Les uns ont choisi de conserver une production traditionnelle en bois, les autres ont misé sur le plastique et les licences. A quelques semaines de Noël, les premiers achats donnent la tendance
Dans un territoire composé pour moitié de forêts, le Jura est synonyme de jouets traditionnels en bois pour un bon nombre de clients, en quête de cadeaux pour Noël. Un savoir-faire quasi immuable, perpétué par des fabricants locaux. Janod, Vilac, JeuJura ces entreprises, situées pour la plupart dans le haut Jura, continuent de confectionner des articles pas nés de la dernière pluie.
Basé à Orgelet, Janod travaille avec une trentaine d'artisans locaux, tourneurs et tabletiers. « Nos produits phares sont les toupies laquées, bilboquets, quilles, petits chevaux. Ce ne sont pas des jouets nouveaux et révolutionnaires. On donne dans le familial et la nature. » commente le patron, Gilles Delâtre. La liste citée n'est pas exhaustive à la vue du catalogue présentant des chevaux à bascule, hochets, maracas, cordes à sauter
Moins de piles, plus de produits naturels
A l'entrée du magasin spécialisé Joupy à Lons, on retrouve les articles de ces entreprises locales. Une façon de s'assurer un bon chiffre d'affaires pour Sylvie Cétre, la gérante de la boutique depuis 17 ans. « Les jouets à piles ont de moins en moins de succès, les gens se tournent vers le bio comme avec la peluche 100 % coton. Toucher un xylophone en bois c'est quand même autre chose qu'avec du plastique ! Avec en plus, un packaging sympa que l'on ne trouve pas dans les hypermarchés ».
Même son de cloche du côté de la chaîne La grande récré au centre commercial la Part-Dieu à Lyon. L'étiquette made in Jura en impose toujours. « Les clients recherchent de plus en plus des produits traditionnels, jolis et robustes. Pour eux, les produits en bois du Jura, c'est la noblesse de la matière première et la sécurité aussi, avec des laques sans plomb » rapporte Stéphanie Fournet, la responsable des lieux. Si les chalets miniatures à construire et les tableaux ardoise double face feutre craie figurent au box office des ventes, la commerçante avoue toutefois qu'elle n'en a pas fait son lot de vitrine. « Ce ne sont pas des jouets assez moteurs. Ils sont intéressants car de belle qualité mais ce n'est pas suffisant pour faire rentrer les clients. »
Dans un environnement hyperconcurrentiel les fabricants jurassiens tirent donc leur épingle du jeu mais sont confinés à une toute petite niche. Du côté de Smoby, on a décidé d'élargir les horizons, depuis le passage au plastique dans les années 70. « Ce n'est pas parce qu'on pense et qu'on agit local que l'on ne peut pas vendre national et international. Nos produits sont conceptualisés et mis au point sur le site de Lavans-Lès-Saint-Claude mais séduisent en Espagne, en Belgique » revendique Christian Taillard, responsable du service d'études des tendances du n°2 européen.
A quelques semaines de Noël, le groupe Smoby (marques Berchet, Majorette, Clairbois) mise sur les jouets licence avec Spiderman et Winnie l'Ourson. Mais attention, avec un petit plus censé faire la différence ; la « French touch » favorisant la qualité et le design. Malgré les actuelles tribulations judiciaires et économiques du groupe, la stratégie semble payer. « Notre groupe vend 60 % à l'export, Nos marques ont un pouvoir de séduction. Les enfants veulent des jouets aux couleurs qui pètent, ce comme à la télévision, c'est ce que nous proposons. » La marque jurassienne conserve aussi des classiques comme la cuisine en plastique, vendue 100 euros ou les garages à automobiles. L'important est de pouvoir cibler le plus grand nombre de familles et de proposer différentes gammes de prix. « Un million de familles vivent en dessous du SMIC, avec du plastique, on vend moins cher qu'avec des produits bois » compare Christian Taillard.
Face aux rayons regorgeant de jouets, la clientèle semble attachée à l'enseigne star du Jura, née en 1924 avec la tournerie « Moquin et Breuil ». « Smoby, ce sont les jouets de notre enfance. Pour les maisons, toboggans, tricycles, elle reste la référence. » explique ce jeune couple, venu au magasin King Jouet, jouer les pères noël avant l'heure.
Marilyne Gautronneau
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Article du lundi 19 novembre 2007
Les jouets jurassiens restent la référence
Les uns ont choisi de conserver une production traditionnelle en bois, les autres ont misé sur le plastique et les licences. A quelques semaines de Noël, les premiers achats donnent la tendance
Dans un territoire composé pour moitié de forêts, le Jura est synonyme de jouets traditionnels en bois pour un bon nombre de clients, en quête de cadeaux pour Noël. Un savoir-faire quasi immuable, perpétué par des fabricants locaux. Janod, Vilac, JeuJura ces entreprises, situées pour la plupart dans le haut Jura, continuent de confectionner des articles pas nés de la dernière pluie.
Basé à Orgelet, Janod travaille avec une trentaine d'artisans locaux, tourneurs et tabletiers. « Nos produits phares sont les toupies laquées, bilboquets, quilles, petits chevaux. Ce ne sont pas des jouets nouveaux et révolutionnaires. On donne dans le familial et la nature. » commente le patron, Gilles Delâtre. La liste citée n'est pas exhaustive à la vue du catalogue présentant des chevaux à bascule, hochets, maracas, cordes à sauter
Moins de piles, plus de produits naturels
A l'entrée du magasin spécialisé Joupy à Lons, on retrouve les articles de ces entreprises locales. Une façon de s'assurer un bon chiffre d'affaires pour Sylvie Cétre, la gérante de la boutique depuis 17 ans. « Les jouets à piles ont de moins en moins de succès, les gens se tournent vers le bio comme avec la peluche 100 % coton. Toucher un xylophone en bois c'est quand même autre chose qu'avec du plastique ! Avec en plus, un packaging sympa que l'on ne trouve pas dans les hypermarchés ».
Même son de cloche du côté de la chaîne La grande récré au centre commercial la Part-Dieu à Lyon. L'étiquette made in Jura en impose toujours. « Les clients recherchent de plus en plus des produits traditionnels, jolis et robustes. Pour eux, les produits en bois du Jura, c'est la noblesse de la matière première et la sécurité aussi, avec des laques sans plomb » rapporte Stéphanie Fournet, la responsable des lieux. Si les chalets miniatures à construire et les tableaux ardoise double face feutre craie figurent au box office des ventes, la commerçante avoue toutefois qu'elle n'en a pas fait son lot de vitrine. « Ce ne sont pas des jouets assez moteurs. Ils sont intéressants car de belle qualité mais ce n'est pas suffisant pour faire rentrer les clients. »
Dans un environnement hyperconcurrentiel les fabricants jurassiens tirent donc leur épingle du jeu mais sont confinés à une toute petite niche. Du côté de Smoby, on a décidé d'élargir les horizons, depuis le passage au plastique dans les années 70. « Ce n'est pas parce qu'on pense et qu'on agit local que l'on ne peut pas vendre national et international. Nos produits sont conceptualisés et mis au point sur le site de Lavans-Lès-Saint-Claude mais séduisent en Espagne, en Belgique » revendique Christian Taillard, responsable du service d'études des tendances du n°2 européen.
A quelques semaines de Noël, le groupe Smoby (marques Berchet, Majorette, Clairbois) mise sur les jouets licence avec Spiderman et Winnie l'Ourson. Mais attention, avec un petit plus censé faire la différence ; la « French touch » favorisant la qualité et le design. Malgré les actuelles tribulations judiciaires et économiques du groupe, la stratégie semble payer. « Notre groupe vend 60 % à l'export, Nos marques ont un pouvoir de séduction. Les enfants veulent des jouets aux couleurs qui pètent, ce comme à la télévision, c'est ce que nous proposons. » La marque jurassienne conserve aussi des classiques comme la cuisine en plastique, vendue 100 euros ou les garages à automobiles. L'important est de pouvoir cibler le plus grand nombre de familles et de proposer différentes gammes de prix. « Un million de familles vivent en dessous du SMIC, avec du plastique, on vend moins cher qu'avec des produits bois » compare Christian Taillard.
Face aux rayons regorgeant de jouets, la clientèle semble attachée à l'enseigne star du Jura, née en 1924 avec la tournerie « Moquin et Breuil ». « Smoby, ce sont les jouets de notre enfance. Pour les maisons, toboggans, tricycles, elle reste la référence. » explique ce jeune couple, venu au magasin King Jouet, jouer les pères noël avant l'heure.
Marilyne Gautronneau
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
