Message original: beuillot
Il me semble que la chimioprophylaxie du paludisme n'est pas recommandée au-delà de trois mois, afin d'éviter de favoriser l'apparition de résistances du parasite aux traitements, car il faut savoir qu'après avoir favorisé ces résistances, on rentre en Europe et c'est la population locale qui trinque, puisque ces médicaments sont aussi ceux de l'accès palustre (paludisme avéré). Ce problème de résistances est déjà bien réel depuis longtemps. Rappelons que la protection la plus importante, c'est d'éviter de se faire piquer (lotions répulsives, moustiquaires).
C'était la minute nécessaire du dr beuillot, je vous remercie de votre attention.
Edit pour rajouter le "n" de "trinque".
*** Message édité par beuillot le 22/10/2007 19:05 ***
Tout dépend du traitement : c'est par exemple le cas pour la Malarone®, en revanche le Lariam® a l'AMM (autorisation de mise sur le marché) pour 5 ou 6 mois.
Les effets indésirables du Lariam peuvent être en effet assez peu sympathiques
La savarine® peut être prise plusieurs années sans problèmes mais n'est plus recommandée au Sénégal (apparitions de résistances).
Pour cette fois j'étais pendant 5 mois sous Doxycycline (Doxypalu®, Spanor®, Granudoxy®...), un antibiotique assez bien toléré, et il n'y a pas ou très peu de résistance (au Sénégal).
L'utilisation d'une chimioprophylaxie induit des résistances à plus ou moins long terme... Ainsi les traitements recommandés peuvent changer. La bonne nouvelle c'est qu'a moyen terme on pourra peut-être réutiliser les anciens traitements, quand les parasites n'y seront plus résistants.
Quant à utiliser la chimioprophylaxie pour traiter un palu, c'est de la médecine "africaine". Pas sûr que ça suive les recommandations de l'OMS

même si ça marche...