Smoby-Majorette: le CCE se prononce pour MGA Entertainment

Economie et autres faits de société en Franche-Comté
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Thierry39
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Article du vendredi 6 juillet 2007



Manzoni : les dés sont jetés mais la CGT s'organise pour l'avenir


Alors que 39 licenciements secs viennent d'être prononcés au sein de MBP, MBF et MB SAS, les militants CGT unissent leurs revendications au sein d'un collectif


Alors que les dés paraissent jetés pour MBP, MB SAS et MPF (lire ci-contre) les cégétistes haut jurassiens, tentent d'avoir « une démarche plus globale » pour mieux préparer l'avenir du bassin d'emploi haut jurassien. Pour ce faire, ils ont constitué un collectif regroupant les militants issus de différentes entreprises du secteur, Manzoni Bouchot, Smoby, Comotec, Bourbon et se sont réunis jeudi midi, zone du Plan d'Acier à Saint-Claude, pour afficher une seule et même volonté : « anticiper les crises importantes pour n'être plus obligé de les gérer dans l'urgence et aux détriments des salariés ».

Contrat de transition
Un air déjà entendu dans le syndicalisme, voire l'un de ses fondements, mais auquel le collectif CGT souhaiterait apporter quelques nouveautés.
Par exemple, la création d'un lieu de dialogue social, pour les entreprises de moins de 50 salariés « où il y a, là aussi, de nombreux licenciements dont on ne parle jamais », précisait Michel-Faivre Picon, « porte-parole du collectif ». Ou pour les plus grosses boîtes ( 50 salariés), l'obligation de la direction de fournir des informations précises, au Comité d'Entreprise et aux syndicats, sur la stratégie de l'entreprise et les évolutions prévisibles pour les prochaines années (3 à 5 ans).
Côté finances, « la création d'une commission régionale pour les conditions d'attributions des aides publiques et le contrôle social de leur utilisation » s'avère une nécessite de transparence. Bien loin d'être effective en ce moment. Une autre revendication porte sur la Taxe Professionnelle dont le montant total d'exonération « pourrait être attribuée pour la formation et la qualification des salariés ».
À toute fin utile, les cégétistes demandent l'association systématique des syndicats de salariés et d'employeurs à toutes les décisions prises dans le cadre du plan de revitalisation et propose de négocier la mise en place d'« un contrat de transition » qui garantisse la sécurité des revenus, la situation professionnelle.
Une démarche globale, qui s'avérera sans doute porteuse à l'avenir, mais qui ne répond hélas pour l'instant à aucune des interrogations des salariés de l'entreprise moirantine Mob, toujours en danger.

Christelle Lalanne
clalanne@leprogres.fr



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MB SAS et MBF : le résultat « du moins pire »
Simultanément à l'annonce de la disparition de 27 postes chez MPB (lire notre édition d'hier), mercredi après-midi à Molinges, les salariés de MBF (fonderie) et MB SAS (maison mère) eux aussi étaient fixés sur leur sort. Surtout les cadres qui constituent l'essentiel des départs.
À la maison mère, sur le site sanclaudien 28 licenciements sont effectifs sur les 30 annoncés. Cinq personnes se sont portées volontaires au départ, deux ont fait des demandes de pré-retraite et deux ont été sauvés (une aux achats et une à l'administration des ventes). Licenciements secs : 21 personnes.
À la fonderie, 23 salariés perdent leur emploi. Cependant 13 personnes se sont portés volontaires au départ et 7 ont effectué leur demandes de pré-retraite. Licenciements secs : 3 personnes.
Tous ont reçu dès mercredi et en main propre une lettre leur indiquant leur licenciement en les dispensant, de surcroît d'activité.
Ces chiffres donnés hier soir par la direction, n'étaient pas tout à fait équivalents à ceux donnés le midi par les cégétistes. Mais au jeu du « qui donnera les bons résultats », une chose est sûre, ceux qui sont rentrés chez eux, contraints ou volontaires, et les cinquante intérimaires dont les contrats n'ont pas été renouvelés, ne participeront plus.
C.L.
Tu m'prends t'y pour un idiot, de pas m'être renseigné là-d'ssus ? Un litre de vin chaque midi qu'on a droit ! et la chopine le soir !
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Thierry39
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Article du vendredi 27 juillet 2007



Smoby : « la pilule passe mal parce qu'on ne nous dit jamais rien »


Depuis plus de deux ans, et les rachats de Berchet par Smoby puis MGA, les employés des sites d'Oyonnax (01) vivent des instants difficiles. Vincent Vilar, 31 ans d'ancienneté, raconte


« On part en vacances mais on ne sait pas comment ce sera à la rentrée ! ». Vincent Vilar, comme tous ses collègues du site cours de Verdun, sera en congé ce soir et ce pendant trois semaines, le temps de la coupure estivale.
Cet homme qui a commencé à travailler à l'âge de 16 ans chez Berchet est aujourd'hui « dégoûté. J'ai fait ma carrière chez Berchet et jamais je n'aurais cru qu'il y aurait des problèmes un jour. Travailler pendant tant d'années pour un patron et changer comme ça, ça fait mal. J'ai du respect pour Jean-Louis Berchet. Il a été honnête. Avant de vendre, il avait fait un plan de restructuration pour essayer de laisser une situation saine ».
Vincent Vilar a commencé au bas de l'échelle. Il a d'abord collé des cartons. C'est ensuite à la préparation de la matière qu'il a été employé. Après un temps aux expéditions, il est revenu à l'atelier en tant que responsable de la matière. « Quand on a été rachetés par Smoby en 2005, la partie injection a été enlevée du site du cours de Verdun. On m'a dit qu'on n'avait plus besoin de moi. Comment voulez-vous que je le prenne ? » se souvient Vincent. A l'époque, il ne peut refuser l'offre de reclassement et retourne au service expédition mais à contrecoeur : « Le travail était plus intéressant à l'atelier, il y avait le contact avec les fournisseurs, une partie gestion ».
Aujourd'hui c'est l'incertitude qui le met en colère, « c'est angoissant de ne rien savoir. On ne comprend pas leur logique. On nous dit de ne pas avoir peur pour nos emplois, mais MGA veut nous revendre et on ne sait pas dans quelles conditions. Chez Smoby on nous disait qu'on était trop nombreux alors pourquoi ne pas proposer des départs volontaires pour nous revendre avec une situation saine ? Une fois les sites rachetés, les nouveaux patrons feront sûrement le ménage alors autant que ceux qui peuvent partir le fassent maintenant dans de bonnes conditions. Comme ça, cela laisse plus de chance à ceux qui ont le couteau sous la gorge ». Et d'ajouter, « moi j'ai le sentiment qu'ils nous prennent pour du bétail. Ils nous vendent avec les murs ! Tant qu'ils ont eu besoin de nous, ils nous ont exploités et maintenant ils nous jettent comme des vieux mouchoirs. J'aimerais bien savoir, quand ils se lèvent le matin, et qu'ils se regardent dans la glace, sont-ils fiers d'eux ? » Vincent Vilar espère que les choses bougeront en septembre « la rentrée fait peur mais à cause de l'incertitude surtout ».

Emilie Charrel
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la doch
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que les américains restent avec leur coca
de toute façon américains ou pas, on se fait bouffer, dommage, on a de quoi faire pourtant chez nous
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je reprend qu'ils restent chez eux avec leur coca
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Thierry39
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Article du mardi 18 septembre 2007

Vives inquiétudes autour du groupe Smoby


Les négociations entre le groupe américain MGA et les banques ne se passent pas très bien. Salariés, fournisseurs, prestataires, élus sont pessimistes


Comment tout cela va-t-il finir ? L'audience du tribunal de commerce, programmée hier matin pour se prononcer sur le plan de reprise de MGA Entertainment, a été reportée à vendredi matin.
Les négociations entre le groupe américain qui a pris fin mai le contrôle de Smoby-Majorette, et les organismes financiers propriétaires de ses créances, semblent bloquées. Notamment avec la Deutsche Bank, qui a un droit de blocage.
Une réunion se tenait à Paris hier après-midi pour trouver une solution à une situation particulièrement préoccupante.

Les agences d'intérim rappellent leurs salariés
La société de travail temporaire Vediorbis a demandé vendredi à tous ses employés intérimaires de ne plus se rendre sur les différentes entreprises du groupe.
Lesquelles ont travaillé hier sans ces intérimaires.
Pour le site d'Arinthod, cela représente une cinquantaine de personnes. Vingt-cinq pour Monneret à Lons-le-Saunier.
« Des négociations commerciales sont en cours entre notre direction nationale et le groupe Smoby », indiquait hier le responsable d'une agence locale. Si les intérimaires seront bien payés par Vediorbis, leur employeur, ce dernier attend d'avoir des garanties pour l'avenir.

Un fossoyeur plus qu'un sauveur ?
Et Manpower s'apprêterait à faire de même dès aujourd'hui.
L'inquiétude est partagée par des fournisseurs, qui ont interrompu leurs livraisons pour la semaine.
Elle gagne forcément les salariés, qui attendent de voir à quelle sauce ils seront mangés.
Pour peu qu'il y ait de la sauce. Chez Monneret, certains d'entre eux demandaient une avance sur salaire pour le 15 du mois. Elles n'ont pas toutes été créditées cette fois-ci.
« Le service du personnel nous a répondu que les comptes étaient bloqués, souffle un employé.
Et nous ne sommes même pas sûrs d'être payés le mois prochain »
D'ici là, le tribunal de commerce aura toutefois tenu son audience.
Et la situation pu se normaliser quelque peu.
A moins que Les élus qui suivent le dossier sont particulièrement pessimistes. Selon plusieurs d'entre eux, MGA, plus que le sauveur de Smoby, se présente comme le fossoyeur du fabricant de jouets haut-jurassien.
Avec la perspective de la fermeture de tous les sites de production, à Lavans-lès-Saint-Claude, Moirans-en-Montagne, Oyonnax, à l'exception dans un premier temps de celui d'Arinthod.
Et un transfert du siège à Dagneux dans l'Ain.




Julien Vandelle
jvandelle@leprogres.fr



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Point de vue: «Ça va tourner au vinaigre»

« Cette fois, on arrive au bout. Si un accord n'est pas trouvé pour l'apurement des dettes de Smoby, je crains vraiment le pire ». Comme le délégué CGT Gilles Rizzi, les salariés des différents sites de production du fabricant jurassien de jouets se déclarent très inquiets. L'ajournement hier de l'audience du tribunal de commerce ajoute encore au pénible présage que « Ça va tourner au vinaigre ».
Un sentiment renforcé par le fait que depuis ce début de semaine, les ateliers se sont singulièrement dégarnis : la société Vedior Bis ayant rappelé ses intérimaires. Un vide qui n'était pas de nature à remonter le moral du personnel.
Face à cette situation, les employés des différentes unités de Lavans-lès-Saint-Claude, Arinthod, Moirans-en-Montagne et Oyonnax se sont mis d'accord sur des actions programmées jeudi. S'ils préfèrent, pour l'heure, ne pas en révéler la teneur, ils avouent avoir l'intention de « frapper au porte-monnaie », seule méthode à leurs yeux d'inciter MGA à « mettre la main à la poche ».
A partir de jeudi donc et ce « jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée », l'activité de ces sites devrait être fortement perturbée.
K.J.




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REPERES

> Vendredi
Un comité central d'entreprise se tiendra vendredi matin à 9 heures dans les locaux de l'entreprise Monneret à Lons-le-Saunier.
L'audience du tribunal de commerce est programmée ce même jour à 11 heures.
Une délégation de Monneret sera reçue au cabinet du ministre de l'Économie des finances et de l'emploi à Paris à 15 h 30.
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Article du mercredi 19 septembre 2007


Smoby : des pourparlers en cours


Après une rencontre avec la direction, les syndicats suspendent les actions qu'ils avaient envisagées


Les délégués syndicaux des différents sites de l'entreprise Smoby ont été reçus hier au siège de la société à Lavans-lès-Saint-Claude par leurs nouveaux directeurs généraux Grégory Luneau et Alain Rouas.
D'après les informations livrées hier soir par les représentants du personnel présents à cette rencontre, MGA aurait négocié avec ses clients importants. « Une partie de ceux-ci serait d'accord pour collaborer avec Smoby à condition d'être livrés en marchandise. » Par ailleurs, les discussions se poursuivraient aujourd'hui avec les banques. Pour l'heure, Barclay et la Deutsch Bank auraient refusé les propositions qui leur ont été faites dans le cadre de l'apurement des dettes.
Les délégués syndicaux ont reçu hier l'assurance que leurs salaires seraient versés jusqu'à la fin de l'année à condition toutefois que la bonne marche de l'entreprise ne soit pas perturbée. Dans ces circonstances, et en attendant une seconde rencontre prévue ce soir, les syndicats ont accepté de surseoir à leur menace d'actions qui avaient été programmées pour demain sur les sites de production jurassiens. La direction aurait exhorté son personnel « à lui faire encore confiance ».
Pour mémoire un comité central d'entreprise est prévu vendredi matin à Lons. Il sera suivi par l'audience du tribunal de commerce.
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Article du jeudi 20 septembre 2007


Smoby : une bouffée d'oxygène nommée créanciers


Visiblement attachés à la pérennité du groupe, les créanciers ont conclu un accord verbal avec le PDG de MGA. Les syndicats suspendent leur action en attendant vendredi


A l'issue de la réunion mercredi soir à Lavans-lès-Saint-Claude (la deuxième en deux jours) avec Grégory Luneau, un des deux directeurs généraux du groupe Smoby-Majorette, les ouvriers semblaient un peu soulagés.
L'annonce de l'accord conclu verbalement entre les créanciers et Isaak Larian, Pdg de MGA, qui s'est engagé à payer « la totalité de la dette garantie et à payer sur 10 ans la totalité de la dette » soit environ 278 millions d'euros, leur permet d'espérer une reprise « à peu près normale » de la production mais aussi de recevoir leurs salaires.
Car avec cet accord, MGA pourrait décider d'injecter les 50 millions d'euros de fonds de roulement dont Smoby manque cruellement pour finir l'année. « Ce point reste cependant à régler, déclarait hier soir, Grégory Luneau. Il fera l'objet de discussion entre MGA, les mandataires et le Tribunal de Commerce ».
Ce même tribunal, qui tiendra audience vendredi matin, pourrait en effet choisir de prolonger la période de sauvegarde de six mois supplémentaires ou de convertir la procédure en redressement judiciaire si l'état de cessation de paiement était avéré. Grégory Luneau se défendait bien, hier, de tout commentaire au sujet de cette décision mais estimait cependant avoir reçu deux bonnes nouvelles « celle des créanciers, très attachés à la pérennité du groupe et celle des banques, plutôt promptes à se montrer réceptives ».
Pour l'heure, si rien n'est encore certain, les ouvriers, en majorité, ont demandé aux syndicats de suspendre toute action qui pourrait davantage compromettre la production du groupe. Les éventuels blocage de sites, prévus initialement aujourd'hui, ne se feront pas. Mais la décision du tribunal vendredi et le Comité Central d'Entreprise qui se tiendra simultanément, décideront de leurs prochaines actions.

C.L

> NOTE
La rencontre prévue ce vendredi 21 septembre à 15 h 30, à Paris entre la délégation de représentants syndicaux de Smoby et la directrice adjointe du cabinet du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, a été annulée hier.
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Article du vendredi 21 septembre 2007


Smoby : décision aujourd'hui


L'audience du tribunal de commerce qui devait se tenir lundi doit avoir lieu ce matin


Le tribunal de commerce se prononcera aujourd'hui sur le plan de reprise de MGA Entertainment, repreneur du groupe Smoby. Une décision qui permettra d'y voir un peu plus clair quant à l'avenir proche du fabricant de jouets jurassien, qui a fait l'objet de nombreuses rumeurs et d'informations contradictoires, suscitant une vive inquiétude chez les salariés, les élus et les fournisseurs.
En milieu de semaine, la tension s'est quelque peu apaisée après l'accord verbal dont ont fait part les directeurs généraux du groupe Smoby entre Isaak Larian, Pdg de M.G.A. et les créanciers du groupe. Selon eux, MGA pourrait décider d'injecter 50 millions de fonds de roulement pour que Smoby puisse finir l'année.
Ce point fera l'objet de discussion entre MGA, les mandataires et le tribunal de commerce. Lequel pourrait choisir aujourd'hui de prolonger la période de sauvegarde de six mois supplémentaires ou de convertir la procédure en redressement judiciaire si l'état de cessation de paiement était avéré.
Avant l'audience, un comité central d'entreprise est prévu à Lons-le-Saunier.
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Article du mercredi 26 septembre 2007


Smoby et M.G.A. annoncent «un plan pour la saison de Noël»


Cinq jours après l'audience du tribunal de commerce, le groupe américain annonce que Smoby augmentera la production locale durant l'automne et communiquera sur le « Made in France »


Un plan pour la saison de Noël a été établi entre M.G.A. et Smoby. « Il a été présenté aux distributeurs, aux fournisseurs et aux autorités administratives » annonce le communiqué du groupe.
Ce plan est la suite logique de l'annonce faite vendredi devant le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier : à savoir l'injection immédiate de douze millions d'euros dans Smoby. Le groupe jurassien a émis le souhait de voir ses sites de production « travailler à plein régime durant l'importante période à venir ».
C'est là l'objet de ce plan pour la saison de Noël. Avec son adoption, Smoby augmentera la production locale « afin de maximiser la production durant l'automne et faire tout son possible pour satisfaire les demandes du consommateur ». M.G.A. a également indiqué qu'il entendrait utiliser son important réseau de distribution en Amérique du Nord afin d'initier une campagne sur le jouet « Made in France », « en réponse aux réactions négatives des consommateurs s'agissant des jouets fabriqués en Chine ». Notamment après les rappels de Mattel.

La faute aux banquiers ?
Dans le même communiqué, Isaac Larian, le Pdg de M.G.A. porte une charge contre les créanciers, indiquant « que la crise actuelle de Smoby a été conduite par un groupe de banques qui, ne négociant pas de bonne foi, ont conduit la société vers sa perte », « présentant des demandes déraisonnables afin de maximiser leur profit et d'obtenir autant que possible, sans attacher d'importance au sort du personnel et à celui de Smoby ». « M.G.A. n'étant pas en mesure de trouver un accord qui était raisonnable a finalement proposé ce que la loi française permet : paiement sur dix ans, afin de sauver la société, les emplois et les distributeurs de jouets en Europe ».

Pas obligés de faire des cadeaux
« Les créanciers peuvent se regarder dans la glace : ils sont propriétaires de la dette de l'entreprise, contractée par l'entreprise, et ont accepté que la dette bancaire leur soit payée sur dix ans. Que voulez-vous faire de plus ? s'étonne de son côté Guillaume Foucault, de Financial Dynamics, attaché de presse d'une partie des banques créancières. La loi ne les oblige pas à faire de cadeaux ».
Les banques propriétaires des créances -Deutsche Bank, Commertzbank, nommément citées par Isaac Larian, mais aussi « les banques françaises en vue »- avaient « demandé en leur temps d'être actionnaires et décidé d'injecter cent millions d'euros ». Ils n'ont pas été retenus.
Et attendent aujourd'hui de voir si M.G.A., qui a obtenu la sauvegarde de Smoby, peut réellement suivre financièrement.

Julien Vandelle
jvandelle@leprogres.fr



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La famille Breuil «toujours dans l'organigramme»Difficile d'obtenir un organigramme de la société par les temps qui courent. Alain Rouas, 57 ans, a été nommé à la présidence de Smoby. Ancien Pdg de Nexia, avec une expérience de 25 ans dans l'industrie comme Pdg de filiales d'Invensys et directeur de divisions chez Valéo, il sera localisé au siège de Smoby, à Lavans-lès-Saint-Claude.
Quant à la famille historique, l'ancien Pdg Jean-Christophe Breuil, serait « directeur général en charge du marketing » selon l'agence de communication financière NewCap. Et sa mère, Dany Breuil, « toujours membre du conseil de surveillance » du groupe.
Selon « La Lettre de l'Expansion » parue lundi, Jean-Christophe Breuil pourrait prendre des responsabilités européennes dans le groupe.
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Mitch
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Mouais... On ne va pas faire la fine bouche (je pense que c'est un bol d'air pour bon nombre d'employés), mais on navigue à vue là.
Qu'adviendra-t-il après les fêtes ?
Ne serait-ce pas un sursaut d'activité pour répondre à la demande de Noël, sans rien ensuite ?
Bon, ça a au moins le mérite d'entretenir l'espoir, mais l'avenir n'est toujours pas garanti...
www.michel-c.fr

dura :charte: sed :charte:
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Article du jeudi 27 septembre 2007


Smoby : les douze millions promis par MGA ont-ils été versés ?


Hier, en fin d'après-midi, rien ne permettait de le confirmer


Dans le plan présenté vendredi dernier au tribunal de commerce, figurait une somme de douze millions d'euros, destinée « à permettre au personnel d'avoir les moyens de produire pendant trois semaines » selon les termes de Jean-Paul Poulain, l'avocat représentant les intérêts du groupe américain MGA.
Elle devait être virée sur les comptes des banques de Smoby d'ici ce milieu de semaine. Or hier, il était difficile d'affirmer qu'elle l'avait bien été. L'administrateur judiciaire, Me Maurice Picard, n'en avait pas eu la confirmation. Pas plus que les élus qui suivent le dossier de près. En soirée, le cabinet de conseil de MGA était « en réunion à l'extérieur » et n'a pu communiquer sur la question.
Ces douze millions d'euros constituent un fonds de roulement temporaire de deux semaines, jusqu'au 5 octobre, date à laquelle la direction générale de MGA viendra présenter officiellement son plan de restructuration.

J.V.
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Article du mercredi 3 octobre 2007


Smoby : un comité central ce matin


Comme convenu le 21 septembre, direction et syndicats se rencontrent avant la prochaine audience du tribunal de commerce vendredi


Le pdg de Smoby, Alain Rouas, et la direction du groupe, recevront ce matin à 10h30 l'ensemble des représentants syndicaux, au siège social, à Lavans-lès-Saint-Claude.
Une réunion qui avait été programmée à l'issue de la dernière audience au tribunal de commerce de Lons-le-Saunier, le 21 septembre, afin de préparer la prochaine échéance, vendredi 5 octobre, au cours de laquelle la direction générale du groupe américain MGA Entertainment doit présenter officiellement son plan de restructuration.
En ce qui concerne la réunion de ce jour, les syndicats attendent d'avoir des nouvelles des douze millions d'euros de fonds de roulement annoncés par MGA le 21 septembre dernier. « Pas de nouvelles, mauvaise nouvelle » craint l'un de leur représentant. « Si on nous donne des garanties, je pense que cela se passera bien, poursuit-il. Sinon, la réunion pourrait déboucher sur une suspension de séance. Et nous déciderons alors de la suite à donner »
Le pdg Alain Rouas a annoncé qu'il ne ferait de communication officielle qu'à l'issue de l'audience de vendredi.

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Article du jeudi 4 octobre 2007


Smoby et MGA : « la cata totale »


Un nouvel organigramme, en cours de finition ; 7 millions d'euros dans la nature et un nouveau plan prévisionnel des emplois et des compétences. Pour les syndicats et les salariés, la coupe est pleine


Si jusque là, les salariés de Smoby, manifestaient leur envie de faire confiance à MGA, et avaient demandé aux syndicats de ne pas trop malmener cette nouvelle direction, il semblerait qu'à l'issue du CCE qui se tenait, hier matin à Lavans-lès-St-Claude, ils aient changé d'avis.
« On commence sérieusement à nous amuser » déclarait Gérard Grosfilley, représentant CFTC.
En effet, après leur avoir annoncé que contrairement à ce qui était prévu, on ne pouvait leur fournir le nouvel organigramme de l'entreprise, en cours de finition, la direction les prévenait d'un nouveau plan prévisionnel des emplois et des compétences (GPEC). Un premier plan de ce type avait déjà débouché sur des accords signés en février avec à la clé une subvention de 50 000 euros pour sa réalisation. Mais devant le placement en redressement judiciaire de Mob et Smoby Engenering, à Moirans-en-Montagne, les accords sont presque devenus caducs et « il parait bien difficile de replacer des salariés dans ces deux entreprises » précisait, lucide, Gérard Grosfilley.
De l'argent précieux « foutu en l'air » estimait-il, dans ce contexte où chaque centimes à son importance.
D'autant que si Honk Kong a reçu les 4,5 millions d'euros promis au tribunal de Commerce, les 7, 2 millions prévus pour la France, en date du 24 ou 25 septembre, n'étaient toujours pas versés hier dans la journée, d'après nos sources. Pire encore, lors de CCE, MGA annonçait aux salariés qu'un prêt à 9 % avait été nécessaire pour ses deux versements.
« C'est la cata totale et je pense que le Tribunal de commerce va sévir vendredi, estime Gilles Rizzy, représentant CGT. Je ne serai pas surpris que tout cela débouche sur un placement en redressement judiciaire, ce qui finalement ne serait peut-être pas plus mal ! ».
Entre exaspération, inquiétude et scepticisme, les salariés attendent leur nouveau rendez-vous avec leur direction, demain à 14 heures, après l'audience du tribunal de commerce, sur le site Monneret.
Bien plus qu'une affaire à suivre, une histoire sans fin.

Christelle Lalanne
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Perle39
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Smoby-Majorette : le redressement judiciaire requis

Le numéro un français du jouet croule sous une dette de 276,7 millions d'euros.

Le procureur de la République a requis vendredi 5 octobre le placement en redressement judiciaire de Smoby-Majorette. Le tribunal doit rendre son délibéré mardi à 14 heures (12 heures GMT). Une telle décision marquerait l'échec de la procédure de sauvegarde demandée par la famille fondatrice, qui avait permis à l'américain MGA Entertainment de prendre le contrôle du fabricant jurassien fin mai.
Le numéro un français du jouet a été placé en procédure de sauvegarde mi-mars.
Contre un placement en redressement judiciaire, les avocats de MGA Entertainment ont argué que cette mesure était "destructrice de confiance chez les salariés comme chez les fournisseurs", assurant que le repreneur mettait les moyens pour assurer le fonctionnement de l'entreprise.



277 millions de dette

Smoby-Majorette croule sous une dette de 276,7 millions d'euros. Le groupe avait demandé qu'on lui accorde une procédure de sauvegarde. L'objectif: que la famille fondatrice trouve un nouvel acquéreur.
Fin mai, le groupe américain MGA Entertainment avait pris le contrôle de Smoby, promettant d'assurer les besoins en fond de roulement de l'entreprise jurassienne.



Délai supplémentaire de 6 mois

Fin mai, le groupe américain MGA Entertainment avait pris le contrôle de Smoby, promettant d'assurer les besoins en fond de roulement de l'entreprise jurassienne.
Or, Smoby a frôlé la cessation de paiement, et des fournisseurs non payés avaient commencé à suspendre leurs livraisons fin septembre.
Le 21 septembre, Smoby-Majorette a obtenu un délai supplémentaire de 6 mois pour sa période d'observation. Une décision prise par le tribunal, après que MGA Entertainment avait promis d'injecter rapidement 12 millions d'euros.
"Comme la loi l'y autorise, Smoby a proposé au pool bancaire de rembourser la totalité de leurs créances pour partie dans le mois suivant l'homologation du plan de sauvegarde (26,7 millions), et le solde sur 10 ans", avait déclaré Jean-Paul Poulain, l'avocat de l'américain MGA Entertainment. "MGA Entertainment injectera 12 millions d'euros afin d'assurer le financement du besoin en fonds de roulement de Smoby-Majorette jusqu'à fin octobre, et notamment le paiement des fournisseurs qui avaient commencé à suspendre les livraisons".


Les fonds apportés... sous la forme d'un prêt

Cet investissement supplémentaire, qui s'ajoutait aux quelque 50 millions d'euros déjà injectés, avait permis à Smoby d'éviter un état de cessation de paiement, qui aurait entraîné lors de cette audience la conversion de la procédure de sauvegarde en redressement judiciaire.
Or, on sait vendredi que MGA Entertainment a bien apporté les fonds mais sous la forme d'un prêt à un taux d'intérêt d'environ de 9%, remboursable d'ici un an.
Côté syndical, l'inquiétude demeure. "Les salariés ne sont pas rassurés car ils n'ont toujours pas eu un mot sur la pérennité de l'emploi", déclarait la semaine dernière le délégué CGT du groupe, Gilles Rizzi.
"On est toujours sur la défensive. Ca fait six mois qu'ils nous promettent des choses et pour le moment il n'y a toujours rien de concret".

Smoby-Majorette emploie au total 2.750 salariés dans le monde, dont 1.300 en France.

Source : http://www.challenges.fr
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Article du mardi 9 octobre 2007


Smoby : audience décisive au tribunal de commerce

Les juges du tribunal de commerce avaient renvoyé à aujourd'hui leur décision concernant le projet de reprise du groupe Smoby par le groupe MGA. Le procureur de la république a requis vendredi la mise en redressement judiciaire. Une solution que les dirigeants de MGA souhaiteraient éviter. « Techniquement, cela ne changerait pas grand chose, sur le plan de la communication avec les clients par contre » commentait Me Poulain. Le directeur général, Alain Rouas, demande « un retour à la sérénité »
Malgré l'exemple réussi en la matière de Manzoni-Bouchot, les salariés présents vendredi étaient partagés entre l'incertitude du redressement judiciaire et la poursuite avec un repreneur qui leur donne quelques inquiétudes
Audience du tribunal de commerce, aujourd'hui à 14 heures à Lons-le-Saunier. Comité central extraordinaire à 16 heures à Lavans-lès-Saint-Claude.
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Message par Thierry39 »

Smoby-Majorette, le n°1 français du jouet, placé en redressement judiciaire

LONS-LE-SAUNIER (AFP) - Smoby-Majorette, le numéro un français du jouet, sous procédure de sauvegarde depuis mi-mars, a été placé en redressement judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier, a-t-on appris de source judiciaire.

Le placement en redressement judiciaire de Smoby-Majorette signe donc l'échec de la procédure de sauvegarde demandée par la famille fondatrice -les Breuil-, qui avait permis à l'américain MGA Entertainment de prendre le contrôle du fabricant jurassien fin mai.

Désormais, MGA Entertainment n'est plus le seul à pouvoir déposer un plan de continuation pour l'entreprise, le tribunal se réservant le droit de choisir le meilleur repreneur pour Smoby-Majorette.

Vendredi, le procureur de la République avait requis le redressement judiciaire, estimant que le repreneur américain "n'était pas en mesure de présenter un plan de sauvegarde viable".

Asphyxié par sa dette (276,7 millions d'euros), Smoby-Majorette avait demandé à bénéficier de la procédure de sauvegarde afin de permettre à la famille fondatrice de garder le contrôle de l'entreprise et lui permettre de trouver un plan d'apurement du passif.

Fin mai, MGA Entertainment avait pris le contrôle de Smoby pour un euro symbolique, promettant d'assurer les besoins en fond de roulement de l'entreprise jurassienne.

Le groupe Smoby-Majorette emploie au total 2.750 salariés dans le monde, dont 1.300 en France.
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Article du mercredi 10 octobre 2007


Le groupe MGA n'a plus le contrôle de Smoby


Le tribunal de commerce a prononcé hier la mise en redressement judiciaire du numéro un français du jouet. Deux administrateurs ont été nommés pour gérer les sociétés du groupe, plaçant MGA en position de simple repreneur potentiel


Les réquisitions du procureur ont été suivies hier par les juges du tribunal de commerce de Lons-le-Saunier : au terme d'une courte audience qui s'est tenue en début d'après-midi en l'absence des représentants de MGA, les juges ont converti la procédure de sauvegarde qui avait été mise en place au mois de mars en redressement judiciaire. Deux administrateurs judiciaires, Me Maurice Picard et Me Philippe Jeannerot ont été nommés pour gérer les sociétés du groupe.
« MGA Entertainment n'a pas joué le jeu, a déclaré le président du tribunal, Jean-Pierre Millet, à l'AFP. Le tribunal devait toujours mettre la pression pour que les engagements de l'américain d'assurer le fonctionnement de l'entreprise soient respectés. La volonté de management n'est pas là ».
Une pierre de plus dans le jardin du groupe américain qui a pris le contrôle de Smoby fin mai. Elle vient rejoindre celles des créanciers, avec lesquels un terrain d'entente n'a pu être trouvé en septembre, des fournisseurs -à l'image du pdg d'un des plus gros d'entre-eux, Edmond Perrier (groupe Bouzerot-Perrier), qui juge que « MGA (les) menait en bateau »-, des syndicats Et même des conseillers du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Emploi, rencontrés lundi par une délégation CFTC-FO, qui estimaient que le repreneur avait « tardé à tenir ses engagements ».

M.G.A. devant la cour d'appel ?
L'avocat de MGA Entertainment, Me Jean-Paul Poulain, trouvait pour sa part « incompréhensible » la décision du tribunal. « Pour convertir la procédure de sauvegarde en redressement judiciaire, le tribunal doit faire la preuve d'un état de cessation de paiement le jour où il statue, a t-il déclaré. Ce n'était pas le cas : les 11,7 millions d'euros versés la semaine dernière étaient de nature à financer les besoins de Smoby jusqu'à la fin du mois de décembre ».
La direction de MGA étudie actuellement la possibilité de saisir le premier président de la cour d'appel de Besançon d'un référé de suspension.
Sinon, il reste la possibilité au groupe américain de présenter un plan de continuation. « La synergie industrielle et commerciale entre les deux groupes a été validée, poursuit Jean-Paul Poulain. A ce titre, MGA poursuivra son projet d'acquisition du groupe Smoby » A ce détail près que le choix final du ou des repreneurs du groupe Smoby reviendra au tribunal de commerce de Lons-le-Saunier.
En fin d'après-midi, ce sont les administrateurs judiciaires qui ont présidé le comité central d'entreprise qui s'est tenu au siège de Lavans-les-Saint-Claude, pour expliquer aux représentants des salariés le principe du redressement judiciaire. Ils rencontraient ensuite en soirée les cadres du groupe, pour mettre en place un échéancier à court et moyen terme.

Julien Vandelle
jvandelle@leprogres.fr



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«La priorité : assurer la production et la livraison des jouets pour Noël»

La mise en redressement judiciaire donne la possibilité à tout candidat intéressé par un projet de reprise de se faire connaître. Parmi lesquels MGA Entertainment.
« Pour l'instant, la réorganisation de l'entreprise n'est pas à l'ordre du jour, indiquait hier Patrick Taler, du cabinet d'expertise lyonnais Secafi Alpha, à l'issue du comité central d'entreprise. La priorité des administrateurs judiciaires est d'assurer la production et la livraison des jouets pour la saison de Noël. A terme, c'est de travailler à trouver la meilleure solution de redressement ». Un rendez-vous est fixé dans deux mois au tribunal de commerce pour un premier point. « Il est important dans l'environnement de l'entreprise, que les fournisseurs et les clients comprennent que la conversion en redressement judiciaire ne change rien aux conditions de règlement : elles continueront de se faire comptant » poursuit l'expert-comptable.
Le tribunal, dans son jugement d'hier, a fixé au 2 octobre la mise en cessation de paiement du groupe Smoby. Lequel n'est pas tenu de payer les factures établies avant cette date. « Elle n'est pas figée, elle pourra être reportée plus tôt dans le calendrier » assure M. Taler.
Pour Me Picard, l'un des co-administrateurs, les jours à venir permettront « de définir les objectifs en terme de calendrier »

J.V.




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«Il est possible de pérenniser la société avec des gens compétents»

« Désormais c'est l'administrateur judiciaire qui va gérer l'avenir de l'entreprise. Nous espérons que d'autres repreneurs vont se présenter car cela a été dur de vivre sous la tutelle de MGA au cours de ces dernières semaines. Ils nous ont fait vivre des moments difficiles où nous avons ressenti le manque de moyens financiers.
Les salariés ex-Berchet demeurent inquiets aujourd'hui car on ne sait pas s'il est prévu un démantèlement du groupe. Mais si la justice a décidé de s'intéresser de près à ce dossier, c'est, je pense, parce qu'elle sait pertinemment qu'il est possible de pérenniser cette société avec des gens compétents à sa tête. J'espère qu'on saura avant la fin des deux mois d'observation comment notre situation va se régler ».




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REPERES

Période d'observation
Le jugement de redressement judiciaire ouvre une période d'observation en vue de l'établissement d'un bilan économique et social et de propositions tendant à la continuation ou à la cession de l'entreprise. Elle peut être renouvelée une fois par décision motivée à la demande de l'administrateur, du débiteur, du procureur de la République ou d'office par le tribunal.
Le tribunal arrête le plan ou prononce la liquidation judiciaire avant l'expiration de la période d'observation qu'il a fixée.

Date de cessation de paiement
Le tribunal fixe, s'il y a lieu, la date de cessation des paiements (en l'occurence le 2 octobre).
Le rôle de l'administrateur
La mission de l'administrateur judiciaire (pour Smoby, Maurice Picard et Philippe Jeannerot) est fixée par le tribunal. Il peut le charger soit d'une mission de surveillance des opérations de gestion, soit d'une mission d'assistance du débiteur pour tous les actes concernant la gestion ou certains d'entre eux, soit d'assurer seul, entièrement ou en partie, l'administration de l'entreprise. C'est cette dernière option qui a été choisie hier.
Déroulement de la procédure
L'administrateur et le représentant des créanciers tiennent informés le juge-commissaire et le procureur de la République du déroulement de la procédure. Ceux-ci peuvent à toute époque requérir communication de tous actes ou documents relatifs à celle-ci.



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Article du jeudi 11 octobre 2007

Smoby : pas de gel des créances

Dans notre édition du 10 octobre 2007, une erreur a été insérée dans l'article concernant les sociétés du groupe Smoby.
Contrairement à ce qui a été écrit, la conversion de la procédure de sauvegarde des sociétés Smoby, Majorette Solido, groupe Berchet et Écoiffier en procédure de redressement judiciaire n'a pas pour effet de conduire au gel des créances nées entre le 19 mars et le 9 octobre. L'ensemble des créances nées après l'ouverture de la procédure de sauvegarde bénéficient du privilège des créances liées à la poursuite d'exploitation de ces sociétés et devront être payées à leur échéance.








*** Message édité par Thierry39 le 11/10/2007 12:15 ***
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Message par Thierry39 »

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Article du vendredi 19 octobre 2007



Jean-Christophe Breuil au cÅ“ur d'une redoutable enquête financière


Une information judiciaire a été ouverte mi-juillet à l'encontre de l'ancien P.-dg de Smoby. Il est soupçonné d'avoir détourné des fonds de l'entreprise via des filiales étrangères


La justice soupçonne le petit-fils du fondateur de Smoby, d'avoir mis en place un vaste système de mouvements de fonds de l'entreprise via différents montages en France et à l'étranger. Le parquet de Lons qui a ouvert une information judiciaire à son encontre mi-juillet, avait lancé en mai une enquête préliminaire pour faire « toute la lumière sur d'éventuels détournements de fonds effectués par la famille Breuil » (notre édition du 23 mai 2007).
Dans son édition d'hier, « Le Figaro » a révélé que la brigade financière de la direction interrégionale de la police judiciaire de Dijon enquête sur ces mouvements financiers et le rôle de certaines filiales étrangères. L'une d'elles, Effective Label Limited basée à Hong-Kong « créée le 9 septembre 1999 », « aurait acheté en Chine des jouets qu'elle revendait au groupe Smoby moyennant une commission de 6 % ». La société aurait appartenu à Corinvest Group basée aux Caraïbes (et représentée par Gérard Bondier, le directeur financier de Smoby) et à ICM Consulting basée sur l'Ile de Man, avant d'être reprise par Smoby le 27 février 2007. Juste avant la mise sous sauvegarde de Smoby, quand Jean-Christophe Breuil est encore aux commandes. La filiale espagnole de Smoby « après un abandon de créances de 1 million d'euros due à Smoby Hong-Kong et à la disparition d'un stock de jouets de 6,6 millions d'euros » intrigue aussi les enquêteurs. Enfin toujours d'après « Le Figaro », en Amérique du Sud, trois millions de dollars de factures n'auraient jamais été réglés à Smoby Hong-Kong et la société Euro Toys aurait acheté des jouets à Smoby en France à 20 % de leur prix pour les revendre au prix du marché en Hollande. Et ce n'est pas tout : le repreneur de Smoby, l'américain MGA aurait découvert « 18 cartes bancaires d'entreprise qui permettent de retirer de l'argent sur les comptes de Smoby sans détailler de notes de frais » ainsi que « l'encaissement de deux chèques de 350 000 euros par un proche collaborateur de Jean-Christophe Breuil. » L'ancien Pdg dément formellement ces accusations dans « Le Figaro », ajoutant que « certains ont intérêt à faire porter le chapeau à la famille Breuil ». Mais comme le souligne le quotidien, celui qui a dirigé Smoby pendant quatorze ans, « qui a créé et présidé, parfois avec Gérard Bondier, son bras droit, l'ensemble des filiales étrangères » avait fait de « l'international [son] domaine réservé ». Contacté hier sans succès, Jean-Christophe Breuil donnera ce matin une conférence de presse à Paris « suite aux informations et rumeurs qui visent à le mettre en cause dans sa direction passée de Smoby Majorette », comme l'indique l'invitation. S. C.



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Des révélations sans conséquence sur le redressement judiciaire

Les investigations en cours risquent-elle de décourager d'éventuels candidats à la reprise de Smoby ? Non à en croire plusieurs sources proches du dossier. D'abord parce que juridiquement l'enquête et la procédure de redressement sont « totalement distinctes ». Ensuite parce que « l'une porte sur la gestion passée et l'autre concerne l'activité économique d'une entreprise qui doit continuer », explique Jean-Pierre Millet, le président du tribunal de commerce de Lons. « Ce qui compte pour des repreneurs potentiels c'est l'image de marque de Smoby, le marché, et que les sous-traitants et le réseau commercial croient encore dans le groupe, ce qui est le cas », précise un spécialiste. « Aujourd'hui ce qui intéresse les candidats à la reprise, c'est de savoir si l'entreprise est capable de gagner de l'argent. Je pense que c'est le cas même si Smoby ne fera pas l'économie d'une restructuration », confirme une autre source.

D'ailleurs le redressement judiciaire prononcé le 9 octobre par le tribunal de commerce de Lons et qui donne la possibilité à tout candidat intéressé par un projet de reprise de se faire connaître, a été « un formidable catalyseur » : d'après nos informations, plusieurs repreneurs potentiels se seraient déjà fait connaître. La Deutsche Bank qui détient un tiers de la dette de Smoby (qui s'élève à 276 millions d'euros), avait déjà fait en avril une offre de reprise non retenue, et se serait de nouveau manifestée. Si cette fois, elle était choisie par le tribunal de commerce, elle pourrait ainsi récupérer une partie de ses créances.

Reste le cas MGA. Le groupe américain qui a perdu le contrôle du numéro un français du jouet, avait annoncé son intention de faire appel de la mise en redressement judiciaire de Smoby. La procédure n'était toujours pas engagée hier et Jean-Pierre Millet, le président du tribunal de commerce de Lons, n'avait pas l'air d'y croire, MGA n'ayant « jamais respecté ses engagements pour assurer le fonctionnement de l'entreprise ». Une déclaration à rapprocher d'autres sources, selon lesquelles MGA n'aurait toujours pas versé les 11,7 millions d'euros nécessaires pour faire tourner Smoby jusqu'à la fin décembre. Le groupe américain a encore jusqu'à mardi pour faire appel.

Mais l'urgence aujourd'hui pour Smoby, c'est d'assurer au mieux la campagne de Noël. Son repreneur ne sera de toute façon choisi qu'en début d'année prochaine. Sandrine Chabert



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Les salariés dans l'expectative à Lavans

L'ambiance était morose, hier, autour du siège de Smoby à Lavans-lès-Saint-Claude. La pause déjeuner arrive. Il est midi. La plupart des salariés du fabricant de jouets restent à l'intérieur, au chaud. Une dizaine de courageux bravent le vent glacial pour manger dehors. Les visages sont fermés. Les conversations s'orientent très vite vers la situation préoccupante que vit la société et l'ouverture d'une enquête de la brigade financière pour « détournements de fonds ». La plupart d'entre eux préfèrent rester anonymes, mais les langues se délient très vite. Ils sont « écÅ“urés ». « Nous nous en doutions, malheureusement. Quand une entreprise tourne bien, on ne se préoccupe pas de son fonctionnement. Depuis que MGA a mis le nez dans les comptes de Smoby, nous allons de révélation en révélation. » Certains sont virulents : « Jean-Christophe Breuil va partir avec un matelas financier confortable, alors que nous risquons de nous retrouver au chômage ». Les employés sont dans l'attente.

Quelques-uns sont « démotivés et démobilisés », mais la plupart d'entre eux refusent d'être fatalistes. « La brigade financière doit aller jusqu'au bout, insistent trois jeunes femmes du service marketing. Mais pour nous, la vie continue. Il faut que nous préparions le catalogue de jouets pour Noël. D'ailleurs, pour cette période, nous encourageons les consommateurs à privilégier l'achat de jouets français. » Renaud Lambolez



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Ils le disent...

La CFTC sollicite Gérard Bailly
La CFTC, par l'intermédiaire de Gérard Grosfilley, toujours en attente d'une rencontre à l'Élysée, a obtenu un rendez-vous avec le président du Conseil Général, Gérard Bailly vendredi 26 octobre. « Nous espérons vraiment qu'il nous aidera à obtenir le soutien de tous les sénateurs pour obtenir un rendez-vous avec le président de la République ». Par ailleurs, les salariés de Monneret ont déclaré « trouver très malsain que les administrateurs judiciaires aient donné une délégation de pouvoir à Gérard Bondier, alors qu'il est précisément cité dans cette affaire ».

La CGT déroutée
Pour Gilles Rizzi et tous les salariés dont il se faisait le porte-parole, hier, « nous sommes tous très surpris de retrouver le même conseil de surveillance qu'auparavant. C'est assez déroutant de voir que de nouveau Bondier, Michaud et Ecoiffier obtiennent ces délégations de pouvoir ». Concernant la procédure engagée, « les éléments semblent fondés. Nous en connaissions certains, via le tract distribué en mai, mais nous en avons découvert d'autres. Tout cet argent disparu alors que l'entreprise ne veut pas entrer dans la révision des salaires, c'est archiécÅ“urant ».

Philippe Passot, discret
Le maire de Lavans-lès-Saint-Claude n'a pas souhaité s'exprimer sur cette enquête financière : « Je trouverais indélicat de m'exprimer sur un dossier pour lequel la justice est en train d'Å“uvrer », a-t-il simplement répondu.



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Mob : Marius Millet n'est plus candidat à la reprise

Intéressée un temps par la reprise de Mob, la société de plasturgie Marius Millet n'est plus candidate à la reprise de la filiale de Smoby basée à Moirans-en-Montagne. « Nous avons retiré notre offre », expliquait hier Jean-Pierre Millet, le directeur commercial de Marius Millet... et président du tribunal de commerce de Lons. Le même tribunal qui doit choisir le repreneur de Mob ! Si Marius Millet jette l'éponge, c'est certes parce que Jean-Pierre Millet ne peut « pas être juge et partie, vendeur et acheteur » mais aussi « à cause de la rentabilité à court terme de Mob ». Les noms des repreneurs de Mob (emballages plastique) et de Smoby Engineering (rotomoulage) seront annoncés vendredi 26 octobre par le tribunal de commerce de Lons.
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Message par Perle39 »

Smoby fait appel de son placement en redressement judiciaire.

Cet appel n'est pas suspensif, et des administrateurs judiciaires vont donc continuer à gérer le numéro un français du jouet.

Image

Une source judiciaire a indiqué, jeudi 25 octobre, que Smoby avait fait appel de son placement en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier.
Les avocats du numéro un français du jouet doivent désormais motiver leurs conclusions.
Cet appel n'est pas suspensif, et les administrateurs judiciaires nommés par le tribunal de commerce pour diriger l'entreprise pendant le redressement judiciaire gardent les mêmes pouvoirs.
Le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier avait placé le 9 octobre en redressement judiciaire Smoby-Majorette. Une décision qui signait l'échec de la procédure de sauvegarde demandée début mars par la famille fondatrice -les Breuil- et qui avait permis à l'américain MGA Entertainment de prendre le contrôle du fabricant jurassien.


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Article du vendredi 26 octobre 2007


Smoby: MGA fait appel


Le groupe américain conteste la conversion de la procédure de sauvegarde en redressement judiciaire. Un appel qui n'a pas pour l'instant d'effet suspensif


Comme ils l'avaient laissé entendre le jour de l'audience le 9 octobre, les avocats du groupe américain MGA ont fait appel de la décision du tribunal de commerce de Lons-le-Saunier.
Ils contestent la validité de la conversion de la procédure de sauvegarde en redressement judiciaire, qui plaçait le groupe américain du statut de repreneur à celui de candidat à la reprise, tandis que la gestion de l'entreprise était confiée à deux administrateurs judiciaires, Mes Picard et Jeannerot.
L'appel a été transmis le 18 octobre à la cour d'appel de Besançon. Le greffe a indiqué à l'AFP que les avocats du groupe devaient désormais déposer leurs conclusions. Le cabinet Poulain n'a pas souhaité commenter cette information. Le 9 octobre, Jean-Paul Poulain indiquait au « Progrès - Les Dépêches » que « pour convertir la procédure de sauvegarde en redressement judiciaire, le tribunal [devait] faire la preuve d'un état de cessation de paiement le jour où il statue, ce qui n'était pas le cas ».
Cet appel n'a pas d'effet suspensif. Il faudrait pour cela que le premier président de la cour d'appel prenne une ordonnance prononçant la suspension de l'exécution provisoire de la décision du tribunal de commerce.

Continuer à gérer le quotidien
« Pour l'heure, dans la vie quotidienne de l'entreprise, les seuls effets de la conversion de la procédure de sauvegarde en redressement judiciaire, c'est que nous avons en tant qu'administrateurs judiciaires, une mission de représentation et non pas de simple assistance, et qu'une procédure de cession peut être engagée », rappelle l'un des coadministrateurs, Me Maurice Picard.
Pour l'heure, l'administration judiciaire a mis en place des comités de gestion, pour assurer le bon fonctionnement au quotidien du groupe. Sa priorité est de rassurer les clients, respecter les calendriers de commandes, rechercher un partenaire et préparer la restructuration, avec la cession éventuelle d'actifs dont le groupe n'a plus besoin.

Demande de report
« On fait du conservatoire, poursuit l'administrateur burgien. On ne va pas, pour l'heure, mettre en place une cession tant qu'une incertitude demeure sur l'effet de l'appel ».
Exception faite des sociétés Mob et Smoby Engineering, placées en redressement judiciaire en juillet, dont le tribunal de commerce doit étudier l'avenir aujourd'hui. Les administrateurs judiciaires ont demandé un report, faute d'offres de reprise satisfaisante pour l'heure. Des contacts semblent toutefois en cours. La société Agriplas (groupe Roullier), producteur-concepteur d'emballages plastiques pour l'automobile serait sur les rangs pour Mob.

Julien Vandelle
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