Dimanche 26 août : L'astrophysicien Daniel Kunth &agra

[Thierry39]

LES DEPECHES LE PROGRES

Article du jeudi 23 août 2007


L'astrophysicien Daniel Kunth à Château-Chalon


Dimanche 26 août au soir, le spécialiste des galaxies donnera une conférence sur l'origine de la vie


C'est à l'initiative de l'association ASPECC (association pour la sauvegarde du patrimoine et de l'environnement de Château-Chalon) que Daniel Kunth, directeur de recherche au CNRS et à l'Institut d'astrophysique de Paris, donnera une conférence intitulée "Du Big Bang à l'origine de la vie".
Ce spécialiste des galaxies qui a le privilège d'utiliser les plus grands télescopes du monde comme le VLT (very large telescope) situé au Cerro Paranal dans le nord du Chili est d'abord un observateur attentif des milieux interstellaires mais il est aussi l'initiateur de la Nuit des étoiles.
En dehors de ses travaux de recherche, il participe à de nombreux projets, écrit des ouvrages et conçoit même des spectacles multimédias sur ses sujets de prédilection.
Vulgarisateur des discours scientifiques, c'est à titre amical qu'il sera à Château-Chalon l'espace d'un week-end pour présenter des images et évoquer ces questions centrales qui se posent à l'homme concernant l'origine de la vie.
Trois courts métrages sur le big-bang et la voie lactée introduiront la conférence de Daniel Kunth, laquelle sera donnée à 20h30 au foyer rural des Amis de Château-Chalon sur la place du village.
Participation 5 euros et 8 euros.

[Thierry39]

LES DEPECHES LE PROGRES
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Article du jeudi 30 août 2007


Sous les étoiles exactement


Présent dans le Jura à l'occasion de sa conférence « Aux origines de la vie » donnée dimanche dernier à Château Chalon, Daniel Kunth, astrophysicien et créateur de la Nuit des étoiles, nous donne les clés pour comprendre le ciel jurassien


>> Le Jura est-il un endroit idéal pour l'observation nocturne ?

Cela dépend des objectifs. Pour l'astronomie professionnelle contemporaine, aucun site en France ne permet une observation idéale à part l'observatoire du Pic du Midi et celui de Haute Provence. Les astrophysiciens ont besoin de conditions climatiques et géographiques très spécifiques qui correspondent rarement avec celles présentes dans l'hémisphère nord.
Les sites idéaux se trouvent plutôt au Chili ou à Hawaï. Les astronomes amateurs en revanche ont besoin de conditions moindres. Pour eux, le ciel jurassien est intéressant. C'est un endroit assez protégé où il n'y a pas de trop grandes villes qui éclairent le ciel nocturne et gênent l'obscurité nécessaire.

>> La faible pollution lumineuse est le principal atout de la région ?

Non, il y a d'autres éléments à prendre en compte. Il faut par exemple, faire attention aux vents. Des vents forts qui rencontrent des obstacles géographiques créent des turbulences atmosphériques. Ce sont ces turbulences qui sont à l'origine du scintillement des étoiles et des déformations d'images prises par des télescopes ou des lunettes.
Des températures trop élevées sont également néfastes. Le soir, la condensation remonte dans l'air, formant elle aussi des instabilités atmosphériques. Et l'on se rend compte que le Jura, avec sa géographie assez plane, et son climat plutôt doux, a des avantages certains pour l'observation.

>> Justement, en observant à l'oeil nu le ciel jurassien, que voit-on ?

On voit des choses différentes à chaque période de l'année. L'été on voit les constellations star comme la Grande ourse, qui ressemble à une casserole ou un chariot et Cassiopée, qui ressemble à un W ou à une chaise selon la disposition.
A l'est de Cassiopée, on voit une tâche lumineuse, en forme de cigare allongé : c'est la galaxie d'Andromède, une galaxie comme la notre qui se trouve à deux millions d'années lumières. On voit aussi l'étoile polaire, autour de laquelle « tourne » le reste du système.
Juste au dessus de nos têtes, perpendiculaire à nous, il y a l'étoile Véga, très brillante. Avec deux autres étoiles, Altaïde et Dénèbre, elles forment un grand triangle isocèle facilement repérable, nommé « les trois belles ».

>> Peut-on aussi voir des planètes ?

Oui, on en repère cinq. Mercure est sans doute la plus dure à voir car elle se trouve en direction du soleil. On ne la voit qu'au lever ou au coucher du soleil très rapidement. Il y a Vénus, la première planète à briller au coucher du soleil. Celle la, tout le monde la connaît, c'est « l'étoile du berger ».
Il y a aussi Jupiter, dont on peut voir les quatre satellites avec des jumelles. Saturne et ses anneaux sont aussi remarquables, mais cette planète parait plus blafarde dans le ciel.
Enfin, Mars est repérable facilement, elle est très rougeâtre.

>> Quels conseils donneriez-vous aux astronomes en devenir ?

Tout d'abord, il faut toujours commencer à observer à l'oeil nu pour s'imprégner du ciel. Inutile d'investir dans du matériel de haute technologie dés le départ ; on ne saurait pas s'en servir ni quoi observer.
Ensuite, acheter une carte du ciel, se placer dans un endroit à l'abri de toute lumière, fixer une étoile « repère » et aller de prolongement en prolongement pour trouver les constellations.
Pour voir au mieux les étoiles peu brillantes, il faut les regarder un peu sur le côté. La nuit, les yeux sont plus sensibles sur ses bâtonnets extérieurs qu'au centre de l'iris.


Propos recueillis par Marie Morlot



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L'été, saison la plus propice

La période estivale est souvent recommandée pour observer le ciel nocturne. A ce moment, le ciel d'été, souvent dégagé, offre de belles nuits sans nuages propices à de longues observations.
De plus, à cette saison, la terre entre sur le passage d'une comète qui a laissé derrière elle de nombreux débris de matière. Ces débris, en entrant dans l'atmosphère à très vive allure, sont brûlés dans un magnifique éclat de lumière : c'est ce qui forme les étoiles filantes. Ces fragments de comètes ne mesurent en fait que quelques centimètres de diamètre.