obelix a écrit :...Ce qui expliquerait pourquoi le sujet de l'ablatif absolu "mediocri interiecto spatio" se trouve placé après le verbe/participe alors qu'il devrait normalement se situer avant. Ce serait pour le mettre au contact de ce qui suit ("pari altitudinis fastigio"), pour indiquer à quoi se rapporte le mot "pari'.
Que le sujet de l'ablatif absolu "spatio" se situe après le participe parfait "interiecto" ne signifie en rien que c'est pour le mettre en contact avec "pari".
D'une part,bien que la majorité des ablatifs absolus se terminent par le participe,il n'est pas rare de trouver des ablatifs absolus se terminant par le substantif.
D'autre part,quand on se trouve dans ce cas,ce n'est pas pour autant que le substantif placé en dernière position introduise un complément de cet ablatif absolu.
On en trouve un éxemple probant dans le BG,concernant la bataille d'Alesia,dans un ablatif absolu très proche de "mediocri interiecto spatio",avec la même structure adjectif-participe-substantif,en BG VII,72,3:
"
Hoc intermisso spatio duas fossas quindecim pedes latas, eadem altitudine perduxit, quarum interiorem campestribus ac demissis locis aqua ex flumine derivata complevit."
Dans cet espace, César tira deux fossés de quinze pieds de large et d'autant de profondeur; celui qui était intérieur et creusé dans un terrain bas et inculte, fut rempli d'eau tirée de la rivière.
On constate que les mots suivant le substantif "spatio","duas fossas...latas",sont à l'accusatif en indiquant la présence et les caractéristiques de deux fossés et sont le complément d'objet direct de la proposition principale venant après le verbe "perduxit" càd "il (César) tira" ou "il (César) creusa" (dans l'édition des Belles Lettres).
Ces mots ne sont aucunement complément de l'ablatif absolu "hoc intermisso spatio".
CQFD