Alésia...

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Rémus Faber
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Re: Alésia...

Message par Rémus Faber »

Selon BG (7. 67), le seul type d'endroit où l'on peut éventuellement s'attendre à trouver des ossements de chevaux est le bord d'une rivière importante ayant bloqué les cavaliers gaulois dans leur fuite. Pas le pied d'un mont.
L'argument en faveur de Guillon est inconsistant.
Brunaux (ouvrage cité) fait pire: il prétend que des cavaliers de l'armée de secours se sont introduits entre les lignes romaines int. et ext. de la plaine pour "expliquer" les os de chevaux au pied du Réa.
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obelix
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Re: Alésia...

Message par obelix »

franklin a écrit :__ Sujet : Ossements de chevaux retrouvés sous le Mt Réa.

Je n'ai pas beaucoup de doc ici, mais j'ai retrouvé le Hors-série n°14 << ALESIA >> de la revue Archéologia ( avril 2112).

A la page 78, sous le titre ''Les chevaux de batailles'',( je vais au principal ) Claude Grappin précise qu'il y a trois types (races) de chevaux (et peu d'os humains comme je le croyais.) Une race de grand chevaux (h au garrot de 150/160 cm), une race plus petite,(h au garrot de 130 cm) et ponctuellement une autre race plus petite encore (h au garrot de 115/120 cm). Tous les chevaux seraient essentiellement des mâles de 5 à 10 ans. cela correspondrait, selon M. Grappin, à des chevaux gaulois pour la taille intermédiaire, à des chevaux romains pour les grandes tailles et aux chevaux germains, mais en moins grand nombre pour les plus petits.

Pour les archéologues il s'agit là des restes des batailles qui eurent lieu entre Romains (et Germains) et Gaulois à Alésia. M. Reddé précisait dans son ouvrage grand public sur Alésia, et je me le souviens bien, qu'il fut retrouvé durant les fouilles modernes du site d'Alise Ste Reine (terminées en 1997) un peu plus de dix kilogrammes d'ossements, pour un total de 400 os.

Pour M. Fèvre, il s'agissait des restes de la bataille de cavalerie préliminaire au siège d'Alésia, cette cité étant proposée être la colline de Guillon.

Je crois qu'il y eut d'autres découvertes de ce type dans les mêmes lieux, entre Ménetreux le Pitois et la colline de Bussy, donc le long de la route qui mène à Dijon, durant les fouilles du XIXème siècle. Il s'agirait d'amas de terre et d'os calcinés.
Normalement, si on trouve des chevaux de cavalerie morts dans une grande bataille, on doit trouver quelques cavaliers ou objets leur ayant appartenu ... Est-ce le cas ?

Obé ...
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Rémus Faber
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Re: Alésia...

Message par Rémus Faber »

Rémus Faber a écrit :Selon BG (7. 67), le seul type d'endroit où l'on peut éventuellement s'attendre à trouver des ossements de chevaux est le bord d'une rivière importante ayant bloqué les cavaliers gaulois dans leur fuite. Pas le pied d'un mont.
L'argument en faveur de Guillon est inconsistant.
Brunaux (ouvrage cité) fait pire: il prétend que des cavaliers de l'armée de secours se sont introduits entre les lignes romaines int. et ext. de la plaine pour "expliquer" les os de chevaux au pied du Réa.
Je ne résiste pas au désir de vous faire partager ma lecture de Brunaux (Alésia; 2012).
On sait que l'armée de secours, dès son arrivée sur la plaine d'Alésia, a commencé par engager une bataille de cavalerie avec les Romains ( c'était donc la 3° pour ceux-ci). Voici ce qu'en écrit Brunaux p. 103:
" Dans leur impétuosité, les cavaliers gaulois avaient, par endroits, franchi la circonvallation et se trouvaient à l'intérieur du couloir qu'elle formait avec la contrevallation"
Ainsi, les chevaux concernés ont traversé les lignes de pièges, puis ont franchi d'un seul bond le fossé (large de 4,5 m) et l'agger surmonté d'une palissade de 12 pieds (3,6 m) de haut. Un bond d'au moins 6m en longueur et 5m en hauteur.Tous des Pégases !
A la première lecture, je me suis demandé comment on pouvait écrire une telle énormité, qui ne renvoie à aucun élément de BG. Maintenant je saisis que le but est de pouvoir justifier la présence d'os de chevaux sous le Réa, estimant que peu de lecteurs analyseront la situation et découvriront la supercherie.
Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Voici un 2° exemple (il y en a bien d'autres dans ce bouquin) des extrémités auxquelles on arrive quand on abandonne toute rigueur scientifique en vue de démontrer l'indémontrable.
Je rappelle que cet auteur est chercheur au CNRS, donc rétribué sur fonds publics, et qu'on est particulièrement fondé à lui reprocher ses graves manquements à l'éthique scientifique.
franklin

Re: Alésia...

Message par franklin »

Obélix, comme je n'ai pas de docu ici je réponds sur ma mémoire, pas toujours infaillible sur la question d'Alésia vu le nombre d'articles que j'ai pu lire depuis les années 70, mais il me semble que sous le Réa ou non loin, que cela soit le long de la route qui suit les collines en longeant l'Oze ou plus près de la rivière, ou encore sur l'un des flancs du mont Auxois peut-être bien, il fut retrouvé un cavalier gaulois enterré assis sur son cheval, ou près de son cheval et non assis dessus, ce qui serait étonnant comme positionnement mais pas impossible s'il s'agissait d'un noble -?, lors des fouilles du XIXème siècle. Mais je suis sûr de rien.

Comme je ne crois plus à Alésia à Alise, force m'est de rappeler à ces vestiges d'une bataille équestre dans ces lieux, ce qui n'est pas banal car on est sur la route de la Séquanie - même si on n'est pas en Séquanie -, et qu'à trente bornes de là il y a l'immense oppidum de Guillon. Je ne vais pas rappeler tout ce qu'on voit de visu, pléonasme nécessaire, dans ces lieux : il y a pagaille.

Bref, le principal des os d'équidés, à Alise, ont été retrouvés dans un périmètre restreint, sous le Réa.

Cela dit, on n'y était pas, à cette bataille, et qui sait exactement quoi, de quelle manière, où, comment etc et etc cette bataille s'est déroulée, et elle fut longue d'après César, bien malin qui peut le dire. Alors qu'on ait retrouvé tout cela sous le Réa et non pas près de l'Oze, par exemple, ne semble pas démontrer autre chose que ceci : il y eut dans l'Antiquité, le long des collines situées sur la rive droite de l'Oze et particulièrement sous le Réa au vu des ossements trouvés enfouis - et calcinés je crois, donc en face au Mt Auxois, sur une route qui mène vers la Séquanie, une bataille de cavalerie entre Gaulois et Romains, et Germains s'il s'agit de cette bataille évidemment car je ne fonctionne qu'avec des hypothèses, et c'est suffisant pour argumenter là dessus vis à vis d'une autre hypothèse d'Alésia que celle d'Alise Ste Reine dans l'optique bourguignonne.

On me répondra : Dion Cassius à écrit ceci, César cela et Plutarque ceci. Ah la Séquanie ! Et évidemment vous êtes tous des enfants de la Séquanie, et d'Alésia en Séquanie. Je comprends.

Et je réponds que lorsqu'on cherche quelque chose que des textes de l'Antiquité disent être dans telle région et qu'on ne souhaite pas aller voir dans une autre région une chose qui lui ressemble pourtant pas mal, on risque de, peut-être, passer à côté. C'est un risque et je ne le prend pas. Après ma déception concernant Alise il y a bien longtemps, je suis allé vers Syam, puis ai regardé Alaise d'un peu plus près, puis Salins, puis Guillon. Et c'est Guillon qui est le site qui m'impressionne le plus.

Je n'ai rien contre les hypothèses francomtoises, je cherche Alésia tout comme vous tous, mais je refuse de limiter la géographie dans mes recherches.

A propos Obé, j'ai appris il y a peu que les textes de Dion Cassius et de Plutarque étaient en contradiction sur le récit de la bataille d'Actium. Je n'en sais pas plus, mais cela me fait dire que l'un de ses auteurs n'a pas, ou n'aurait pas écrit la vérité sur ce sujet. Si c'est le cas, voilà un exemple d'une faillibilité d'un auteur. Mais on ne sait pas lequel.

Quant à César, j'ai par exemple lu une étude un jour sur une possible erreur concernant la bataille de la Sambre. César se serait trompé de nom, se serait l'Escaut et non la Sambre, et les lieux de cette bataille seraient situés non loin des sources de l'Escaut. Je suis allé m'y balader il y a qqs années. Ce n'est pas le sujet d'en parler plus ici, mais c'était troublant et plus logique, géographiquement et par rapport au texte de César qui précise aux nombreux passages de la rivière, que ces lieux furent ceux que j'ai visité; Donc César aurait confondu Samis pour Scalmis.
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Re: Alésia...

Message par Rémus Faber »

obelix a écrit :
Rémus Faber a écrit :
Rémus Faber a écrit :Voici la traduction la plus claire et la plus honnête du passage de BG qui localise la bataille de cavalerie préliminaire:
"César allait secourir la Province par le chemin le plus facile (le plus sûr); au moment où il pénétrait en pays séquane par l'extrémité du territoire des Lingons, Vercingétorix installa son armée en trois camps à 10 000 pas environ des Romains"
Comme on l'a vu sur le forum, à partir de ce texte et des indices relevés sur le terrain, le lieu de cette bataille se situe à coup sûr entre Dole et Auxonne. De ce fait, Alise, Guillon et Chaux ne peuvent être Alésia .D'autres divergences très importantes avec BG les écartent par ailleurs.
Du fait d'un "incident diplomatique", cette traduction de BG concernant la bataille de cavalerie préliminaire n'a pas été discutée. Donc je la réactualise en insistant sur le caractère fondamental de la localisation de cette bataille dans la recherche d'Alésia.
Je suis d'accord avec cette traduction du texte, mais pas du tout avec le lieu de la bataille ; La frontière lingono-séquane ne se limite pas qu'à Auxonne !

Comme on le voit sur cette carte, la frontière monte jusqu'aux Vosges ... Concernant la frontière; la plupart des auteurs la place sur la Saône ...

Image

Obé ...
La frontière Lingons-Séquanes était confondue avec la Saône jusqu'à Port-sur-Saône au nord. Au sud, son extrémité était le secteur d'Auxonne.
Le territoire des Lingons, dans sa partie sud, s'enfonçait comme un coin entre le territoire des Eduens ( frontière: côte des grands crus) et celui des Séquanes (la Saône). Son extrémité sud était le secteur d'Auxonne. Venant de Langres, on entrait en Séquanie en traversant la Saône à Auxonne à l'extrémité du territoire lingon, et en Eduanie en restant sur sa rive droite.

On a vu d'autres indices pour la bataille de cavalerie entre Auxonne et Dole:
- Le jugum Mt-Roland (action des cavaliers germains)
- Le Doubs expliquant le massacre des cavaliers en fuite et le retard de César pour poursuivre les Gaulois
- La distance de 15 km entre Auxonne et Dole
municio
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Re: Alésia...

Message par municio »

obelix a écrit :
municio a écrit :Quelqu'un sait il par qui,comment et quand le chapitrage (division du texte en chapitres) et la ponctuation du texte du BG ont ils été réalisés ?

Autre question soumise à votre réflexion: Chapitrer et ponctuer n'est il pas déjà traduire ?
Bonjour Municio !

Il est certain que le texte de César ne comportait ni ponctuation ni même d'espace entre les mots . La ponctuation dans les textes latins débute au 4e siècle ap. J.-C. et les espaces entre les mots au 7e siècle ap. J.-C . Pour en savoir plus ...

C'est ainsi qu'il est impossible de savoir si dans la description de l'oppidum, César emploie "admodum" ou "ad modum" sans avoir une compréhension globale de la phrase ...

Donc pour répondre à ta question; oui, ponctuer et chapitrer un texte latin, c'est déjà le traduire !
Merci de ta réponse.
Oui,je le pense aussi.
Il ne faut en effet jamais oublier que le texte latin d'origne était écrit d'une seule traite sans chapitrage,ponctuation et mots séparés par des intervalles.

Interessant ton site sur la ponctuation.
J'y ai appris que c'est Saint Jérome au 4e siècle qui a plus ou moins imposé la ponctuation des textes latins que n'avaient pas réussi à faire d'autres érudits d'Alexandrie à des périodes antérieures.
Puis que la séparation des mots eut lieu vers le 7e siècle.
Je n'avais pas pensé à ce troisième aspect (la séparation des mots par des intervalles) pouvant modifier un texte.

A ce sujet tu sembles évoquer admodum et ad modum.
Mais ad modum pourrait il convenir sachant que modus signifie mesure,étendue,extension,règle... ?
Je ne vois pas très bien ce que "ad modum" pourrait alors signifier dans cette phrase.
Admodum signifiant très,absolument semble beaucoup mieux convenir au bout de phrase "...admodum edito loco,..." qui signifie alors "lieu très (ou absolument) élevé".

Tu n'as pas parlé du chapitrage,mais je m'étonne par éxemple qu'un chapitre qu'on intitule "le site d'Alesia" en 7.69 ne contienne pas la dernière phrase de 7.68 "Perspecto urbis situ....circumuallare instituit" et contienne en dernière phrase la longue phrase sur l'établissement et des camps et castella qu'on pourrait placer dans le chapitre suivant.
La sous appellation "Positions des deux armées" devrait être supprimée.

Quand à la ponctuation,je me pose quelquefois la question pour savoir si "sub muro" a bien été attribué à la bonne phrase car de toute façon le mot suivant "quae" ne se rapporte pas à murus mais à pars.Cela changerait beaucoup de chose si "sub muro" était rattaché à la phrase précédente "reliquis ex omnobus....oppidum cingebant".
Quelle révolution ce serait dans Landerneau!...
C'est juste un questionnement,pas une affirmation.
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Re: Alésia...

Message par obelix »

municio a écrit :
Merci de ta réponse.
Oui,je le pense aussi.
Il ne faut en effet jamais oublier que le texte latin d'origne était écrit d'une seule traite sans chapitrage,ponctuation et mots séparés par des intervalles.

Interessant ton site sur la ponctuation.
J'y ai appris que c'est Saint Jérome au 4e siècle qui a plus ou moins imposé la ponctuation des textes latins que n'avaient pas réussi à faire d'autres érudits d'Alexandrie à des périodes antérieures.
Puis que la séparation des mots eut lieu vers le 7e siècle.
Je n'avais pas pensé à ce troisième aspect (la séparation des mots par des intervalles) pouvant modifier un texte.

A ce sujet tu sembles évoquer admodum et ad modum.
Mais ad modum pourrait il convenir sachant que modus signifie mesure,étendue,extension,règle... ?
Je ne vois pas très bien ce que "ad modum" pourrait alors signifier dans cette phrase.
Admodum signifiant très,absolument semble beaucoup mieux convenir au bout de phrase "...admodum edito loco,..." qui signifie alors "lieu très (ou absolument) élevé".
C'est que justement "admodum edito loco" n'est pas au bout de la phrase ! Il y a une seconde proposition introduite par ut (ut nisi obsidione expugnari non posse videretur). Si on emploie "ad modum", je suis tenté de traduire ainsi : L'oppidum en question était au sommet d'une colline, à un endroit élevé à une mesure, telle qu'on voyait bien qu'on ne pouvait le prendre autrement que par un siège . Je pense que le vrai sens de cette phrase, avec "admodum" ou "ad modum" est de dire que le degré d'élévation de l'oppidum est trop élevé pour pouvoir le prendre d'assaut et que la seule solution est d'en faire le siège et non de dire que la colline est "très haute" . Même si la nuance est légère, elle permet d'envisager que la colline est élevée à partir d'un certain degré qui ne permet pas l'assaut direct . Cela ouvre simplement les possibilités, que par exemple, Mme porte ferme en insistant sur l'extrême hauteur de la colline de Chaux .
municio a écrit :Tu n'as pas parlé du chapitrage,mais je m'étonne par exemple qu'un chapitre qu'on intitule "le site d'Alesia" en 7.69 ne contienne pas la dernière phrase de 7.68 "Perspecto urbis situ....circumuallare instituit" et contienne en dernière phrase la longue phrase sur l'établissement et des camps et castella qu'on pourrait placer dans le chapitre suivant.
La sous appellation "Positions des deux armées" devrait être supprimée.

Quand à la ponctuation,je me pose quelquefois la question pour savoir si "sub muro" a bien été attribué à la bonne phrase car de toute façon le mot suivant "quae" ne se rapporte pas à murus mais à pars.Cela changerait beaucoup de chose si "sub muro" était rattaché à la phrase précédente "reliquis ex omnobus....oppidum cingebant".
Quelle révolution ce serait dans Landerneau!...
C'est juste un questionnement,pas une affirmation.
Je ne suis pas spécialiste du latin, mais j'ai remarqué que le latin écrit n'est pas vraiment structuré . Contrairement au français qu'on nous a appris en nous disant qu'il ne fallait pas faire de phrases à rallonges, les romains utilisaient largement ce système . Il n'y a pas de limites franches entre les phrases . Seule la multiplicité des adverbes, démonstratifs, pronoms et autres tournures de phrases permettent la compréhension du texte . C'est là que nous buttons ...

dans le paragraphe (arbitraire :;) ) qui nous intéresse, il existe un véritable méli-mélo entre les collines, l'oppidum, les parties de l'un et de l'autre, le mur et les plaines, espaces, etc, etc...

Pour moi, la colline est rasée sur deux parties par deux rivières différentes et elle supporte à l'ouest l'oppidum et à l'est le camp gaulois; Elle est au moins sur sa partie occidentale entourée par des collines qui laissent un espace où coulent les deux rivières . La plaine de trois milles pas est cependant plus large, c'est pour cela que la ciconvallation passera dans cette plaine tandis que l'autre plaine sera englobée, la circonvallation passant sur les collines . C'est sur une de ces collines que se situe le camp nord .

le "sub muro" fait partie du "reliquis ex omnibus partibus"; On a donc trois parties qui entourent l'oppidum, la plaine de trois mille pas, l'espace moyen laissé par les collines, dont celle du nord, qui entourent l'oppidum sur la seconde partie, et la troisième partie, située à l'est, est une portion de la colline laissée libre par l'oppidum et occupée par le camp attenant au mur de l'oppidum .

On peut donc en déduire que l'oppidum occupe l'ouest d'une colline, le camp "ad orientem solem occupant l'est . A l'est de l'oppidum on trouve donc le camp . Au nord, on trouve les collines qui entourent l'oppidum du nord à l'ouest, puisqu'elle occupe les parties occupées ni par la plaine de trois millle pas, ni par le camp; Reste le sud ou l'on trouve la plaine de trois mille pas, qui s'étend entre la colline de l'oppidum et la colline extérieure (au système de défense romain .

Remarque :

Je situe la plaine de trois mille pas au sud, puisqu'en considérant les quatre points cardinaux, un premier est occupé par le camp que César dit être à l'est, un second par la plaine, et les deux restants qui font partie d'une entité qui entoure l'oppidum (donc, sur plus d'une partie ... :corne: )qui occupe le nord et obligatoirement l'ouest ne laissent que le sud pour la plaine de trois mille pas ...

Obé ...
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Re: Alésia...

Message par obelix »

municio a écrit :
Quand à la ponctuation,je me pose quelquefois la question pour savoir si "sub muro" a bien été attribué à la bonne phrase car de toute façon le mot suivant "quae" ne se rapporte pas à murus mais à pars.Cela changerait beaucoup de chose si "sub muro" était rattaché à la phrase précédente "reliquis ex omnobus....oppidum cingebant".
Quelle révolution ce serait dans Landerneau!...
C'est juste un questionnement,pas une affirmation.
Il existe une règle générale qui veut que les verbes soient rejetés en fin de phrase, sauf en cas de phrase complexe .

Mais ton questionnement est très intéressant ! Je me suis amusé à mélanger les deux phrases :

reliquis ex omnibus partibus sub muro, quae pars collis pari altitudinis fastigio ad orientem solem spectabat (hunc omnem locum copiae Gallorum compleverant fossamque et maceriam sex in altitudinem pedum praeduxerant), colles mediocri interiecto spatio oppidum cingebant.

Traduction proposée :

Sur toutes les autres parties, des collines laissant un espace moyen, et la partie est de la colline de l'oppidum de même niveau ceinturent le pied du mur .

Obé ... :voila:
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Re: Alésia...

Message par franklin »

obelix a écrit :
municio a écrit :
Quand à la ponctuation,je me pose quelquefois la question pour savoir si "sub muro" a bien été attribué à la bonne phrase car de toute façon le mot suivant "quae" ne se rapporte pas à murus mais à pars.Cela changerait beaucoup de chose si "sub muro" était rattaché à la phrase précédente "reliquis ex omnobus....oppidum cingebant".
Quelle révolution ce serait dans Landerneau!...
C'est juste un questionnement,pas une affirmation.
Il existe une règle générale qui veut que les verbes soient rejetés en fin de phrase, sauf en cas de phrase complexe .

Mais ton questionnement est très intéressant ! Je me suis amusé à mélanger les deux phrases :

reliquis ex omnibus partibus sub muro, quae pars collis pari altitudinis fastigio ad orientem solem spectabat (hunc omnem locum copiae Gallorum compleverant fossamque et maceriam sex in altitudinem pedum praeduxerant), colles mediocri interiecto spatio oppidum cingebant.

Traduction proposée :

Sur toutes les autres parties, des collines laissant un espace moyen, et la partie est de la colline de l'oppidum de même niveau ceinturent le pied du mur .

Obé ... :voila:

Obélix, tu manges du Latin en guise de petit-déj ou quoi ???

Je te renvoie donc à Franciscus Sanctius. Vous ne pouvez pas ne pas vous entendre !
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Re: Alésia...

Message par obelix »

franklin a écrit :
Obélix, tu manges du Latin en guise de petit-déj ou quoi ???
Non ! Je ne déjeune pas avec du latin le matin, j'ai trop peur de faire des taches de vin sur mes bouquins ... :;)

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Re: Alésia...

Message par obelix »

franklin a écrit :
Je te renvoie donc à Franciscus Sanctius. Vous ne pouvez pas ne pas vous entendre !
Je n'ai pas trouvé grand chose à ce sujet sur le net ... :euh:

Obé...
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Re: Alésia...

Message par franklin »

obelix a écrit :
franklin a écrit :
Je te renvoie donc à Franciscus Sanctius. Vous ne pouvez pas ne pas vous entendre !
Je n'ai pas trouvé grand chose à ce sujet sur le net ... :euh:

Obé...

Ben si, Obélix, tu trouves le bouquin édité par les Presses Universitaire de Lille << La Minerve - ou les causes de la langue latine >> Une réédition commentée de la Minerve de Sanctius. Il est pas cher en plus...

Et merci de ton conseil pour me servir de la croix entre EDITER et CITER... cela me sert effectivement !
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Message par jost »

obelix a écrit :


Sur toutes les autres parties, des collines laissant un espace moyen, et la partie est de la colline de l'oppidum de même niveau ceinturent le pied du mur .

Obé ... :voila:
dans ce cas? nous lirions : "sub murum"... :hat:
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
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Re: Alésia...

Message par obelix »

jost a écrit :
obelix a écrit :


Sur toutes les autres parties, des collines laissant un espace moyen, et la partie est de la colline de l'oppidum de même niveau ceinturent le pied du mur .

Obé ... :voila:
dans ce cas? nous lirions : "sub murum"... :hat:
J'ai bien précisé qu'il s'agissait d'un simple jeu ... :;)

Obé ...
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Re: Alésia...

Message par franklin »

Obélix, feuilletant de nouveau de Hors-série n° 14 ALESIA, édité par ARCHEOLOGIA en 2012, je revois les deux balles de fronde trouvées sur la Mtgne de Bussy située juste après le Réa. Elles sont gravées au nom de T. LABI. Puisqu'il n'e'st pas possible qu'Alésia soit le Mt Auxois, situé en face, force est donnée de postuler de nouveau l'hypothèse que l'on serait bien sur les lieux de la bataille de cavalerie préliminaire au siège d'Alésia, que les troupes laissées sur place par Césarpour qqs jours l'auraient été sous le commandement de Labienus, et qu'elles auraient été stationnées, pour parties, sur la Mgne de Bussy.

La route vers la Province, la proximité du pays lingon ( Ménetreux le Pitois, Réa, Bussy et à suivre) qui longerait alors dans ces lieux l'Armançon puis la Brenne et l'Oze, les lieux eux-mêmes associant des collines, une rivière et le Mt Auxois, un superbe jugum lorsqu'on le voit depuis la route en arrivant de Montbard, les ossements d'équidés retrouvés en nombre et pour certains en masses compactes calcinées sous le Réa, deux balles de fronde des frondeurs de Labienus sur la Mtgne de Bussy, tout cela forme une hypothèse construite.
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Re: Alésia...

Message par Rémus Faber »

La bataille de cavalerie préliminaire a eu lieu en Franche-Comté.
Les trois sources historiques sont formelles: César, Plutarque, Dion Cassius.
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Re: Alésia...

Message par Rémus Faber »

Ce forum, quand il n'est pas perturbé, est d'une bonne tenue quant à l'objectivité des débats entre les thèses en présence.
Il a tout à perdre de ce point de vue s'il laisse le consortium des affabulateurs et falsificateurs de sources historiques s'y étaler.
C'est pour empêcher cela que j'ai cité dans des posts précédents des inepties et contre-vérités flagrantes d'un Alisien: Brunaux. On peut en trouver de nombreux autres exemples chez ceux-ci et chez d'autres.
franklin

Re: Alésia...

Message par franklin »

Rémus Faber a écrit :Ce forum, quand il n'est pas perturbé, est d'une bonne tenue quant à l'objectivité des débats entre les thèses en présence.
Il a tout à perdre de ce point de vue s'il laisse le consortium des affabulateurs et falsificateurs de sources historiques s'y étaler.
C'est pour empêcher cela que j'ai cité dans des posts précédents des inepties et contre-vérités flagrantes d'un Alisien: Brunaux. On peut en trouver de nombreux autres exemples chez ceux-ci et chez d'autres.
Je confirme. j'approuve totalement.
Rémus Faber
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Re: Alésia...

Message par Rémus Faber »

franklin a écrit :
Rémus Faber a écrit :Ce forum, quand il n'est pas perturbé, est d'une bonne tenue quant à l'objectivité des débats entre les thèses en présence.
Il a tout à perdre de ce point de vue s'il laisse le consortium des affabulateurs et falsificateurs de sources historiques s'y étaler.
C'est pour empêcher cela que j'ai cité dans des posts précédents des inepties et contre-vérités flagrantes d'un Alisien: Brunaux. On peut en trouver de nombreux autres exemples chez ceux-ci et chez d'autres.
Je confirme. j'approuve totalement.
Parfait
Ainsi on n'entendra plus parler de Guillon puisqu'il s'agit d'une fable n'ayant rien à voir avec l'Alésia des sources historiques.
jost
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Re: Alésia...

Message par jost »

Rémus Faber a écrit : Parfait
Ainsi on n'entendra plus parler de Guillon puisqu'il s'agit d'une fable n'ayant rien à voir avec l'Alésia des sources historiques.
Bien que pensant qu’Alésia est en Franche-Comté, il me parait expéditif de raisonner de la sorte.
Alise n’y est pas, et beaucoup de sommités, et non des moindres, s’accordent à affirmer qu’elle est la véritable « Alésia des Mandoubiens ». Aucune piste n’est à négliger.
En rester au BG me semble sage…
Pour Salins le temps est proche pour de belles prospections sur le terrain.
J’ai beaucoup réfléchi sur la localisation des camps au Nord, j’ai le sentiment que notre ami Municio à peut-être trouvé en été dernier, le « fastigium exigum »…. Et cela grâce à ton approche du contournement du Poupet par l’armée de secours gauloise.
"La vérité est une ligne tracée entre les erreurs."
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