Où trouver le Croque-raves?
Où trouver le Croque-raves?
Bonjour,
Lors d'une fête, j'ai gouté la tourte d'Audincourt : la croque raves.
L'idée me prend d'en commander une pour ce week-end pour mes invités....
Mais qui la fait à Audincourt ?
Merci
Lors d'une fête, j'ai gouté la tourte d'Audincourt : la croque raves.
L'idée me prend d'en commander une pour ce week-end pour mes invités....
Mais qui la fait à Audincourt ?
Merci
- lionel
- Cancoillotte Addict
- Messages : 24041
- Enregistré le : ven. 08 déc. 2006, 14:09
- Localisation : A l'ouest, toujours plus à l'ouest...
Il y connait rien, il est du 90 ! 
Pour faire la tourte à Audincourt, franchement, je vois pas !
Binevenue à toi, Doroba, et surtout n'oublie pas d'aller voter!

Pour faire la tourte à Audincourt, franchement, je vois pas !

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A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
- lionel
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Dans le style "J'en apprends tous les jours" :
Rave partout à Audincourt
Les habitants d'Audincourt portent l'étonnant surnom de Croque-Raves.
La rave est un légume proche du navet. Une légende raconte l'origine du surnom. Il y a quelques années, la municipalité a même lancé une recette à base de rave pour entretenir la tradition.
Si Montbéliard a sa saucisse, Audincourt reste attachée à la rave, l'ancêtre du navet. Les habitants de la deuxième ville de l'agglomération portent d'ailleurs le doux surnom de Croque-rave. Mais d'où vient ce patronyme ? La petite histoire des Croque-raves débute au temps des grandes campagnes napoléoniennes. Julot, un Grognard d'Austerlitz, originaire d'Audincourt, retourne chez lui une oreille et une jambe en moins. Pour compenser, il portait la croix d'honneur et un gros paquet de graines d'un légume dont personne n'avait jamais entendu parlé.
Il en distribua à tout le voisinage en recommandant de les semer « au mois de juillet, et à la fin de l'été, vous ramasserez dans la terre des grosses mille boules blanches avec le dessus violet. Ça a des feuilles qui ressemblent à celles des ravenelles [gros radis sauvage]. C'est si bon qu'on en mangerait le jour et la nuit. Il nous faut en planter dans tout le finage pour faire voir aux Boroillots que nous savons planter autre chose que du sel ou des pommes de terre cuites ! ».
Repas de raves
À la faveur d'un été pluvieux, la récolte se révéla fructueuse et rapidement à la fin de l'automne les caves des Audincourtois regorgeaient des précieux bulbes. La nouvelle s'était propagée aux alentours et beaucoup de curieux souhaitaient en savoir plus. « Vous ne pouvez pas le croire, disait Julot. C'est aussi bon pour les vaches, pour les cochons et pour les gens. Moi qui vous parle j'en ai mangé pendant la guerre en Prusse, je les partageais avec mon cheval, jamais ce que cette pauvre bête était contente ! ».
Les étals des marchés débordaient de raves, légumes peu onéreux et on commença à en parler jusqu'à Besançon où, dit-on, le préfet était un gourmet. Ce dernier écrivit au maire d'Audincourt en projetant d'en parler à l'Empereur. La municipalité invita le préfet et lui proposa un menu dont le plat principal fut, devinez quoi ? « La Milie [l'épouse du maire de l'époque] apporte une grande soupière pleine de soupe de raves. Le préfet en repris trois fois. Il faut dire qu'il y avait dans cette soupe des côtes fumées et des saucisses (...) Après, il y avait des raves cuites au vin blanc. Le préfet en mangea une petite fois sans rien dire. Après, il y en avait en sauce de lièvre. - Vous en avez semé combien d'hectares ? que dit le préfet. (...) Après il y avait des raves salées. Par chance, il y avait du jambon et du lard avec. Tout le monde en fut bien aise. Après la Milie avait eu l'idée de cuire des canards avec des raves. (...) Après, il y avait des beignets de raves. (...) Après il y avait de la marmelade de raves avec du gâteau de fête et du gâteau de raves pour ceux qui aimaient mieux ça ».
La tourte d'Audincourt
On se demande encore comment le préfet pu encore rester lucide avec ce repas gargantuesque : « Je suis inquiet à la pensée que nous ayons tout mangé et que l'espèce en soit perdue. Ce que je voudrais bien maintenant, c'est une bonne verrée d'eau de rave - non je veux dire d'eau de cerise, pour faire passer tout ça ! ». Sa lucidité retrouvée, le représentant de l'Empereur se leva et prononça ce discours désormais mythique : « Braves gens d'Audincourt ! Je peux dire que je n'ai jamais fait un festin pareil ! Rave sur rave, rave après rave, salées, sucrées, au vin blanc, au vin rouge, ce n'est pas les Audincourt (sic) qu'il faut vous appeler. Aujourd'hui, le 15 novembre 1813, je vous baptise au nom de l'Empereur, Croque-raves, pour ce monde et pour l'autre ! ».
C'est bien des années plus tard que la Ville d'Audincourt, les commerçants et la Chambre des Métiers ont souhaité remettre le fameux tubercule au goût du jour. En 1997, un concours est lancé auprès des Audincourtois, chargés de trouver une spécialité pour la ville. Le choix s'est naturellement orienté vers la rave, utilisée de nouveau dans une nouvelle recette gardée secrète : la tourte d'Audincourt. Elle se déguste aussi bien en été qu'en hiver, en entrée chaude ou en plat principal avec une salade. Les ingrédients principaux sont du jambon de pays, du fumet aux morilles, des filets de poulet, du marc du Jura et bien sûr de la rave salée.
Recette protégée
« C'est un légume qui est meilleur quand il est râpé, fermenté et salé, explique Monsieur Hugoniot, organisateur de la fête de la paysannerie et des vieux métiers à Valentigney (lire également l'encadré). Il a moins de goût quand il est frais. Il a l'avantage de pousser n'importe où et de se conserver facilement. On le récolte à l'automne et on peut le garder jusqu'à l'année suivante ». Si la recette est un concept protégé et déposé, on peut commander une tourte à la rave chez certains artisans du Pays de Montbéliard (boulanger, boucher, traiteur).
« De septembre à mai, on nous en commande une dizaine par semaine, raconte la gérante d'une boulangerie d'Audincourt. C'est souvent pour une occasion particulière comme un anniversaire ou un repas de famille. Il arrive même que des touristes de passage en rapportent dans leur région. On en trouve à la part ou pour 6 personnes. La préparation ne dure que 2 ou 3 heures ». L'ingrédient principal, lui, se trouve sur les marchés dès l'automne.
Kamel Ayeb
Sources : Société d'émulation qui a publié dans Les contes en patois un texte intitulé : Pourquoi les Audincourt s'appellent les Croque-raves ? Archives
de Montbéliard et Ville d'Audincourt.

Rave partout à Audincourt
Les habitants d'Audincourt portent l'étonnant surnom de Croque-Raves.
La rave est un légume proche du navet. Une légende raconte l'origine du surnom. Il y a quelques années, la municipalité a même lancé une recette à base de rave pour entretenir la tradition.
Si Montbéliard a sa saucisse, Audincourt reste attachée à la rave, l'ancêtre du navet. Les habitants de la deuxième ville de l'agglomération portent d'ailleurs le doux surnom de Croque-rave. Mais d'où vient ce patronyme ? La petite histoire des Croque-raves débute au temps des grandes campagnes napoléoniennes. Julot, un Grognard d'Austerlitz, originaire d'Audincourt, retourne chez lui une oreille et une jambe en moins. Pour compenser, il portait la croix d'honneur et un gros paquet de graines d'un légume dont personne n'avait jamais entendu parlé.
Il en distribua à tout le voisinage en recommandant de les semer « au mois de juillet, et à la fin de l'été, vous ramasserez dans la terre des grosses mille boules blanches avec le dessus violet. Ça a des feuilles qui ressemblent à celles des ravenelles [gros radis sauvage]. C'est si bon qu'on en mangerait le jour et la nuit. Il nous faut en planter dans tout le finage pour faire voir aux Boroillots que nous savons planter autre chose que du sel ou des pommes de terre cuites ! ».
Repas de raves
À la faveur d'un été pluvieux, la récolte se révéla fructueuse et rapidement à la fin de l'automne les caves des Audincourtois regorgeaient des précieux bulbes. La nouvelle s'était propagée aux alentours et beaucoup de curieux souhaitaient en savoir plus. « Vous ne pouvez pas le croire, disait Julot. C'est aussi bon pour les vaches, pour les cochons et pour les gens. Moi qui vous parle j'en ai mangé pendant la guerre en Prusse, je les partageais avec mon cheval, jamais ce que cette pauvre bête était contente ! ».
Les étals des marchés débordaient de raves, légumes peu onéreux et on commença à en parler jusqu'à Besançon où, dit-on, le préfet était un gourmet. Ce dernier écrivit au maire d'Audincourt en projetant d'en parler à l'Empereur. La municipalité invita le préfet et lui proposa un menu dont le plat principal fut, devinez quoi ? « La Milie [l'épouse du maire de l'époque] apporte une grande soupière pleine de soupe de raves. Le préfet en repris trois fois. Il faut dire qu'il y avait dans cette soupe des côtes fumées et des saucisses (...) Après, il y avait des raves cuites au vin blanc. Le préfet en mangea une petite fois sans rien dire. Après, il y en avait en sauce de lièvre. - Vous en avez semé combien d'hectares ? que dit le préfet. (...) Après il y avait des raves salées. Par chance, il y avait du jambon et du lard avec. Tout le monde en fut bien aise. Après la Milie avait eu l'idée de cuire des canards avec des raves. (...) Après, il y avait des beignets de raves. (...) Après il y avait de la marmelade de raves avec du gâteau de fête et du gâteau de raves pour ceux qui aimaient mieux ça ».
La tourte d'Audincourt
On se demande encore comment le préfet pu encore rester lucide avec ce repas gargantuesque : « Je suis inquiet à la pensée que nous ayons tout mangé et que l'espèce en soit perdue. Ce que je voudrais bien maintenant, c'est une bonne verrée d'eau de rave - non je veux dire d'eau de cerise, pour faire passer tout ça ! ». Sa lucidité retrouvée, le représentant de l'Empereur se leva et prononça ce discours désormais mythique : « Braves gens d'Audincourt ! Je peux dire que je n'ai jamais fait un festin pareil ! Rave sur rave, rave après rave, salées, sucrées, au vin blanc, au vin rouge, ce n'est pas les Audincourt (sic) qu'il faut vous appeler. Aujourd'hui, le 15 novembre 1813, je vous baptise au nom de l'Empereur, Croque-raves, pour ce monde et pour l'autre ! ».
C'est bien des années plus tard que la Ville d'Audincourt, les commerçants et la Chambre des Métiers ont souhaité remettre le fameux tubercule au goût du jour. En 1997, un concours est lancé auprès des Audincourtois, chargés de trouver une spécialité pour la ville. Le choix s'est naturellement orienté vers la rave, utilisée de nouveau dans une nouvelle recette gardée secrète : la tourte d'Audincourt. Elle se déguste aussi bien en été qu'en hiver, en entrée chaude ou en plat principal avec une salade. Les ingrédients principaux sont du jambon de pays, du fumet aux morilles, des filets de poulet, du marc du Jura et bien sûr de la rave salée.
Recette protégée
« C'est un légume qui est meilleur quand il est râpé, fermenté et salé, explique Monsieur Hugoniot, organisateur de la fête de la paysannerie et des vieux métiers à Valentigney (lire également l'encadré). Il a moins de goût quand il est frais. Il a l'avantage de pousser n'importe où et de se conserver facilement. On le récolte à l'automne et on peut le garder jusqu'à l'année suivante ». Si la recette est un concept protégé et déposé, on peut commander une tourte à la rave chez certains artisans du Pays de Montbéliard (boulanger, boucher, traiteur).
« De septembre à mai, on nous en commande une dizaine par semaine, raconte la gérante d'une boulangerie d'Audincourt. C'est souvent pour une occasion particulière comme un anniversaire ou un repas de famille. Il arrive même que des touristes de passage en rapportent dans leur région. On en trouve à la part ou pour 6 personnes. La préparation ne dure que 2 ou 3 heures ». L'ingrédient principal, lui, se trouve sur les marchés dès l'automne.
Kamel Ayeb
Sources : Société d'émulation qui a publié dans Les contes en patois un texte intitulé : Pourquoi les Audincourt s'appellent les Croque-raves ? Archives
de Montbéliard et Ville d'Audincourt.

A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.
- lionel
- Cancoillotte Addict
- Messages : 24041
- Enregistré le : ven. 08 déc. 2006, 14:09
- Localisation : A l'ouest, toujours plus à l'ouest...
D'après ce que j'ai lu, on la trouve dans toutes les bonnes boutiques.Message original: Doroba
Bonjour,
Lors d'une fête, j'ai gouté la tourte d'Audincourt : la croque raves.
L'idée me prend d'en commander une pour ce week-end pour mes invités....
Mais qui la fait à Audincourt ?
Merci
[font="Arial,]Le croque-rave

[font="Arial,]Connue par ailleurs sous le nom de Tourte d'Audincourt, le Croque-Rave est la spécialité officielle de la deuxième ville du Pays de Montbéliard. En entrée chaude ou en plat principal accompagné de sa salade, cette tourte à la pâte dorée cache sous sa croûte du jambon de pays, un fumet de morilles, des filets de poulet et de la rave salée, le tout arrosé de marc du Jura. Disponible dans toutes les boutiques de bouche de la ville, cette spécialité est accompagnée d'une histoire, mélange de tradition et de faits historiques, qui racontent comment le sieur Tais-toi, Julot de son prénom et grognard de Napoléon, rapporta au pays les premières graines de cet ancêtre du navet et contribua à en faire un légume traditionnel
A bove ante, ab asino retro, a stulto undique caveto.