Depuis sa création en 1986, le festival Entrevues accompagne l'éclosion de nouvelles générations de cinéastes avec une compétition de premières oeuvres, documentaires, fictions, longs métrages et courts métrages du monde entier.
Des cinéastes aujourd'hui inconnus du grand public seront les réalisateurs reconnus de demain, à l'exemple de Laurent Cantet, Palme d'Or 2008 à Cannes, primé plusieurs fois à Belfort et dès son premier court-métrage, Tous à la manif, en 1994.
"Comme toujours, notre sélection privilégie un cinéma qui tâtonne, invente, tente de se découvrir de nouvelles frontières et d'agrandir le champ des possibles pour les films mais aussi leurs spectateurs. Ils reflètent à la fois un certain état du monde et un certain état du jeune cinéma mondial", explique Catherine Bizern, la directrice du festival.
Et d'annoncer le programme : "Quinze séances et une trentaine de films venant du monde entier, de l'Inde aux Etats-Unis, du Maroc à la Thaïlande, du Portugal à l'Argentine. Et si la majorité des films viennent d'ailleurs, le festival EntreVues se veut aussi, comme de tradition, un lieu important d'échange et de rencontre, sinon de reconnaissance, pour quelques jeunes cinéastes français et leurs producteurs".
Hommage à Ferrara
Cette année, EntreVues rend hommage à Abel Ferrara et à sa vision cynique et sans utopie du monde. "Là où règne la violence du capitalisme et ses collatéraux (la guerre, la corruption, l'organisation criminelle), il n'a de cesse d'introduire du désordre, de la cruauté, d'attaquer le mal par le mal".
Le festival apporte encore un certain regard sur l'histoire du cinéma africain ou sur la "nouvelle génération" d'Argentine. "Un cinéma qui prend naissance à la fois dans le désir de rendre compte de l'état de l'Argentine aujourd'hui et d'aller contre le vieux cinéma commercial".
Plus de 20000 spectateurs sont attendus jusqu'au 5 décembre.
Fabrice Colombani, le 27/11/2010
